Donald Trump a annoncé en grande pompe la normalisation des liens entre Israël et le Soudan. Le président américain en a profité pour aborder un autre dossier cher au Soudan et à l’Égypte, le grand barrage sur le Nil que l’Éthiopie a commencé à remplir sans accord préalable de ses voisins et malgré les menaces du Caire. Donald Trump est allé plus loin en assurant que l’Égypte devait faire sauter le barrage pour garder le contrôle sur le Nil.
« L’Éthiopie n’a pas respecté l’accord. C’est très dangereux. L’Égypte doit faire sauter ce barrage. Je le dis haut et fort. Oui, ils doivent le détruire ». La formule est signée Donald Trump. Elle est plus proche de la déclaration de guerre que d’une simple suggestion à un allié stratégique. En l’occurrence le Caire, qui craint pour la survie de son économie si le débit du Nil venait à diminuer.
L’option militaire est donc mise sur la table par Trump, alors même que le maréchal al-Sissi l’avait écarté en septembre, lorsque l’Éthiopie avait procédé à la première phase de remplissage du barrage.
Les négociations sont au point mort et les tensions sont vives. L’armée éthiopienne a fermé l’espace aérien de la province du Benishangul-Gumuz. Une mesure préventive pour parer à toute attaque extérieure sur le barrage de la renaissance.
« Arrogance » et ignorance de Trump
Face aux propos de Trump, l’ancien leader éthiopien Haile Mariam Dessalegn a été le premier à réagir, regrettant la méconnaissance et l’arrogance du leader américain.
Le Premier ministre Abiy Ahmed s’est lui fendu d’un communiqué assurant que l'Éthiopie travaille à un « règlement pacifique » du dossier « mais que les menaces contre sa souveraineté sont une violation du droit international ».
Le pays, pourtant en proie à une crise interne, se rallie tout entier derrière le barrage. Depuis le 24 octobre, le hashtag #Itsmydam inonde les réseaux sociaux éthiopiens, signifiant littéralement « C’est mon barrage ».
RFI
« L’Éthiopie n’a pas respecté l’accord. C’est très dangereux. L’Égypte doit faire sauter ce barrage. Je le dis haut et fort. Oui, ils doivent le détruire ». La formule est signée Donald Trump. Elle est plus proche de la déclaration de guerre que d’une simple suggestion à un allié stratégique. En l’occurrence le Caire, qui craint pour la survie de son économie si le débit du Nil venait à diminuer.
L’option militaire est donc mise sur la table par Trump, alors même que le maréchal al-Sissi l’avait écarté en septembre, lorsque l’Éthiopie avait procédé à la première phase de remplissage du barrage.
Les négociations sont au point mort et les tensions sont vives. L’armée éthiopienne a fermé l’espace aérien de la province du Benishangul-Gumuz. Une mesure préventive pour parer à toute attaque extérieure sur le barrage de la renaissance.
« Arrogance » et ignorance de Trump
Face aux propos de Trump, l’ancien leader éthiopien Haile Mariam Dessalegn a été le premier à réagir, regrettant la méconnaissance et l’arrogance du leader américain.
Le Premier ministre Abiy Ahmed s’est lui fendu d’un communiqué assurant que l'Éthiopie travaille à un « règlement pacifique » du dossier « mais que les menaces contre sa souveraineté sont une violation du droit international ».
Le pays, pourtant en proie à une crise interne, se rallie tout entier derrière le barrage. Depuis le 24 octobre, le hashtag #Itsmydam inonde les réseaux sociaux éthiopiens, signifiant littéralement « C’est mon barrage ».
RFI
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