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‘Procès du siècle’ de Julian Assange : 10 raisons pour lesquelles il menace notre liberté d’expression

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  • ‘Procès du siècle’ de Julian Assange : 10 raisons pour lesquelles il menace notre liberté d’expression

    22 octobre 2020

    Par Fidel Narvaez, traduit en anglais par Ben Norton
    Paru sur The Grayzone Project sous le titre Julian Assange faces the ‘trial of the century’: 10 reasons why it threatens freedom of speech

    Fidel Narvaez, le diplomate équatorien qui avait accordé l’asile politique à Julian Assange rend compte du procès d’extradition du journaliste de WikiLeaks, et explique pourquoi il s’agit de « l’affaire la plus importante contre la liberté d’expression de toute une génération ».
    Ál’issue des audiences qui visent à extrader le journaliste Julian Assange vers les États-Unis, le 1er octobre, son équipe d’avocats aurait dû se sentir triomphante. Car avec plus de 30 témoins et témoignages, pendant tout le mois de septembre, ils ont donné une raclée à l’accusation représentante des États-Unis.

    Si l’affaire à Londres était jugée uniquement sur la base de la justice, comme cela devrait être le cas dans un État de droit, cette bataille aurait été gagnée par Assange.

    Mais ce « procès du siècle » est avant tout un procès politique, et il laisse le sentiment d’une décision prise à l’avance, indépendamment de la loi.

    Le procès a débuté le 7 septembre, avec des centaines de manifestants à l’extérieur, contrairement aux restrictions que le tribunal a imposées à l’intérieur – dans ce qui est le cas le plus important contre la liberté d’expression de toute une génération.

    Le tribunal n’a autorisé l’entrée que de cinq personnes sur la liste des « membres de la famille » et de cinq personnes du public, qui ont été placées dans une pièce adjacente d’où elles ont à peine pu suivre la transmission vidéo.

    La juge Vanessa Baraitser, qui supervise l’affaire, a, sans raison convaincante, coupé l’accès au flux vidéo qui avait été précédemment autorisé à près de 40 organisations de défense des droits de l’homme et d’observateurs internationaux, dont Amnesty International, Reporters sans frontières et PEN International.

    Chaque jour, à partir de 5 heures du matin, des militants désintéressés faisaient la queue pour que des observateurs comme Reporters sans frontières, par exemple, puissent entrer et prendre l’un des cinq sièges disponibles. Grâce à eux et aux membres de la famille d’Assange, j’ai pu assister à la majorité des audiences.

    Julian lui-même a également été réveillé, tous les jours, à 5 heures du matin et, nu et menotté, soumis à des inspections humiliantes et à des scanners à rayons X, avant d’être mis dans une voiture de police et de traverser la circulation londonienne pendant plus d’une heure et demie.

    À 10 heures, lorsque le tribunal siégeait finalement, Julian avait déjà enduré cinq heures d’insultes avant d’être mis dans une cage de verre pour le reste de la journée.

    Pour communiquer avec ses avocats, Julian devait se mettre à genoux pour leur parler à travers une fente de la cage, à quelques mètres seulement des oreilles des procureurs – ce qui constitue clairement une violation des règles de procédure.

    La défense a commencé par demander un report des audiences, compte tenu du fait que les États-Unis avaient déposé une nouvelle demande d’extradition à la dernière minute, avec de nouvelles accusations qu’ Assange lui-même n’avait pas pu examiner.

    Au cours des six mois précédents, Julian n’avait pratiquement pas eu accès à ses avocats. La juge a cependant rejeté tout report.

    La défense avait fondé sa stratégie sur la preuve selon laquelle la procédure judiciaire avait été violée de nombreuses manières interdépendantes. Dans ce résumé détaillé, permettez-moi d’expliquer 10 raisons que je considère comme des facteurs importants contre l’extradition.

    Pour cet exercice, je me suis en outre appuyé sur les reportages du journaliste américain Kevin Gosztola et sur ceux de l’ancien diplomate britannique Craig Murray, avec qui je partageais un siège au tribunal.

    1) L’accusation porte sur un « crime politique », qui ne peut pas faire l’objet d’une extradition. La publication d’informations confidentielles et véridiques n’est pas un crime.
    Julian Assange serait poursuivi en vertu de la loi américaine sur l’espionnage pour un « crime » politique qui est exclu des accords d’extradition entre le Royaume-Uni et les États-Unis.

    Le bureau du procureur général des États-Unis a par ailleurs déclaré qu’Assange, en tant qu’étranger, ne pourrait pas bénéficier des droits accordés par le Premier Amendement [des USA sur la protection de la liberté d’expression, NdT]. C’est-à-dire que, pour les États-Unis, les sanctions s’appliquent aux étrangers, mais pas les protections juridiques.

    Le directeur de la Fondation pour la liberté de la presse, Trevor Timm, a déclaré à la cour que l’extradition d’Assange signerait la « fin du journalisme d’investigation » car elle criminaliserait tous les reporters qui reçoivent des documents secrets.

    Il a critiqué l’accusation selon laquelle le fait d’avoir SecureDrop est un crime, car The Guardian, le Washington Post, le New York Times et plus de 80 autres organisations de presse, dont le Consortium international des journalistes d’investigation, utilisent également SecureDrop actuellement.

    Timm a déclaré que le ministère de la Justice a une orientation politique, que l’accusation ne peut pas décider qui est journaliste et qui ne l’est pas, et que les accusations portées contre Assange « réécriraient radicalement » le Premier amendement.

    Cela a également été affirmé dans le témoignage écrit du directeur du Knight First Amendment Institute de l’Université de Columbia, Jameel Jaffer, qui a insisté sur le fait que l’accusation portée contre Assange vise à décourager le journalisme, qui est essentiel pour la démocratie, et représente une grave menace pour la liberté de la presse.

    Le professeur de journalisme et ancien journaliste d’investigation Mark Feldstein a expliqué dans son témoignage que les fuites sont un « élément vital » du journalisme, que la collecte d’informations classifiées est une « procédure opérationnelle standard » pour les journalistes, et que les publications de WikiLeaks sont protégées par la Constitution.

    (...)
    Dernière modification par Elghifari, 26 octobre 2020, 15h02.

  • #2
    Le procès d'Assange est politique. Où est la démocratie et les droits de l'homme ??
    SILENCE des médias DÉMOCRATIQUES !!

    Commentaire

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