Elle a quitté l’Algérie pour fuir la violence, mais en France elle appelle à la mort de Samuel Paty
ALGERIEPART PLUS
25 OCTOBER 2020
C’est une triste affaire qui en dit long sur la banalisation inédite de la violence et de la haine dans nos sociétés modernes. En France, une étudiante franco-algérienne a été condamnée vendredi dernier par le tribunal correctionnel de Besançon à 4 mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». Cette étudiante âgée de 19 ans avait écrit sur Facebook que Samuel Paty, l’enseignant français décapité sauvagement le vendredi 16 octobre dernier pour avoir montré les caricatures de Charlie Hebdo dans un cours sur la liberté d’expression, « méritait » de mourir.
Commentant un article de L’Est Républicain qui annonçait un rassemblement en mémoire de l’enseignant, publié sur la page Facebook du quotidien régional, elle avait écrit : « il mérite pas d’être décapité, mais de mourir, oui. » Ce commentaire signalé par un internaute sur la plateforme Pharos, avait conduit jeudi à son interpellation à l’université de Besançon et à son placement en garde à vue.
Devant les juges, l’étudiante franco-algérienne s’est ressaisi en présentant ses excuses. «Je regrette d’avoir écrit ce commentaire, je m’en excuse. Je suis contre ce que j’ai écrit », a déclaré l’étudiante devant le tribunal, soulignant avoir elle-même « effacé le soir même » son message rédigé « trop vite » et « sans réfléchir ». « J’ai fait une très grosse erreur, ces messages ne me correspondent pas », a insisté la jeune femme qui a assuré qu’elle ignorait les circonstances précises de la décapitation, le 16 octobre, de l’enseignant lorsqu’elle avait réagi sur Facebook.
Le plus étrange demeure tout de même le parcours de cette étudiante qui a banalisé un meurtre aussi fanatique et sauvage. Devant les magistrats, la jeune fille a raconté avoir justement fui la violence en Algérie ! Quelle violence ? Celle des années 90, la décennie noire, celle des groupes armés islamistes qui ont ruiné le pays en le mettant à feu et à sang. La jeune étudiante franco-algérienne a fui donc cette violence, mais trouve “légitime” de tuer un enseignant pacifique expliquant la liberté d’expression et le principe de la satire de la caricature. Cette attitude intrigante mérite bien un profond travail de recherches scientifiques qui doit être mené par des sociologues et psychologues.
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25 OCTOBER 2020
C’est une triste affaire qui en dit long sur la banalisation inédite de la violence et de la haine dans nos sociétés modernes. En France, une étudiante franco-algérienne a été condamnée vendredi dernier par le tribunal correctionnel de Besançon à 4 mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». Cette étudiante âgée de 19 ans avait écrit sur Facebook que Samuel Paty, l’enseignant français décapité sauvagement le vendredi 16 octobre dernier pour avoir montré les caricatures de Charlie Hebdo dans un cours sur la liberté d’expression, « méritait » de mourir.
Commentant un article de L’Est Républicain qui annonçait un rassemblement en mémoire de l’enseignant, publié sur la page Facebook du quotidien régional, elle avait écrit : « il mérite pas d’être décapité, mais de mourir, oui. » Ce commentaire signalé par un internaute sur la plateforme Pharos, avait conduit jeudi à son interpellation à l’université de Besançon et à son placement en garde à vue.
Devant les juges, l’étudiante franco-algérienne s’est ressaisi en présentant ses excuses. «Je regrette d’avoir écrit ce commentaire, je m’en excuse. Je suis contre ce que j’ai écrit », a déclaré l’étudiante devant le tribunal, soulignant avoir elle-même « effacé le soir même » son message rédigé « trop vite » et « sans réfléchir ». « J’ai fait une très grosse erreur, ces messages ne me correspondent pas », a insisté la jeune femme qui a assuré qu’elle ignorait les circonstances précises de la décapitation, le 16 octobre, de l’enseignant lorsqu’elle avait réagi sur Facebook.
Le plus étrange demeure tout de même le parcours de cette étudiante qui a banalisé un meurtre aussi fanatique et sauvage. Devant les magistrats, la jeune fille a raconté avoir justement fui la violence en Algérie ! Quelle violence ? Celle des années 90, la décennie noire, celle des groupes armés islamistes qui ont ruiné le pays en le mettant à feu et à sang. La jeune étudiante franco-algérienne a fui donc cette violence, mais trouve “légitime” de tuer un enseignant pacifique expliquant la liberté d’expression et le principe de la satire de la caricature. Cette attitude intrigante mérite bien un profond travail de recherches scientifiques qui doit être mené par des sociologues et psychologues.
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