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Le blasphème dans le monde : droit ou délit ?

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  • Le blasphème dans le monde : droit ou délit ?

    Un peu plus d’une semaine après l’assassinat en France d’un professeur d’histoire-géographie, le monde se divise sur un sujet qui a tendance à revenir ces dernières années au-devant de l’actualité : le droit au blasphème. Une étude montre à quel point les pays sont divisés sur la question.


    Vendredi 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie dans un collège en France, a été décapité par un jeune tchétchène de 18 ans. Comme cette année, l’enseignant avait pris comme habitude d’illustrer ses propos sur la liberté d’expression en montrant des caricatures du prophète publiées par l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Dénoncé sur les réseaux sociaux, il a fini par être assassiné. Ce qui n’a pas manqué également de provoquer une vague d’émotion et d’indignation en France mais aussi de choquer par ailleurs de nombreuses personnes qui accusent le professeur de blasphème. Il faut dire que de la publication des « versets sataniques » de Salman Rushdie, condamné à mort en 1989 par une fatwa de l’ayatollah Khomeyni, en passant par les caricatures du prophète publiées par Charlie Hebdo, jusqu’à récemment l’assassinat du professeur d’histoire-géographie, la question de la résurgence de l’accusation de blasphème dans le monde se pose.

    Pourtant, nombreux sont les pays qui ont légiféré sur le sujet, selon une étude sur les lois « anti-blasphème » dans le monde, commandée par l’agence fédérale américaine chargée de liberté religieuse (USCIRF)

    Présenté en octobre 2017 à Washington lors d’un colloque organisé par l’USCIRF et le Conseil musulman pour les affaires publiques (MPAC), le rapport a levé le voile sur les lois sur le blasphème en vigueur dans le monde. On y apprend que le blasphème est toujours puni par la loi dans 71 pays. 25,4% d’entre eux sont situés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, 22,5% en Europe, 15,5% en Afrique subsaharienne et 11,2% sur le continent américain. Plus de la moitié de ces pays sont à majorité musulmane, et, comme le rappellent les deux chercheuses (Joëlle Fiss et Jocelyn Getgen Kestenbaum), auteurs du rapport, les peines sanctionnant le blasphème peuvent être particulièrement sévères dans ces pays.

    D’après le rapport, la sanction la plus fréquente est l’emprisonnement (86 % des États le prévoient). Quelques lois y ajoutent les coups de fouet, le travail forcé, voire la peine de mort. Ainsi, le Pakistan possède l’une des législations les plus draconiennes en matière de blasphème, estime l’étude. Les sanctions touchent les minorités chrétiennes et hindoues, mais surtout des musulmans et des adeptes du mouvement ahmadi (proche des soufis), accusés d’apostasie.

    L’étude relève également que tous les pays disposant d’une religion d’État, comme par exemple, l’Iran, le Pakistan, le Yémen, la Somalie, le Qatar, l’Égypte ou encore l’Italie, ont une loi-antiblasphème. On lira également dans ce rapport que « les États s’érigent en arbitres de la ‘vérité’, déterminant ce qui est offensant au sacré ».

    Autre conclusion du rapport : plusieurs pays européens considérés comme des exemples de démocratie, ont instauré des lois anti-blasphème. Des sanctions y sont rarement appliquées, mais leur seule existence renforce la défense des pays non-occidentaux qui accusent les Occidentaux de pratiquer deux poids, deux mesures, relève l’étude.

    Dans une tribune, l’un des auteurs du rapport, Joëlle Fiss, originaire de Suisse, souligne que, l’article 261 du Code pénal de son pays, sanctionne « celui qui, publiquement et de façon vile, aura offensé ou bafoué les convictions d’autrui en matière de croyance, en particulier de croyance en Dieu » avant de s’empresser de préciser que le texte qui ne crée aucune discrimination entre croyances, punit le blasphème d’une simple amende et n’a en outre pas été appliqué « depuis des décennies ».

    Le 25 octobre 2018, la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a validé la condamnation pour blasphème d’Elisabeth Sabaditsch-Wolff, personnalité autrichienne qui avait blasphémé le prophète lors d’une conférence du parti d’extrême-droite FPÖ en 2009. La CEDH a estimé que sa déclaration menaçait la préservation de la paix religieuse, et que le verdict prononcé par la justice autrichienne ne contrevenait pas à l’article dix de la Convention européenne des droits de l’Homme relatif à la liberté d’expression. Depuis, la question est posée en France dans certains milieux : le « droit au blasphème » consacré par l’Etat français est-il amené à évoluer ? Dans une interview à l’Institut Montaigne, Anastasia Colosimo, professeur de théologie politique à Sciences Po Paris, indique qu’il n’y a pas à proprement parler de « droit au blasphème » dans la loi française. « La liberté d’expression compte, en France, parmi les libertés fondamentales, puisqu’elle est l’objet des articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de 1789 qui laissent au législateur le soin d’en établir les limites. Ainsi, en France, il est possible d’insulter une religion, ses figures et ses symboles, il est en revanche interdit d’insulter les adeptes d’une religion ».

    challenge

  • #2
    Personnellement, je n'ai connu aucun pays qui pratique le blasphème autant qu'en Algérie.
    Surtout chez les jeunes, nous blasphémions autant que nous respirions.
    Les Québécois aussi sont forts dans ce jeu. Certains ne peuvent pas dire une phrase sans blasphémer en guise de point final.

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    • #3
      Envoyé par Bachi
      Personnellement, je n'ai connu aucun pays qui pratique le blasphème autant qu'en Algérie.
      Et les champions c'est les sétifiens
      L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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      • #4
        Ainsi, en France, il est possible d’insulter une religion, ses figures et ses symboles, il est en revanche interdit d’insulter les adeptes d’une religion
        Et si ces adeptes conciderent que leurs figues,symboles et plus sacrés que leurs propre vie .donc pour ces personnes un blasphème est plus grave qu'une atteinte a la vie privée.



        L’étude relève également que tous les pays disposant d’une religion d’État, comme par exemple, l’Iran, le Pakistan, le Yémen, la Somalie, le Qatar, l’Égypte ou encore l’Italie, ont une loi-antiblasphème. On lira également dans ce rapport que « les États s’érigent en arbitres de la ‘vérité’, déterminant ce qui est offensant au sacré ».
        Des pays multiconfessionnels comme le Liban ou l'Iran l'existence e telle loi est important pour présever la paix sociale...



        تكفل الدولة حرية العبادة وحماية اماكنها. وفي الوقت الذي اعتبر الدستور الضمانة الهرمية القانونية للحرية الدينية وممارسة الطقوس والشعائر كتعبير عنها وحماية دور وأماكن العبادة ، فان المشرع الجنائي افرد فصلا ً في الباب الثامن من قانون العقوبات العراقي رقم 111 لسنة 1969 المعدل وتحت عنوان (الجرائم التي تمس الشعور الديني ) معتبرا هذه الجرائم جرائم اجتماعية تهدد النسيج الاجتماعي لأبناء الوطن وتصيب الهوية الوطنية المشتركة بالوهن ، ولعل فعل السخرية من الشعائر والمناسك والاحتفالات والطقوس الدينية واحدة من هذه الجرائم التي وضع المشرع الجنائي عقابا لها حيث نص في المادة (372 / 6 ) يعاقب بالحبس مدة لا تزيد على ثلاث سنوات أو بالغرامة ( من قلد علنا ً نسكا ً أو حفلا ً دينيا ًبقصد السخرية منه ) أو السخرية والاستهانة والتحقير، والتنبيه على العيوب والنقائص، على وجه يُضحك منه.
        وقد يكون ذلك بالمحاكاة في القول والفعل، وقد يكون بالإشارة والإيماء هو القيام بممارسة النسك او الاحتفالات و الطقوس الدينية بشكل ساخر أو الاشارة اليها قولا ً او فعلا ًو بشكل يؤدي الى عدم احترام هذه المناسك والاحتفالات والطعن برمزيتها لدى معتقديها و يبعث على ازدرائها والسخرية من ممارسيها وبشكل علني ، والعلانية.

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        • #5
          Salam,

          Le blasphème dans le monde : droit ou délit ?
          Les autres pays font ce qu’ils veulent.. mais en Islam, il est interdit l’insulter le sacré des autres.

          بسم الله الرحمن الرحيم : " وَلاَ تَسُبُّواْ الَّذِينَ يَدْعُونَ مِن دُونِ اللَّهِ فَيَسُبُّواْ اللَّهَ عَدْوًا بِغَيْرِ عِلْمٍ كَذَلِكَ زَيَّنَّا لِكُلِّ أُمَّةٍ عَمَلَهُمْ ثُمَّ إِلَى رَبِّهِم مَّرْجِعُهُمْ فَيُنَبِّئُهُم بِمَا كَانُواْ يَعْمَلُونَ " صدق الله العظيم

          Une traduction 6.108 : N'injuriez pas ceux qu'ils invoquent, en dehors de Dieu, car par agressivité, ils injurieraient Dieu, dans leur ignorance. De même, Nous avons enjolivé (aux yeux) de chaque communauté sa propre action. Ensuite, c'est vers leur Seigneur que sera leur retour; et Il les informera de ce qu'ils oeuvraient.

          Blasphémer ou même se moquer de la religion musulmane est beaucoup plus grave pour un musulman. C’est synonyme d’apostasie..

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          • #6
            Personnellement, je n'ai connu aucun pays qui pratique le blasphème autant qu'en Algérie.
            Surtout chez les jeunes, nous blasphémions autant que nous respirions.
            Les Québécois aussi sont forts dans ce jeu. Certains ne peuvent pas dire une phrase sans blasphémer en guise de point final.
            Alllah yerham el oualidine

            C'est un point qui est rarement évoqué, les RABAK et autres N3al Dine Mouk sont autant d'insultes blasphématoire proférées à longueurs de journée dans les pays du Maghreb en tout cas et qui sont entrées dans les mœurs.

            Je me rappelle même de certaines blagues sur dieu le prophète essahaba .... qu'on se racontait quand on étaient jeunes , au delà de la limite de la décence
            " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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            • #7
              mais en Islam, il est interdit l’insulter le sacré des autres.
              c'est de la théorie...
              dans le réel, en plus de blasphémer, les Algériens, par exemple, sont des recordmen quand il s'agit d'insulter les yahouds, les chrétiens et autres kouffars.
              Ihoudi chez eux, c'est une insulte tellement le juif est, pour eux, détestable.

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              • #8
                Le blasphème dans le monde : droit ou délit ?
                Tout est rapport de force. Quand t'es faible, on peut t'écraser comme ça veut.

                Quand t'es fort, on ne peut pas te toucher à un seul de tes cheveux, alors-là te blasphemer
                La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                • #9
                  Envoyé par Bachi
                  Personnellement, je n'ai connu aucun pays qui pratique le blasphème autant qu'en Algérie.
                  Les jurons blasphématoires étaient le langage populaire et un jour je fis un constat comme quoi c'était tout ce que j'avais appris dans cette société. Le plus courant était celui-ci : " Enna3a dine bebek wa immek ! " Pouah , comme c'était dégueulasse d'entendre ça ....

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                  • #10
                    On devrais les mettre dans le topic de la darija Algérienne .

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                    • #11
                      Personnellement, je n'ai connu aucun pays qui pratique le blasphème autant qu'en Algérie.
                      Cher Bachi,
                      Il y a blasphème et blasphème.. Mais ils sont tous a prescrire.
                      A chaque instant la vérité nous interpelle, y sommes nous attentifs.
                      Rien n'est de moi, Je vous irrigue des écrits et de la connaissance des grands.

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                      • #12
                        [QUOTE][ Mais ils sont tous a prescrire. /QUOTE]

                        Ils sont tous à proscrire
                        « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

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                        • #13
                          Vous vous trompez la on parle sur la condamnation ...des auteur et pas sur le blasphème lui meme
                          La vulgarité et le sacrilège existe dans tout les peuples sans exception...mais echape au contrôle ...

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                          • #14
                            La vulgarité et le sacrilège existe dans tout les peuples sans exception
                            Cher Epicenter,
                            Vous avez raison, partout l’âme charnelle cherche toujours la seule satisfaction de ses propres désirs et de ses vices et passions. Elle pousse tout être humain a vivre dans une insouciance totale et un simple et banal laisser faire. En religion, il s'agit donc de lever ces obstacles injustement construits par l’âme passionnelle et faire ressentir concrètement a chaque instant et a chaque souffle la douleur de la séparation et l'appel a l'union avec le divin. C'est le combat continuel contre l'insouciance de l'ego généralement tourné vers sa seule passion. Le Blasphème est généralement défini comme une Parole ou un fait qui outragerait la "Divinité" ou la religion d'une façon générale en lui portant un sérieux affront. Il est plus que clair qu'ainsi vu le blasphème entretient un vrai leurre. Il prétendrait que le sacré aurait été profané, or justement la réalité ultime à laquelle se réfèrent les croyants ne peut être touchée par un simple geste ou une pauvre critique relative. Ce n’est jamais tant l’absolu en soi qui est blasphémé que l’imaginaire qu’il nourrit. C'est tout simplement affaire de sensibilité personnelle et renvoie à l’intime de chacun que tout croyant est tenu de combattre en son sein.
                            A chaque instant la vérité nous interpelle, y sommes nous attentifs.
                            Rien n'est de moi, Je vous irrigue des écrits et de la connaissance des grands.

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