Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le président du CFCM appelle à "renoncer" en partie au droit à la caricature pour "ne pas offenser"

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le président du CFCM appelle à "renoncer" en partie au droit à la caricature pour "ne pas offenser"

    "Pour préserver l'ordre public, il faut parfois renoncer à certains droits." En pleine polémique autour de la publication de caricatures de Mahomet, le président du conseil français du culte musulman (CFCM) semble rétropédaler sur l'application de ce droit en France.

    Si lundi il a soutenu la position du président Macron qui "appelle à ne pas renoncer à la caricature sous la pression des terroristes", ce mardi matin Mohammed Moussaoui appelle à la retenue.

    "Respecter les libertés des uns et des autres"
    "La volonté d'offenser délibérément les sentiments (des musulmans, NDLR) n'a pas lieu d'être dans un pays où la fraternité fait partie du triptyque. Il faut tenir compte du contexte dans lequel ce droit (la liberté de caricaturer, NDLR) s'exerce. Il ne s'agit pas de faire plaisir aux extrémistes, mais de respecter le devoir de fraternité", développe-t-il sur RMC.

    À quelques jours de la rentrée scolaire, lors de laquelle un hommage à Samuel Paty doit être rendu, le président du CFCM a par ailleurs ajouté sur France info que la présentation des caricatures du prophète à l'école n'était pas "une bonne solution pour expliquer aux enfants la liberté d'expression.

    "Je ne le souhaite pas", a-t-il affirmé. "Il y a d'autres moyens de le faire. Il y a d'autres moyens d'expliquer le respect mutuel, le respect des libertés des uns et des autres. À cet âge-là, il faut respecter le sentiment de ces enfants".

    Savoir "ignorer" les caricatures
    Des propos contre lesquels Élisabeth Borne, ministre du Travail, s'est aussitôt élevée estimant qu'il est fondamental de "ne pas renoncer" "Ce ne sont pas que les caricatures. Il faut porter la liberté d'expression au cœur de l'école, former les citoyens de demain cela me paraît essentiel", a-t-elle réagi sur France Info.

    Une opinion partagée par Tareq Oubrou, grand imam de Bordeaux, qui a martelé sur BFMTV que la liberté de caricaturer doit être défendue.

    "Je tiens à la liberté tant qu'elle ne trouble pas l'ordre public. Défendre la liberté de caricaturer ne veut pas dire approuver l'objet même des caricatures. On doit défendre la liberté d'expression et, dans le même temps, demander aux musulmans d'avoir la hauteur morale d'ignorer et d'être indifférent à ces caricatures", a-t-il soutenu.

    Lors d'un premier hommage rendu à Samuel Paty la semaine dernière, Emmanuel Macron a affirmé que la France continuerait de défendre la publication de ces caricatures au nom de la liberté d'expression. Une position qui a déclenché l'ire de plusieurs pays musulmans qui ont, dans la foulée, appelé à boycotter les produits français. Mohammed Moussaoui a tenté de désamorcer les tensions en demandant aux musulmans de l'Hexagone de "défendre l'intérêt" de la France.

  • #2
    Renoncer en partie au droit à la caricature, j'imagine très bien de quoi il s'agit.
    C'est à dire continuer à caricaturer les chrétiens et les juifs mais s'abstenir en ce qui concerne les musulmans.

    Commentaire


    • #3
      Ali,

      C'est pourtant clair :
      "Je tiens à la liberté tant qu'elle ne trouble pas l'ordre public. Défendre la liberté de caricaturer ne veut pas dire approuver l'objet même des caricatures. On doit défendre la liberté d'expression et, dans le même temps, demander aux musulmans d'avoir la hauteur morale d'ignorer et d'être indifférent à ces caricatures", a-t-il soutenu."

      Commentaire


      • #4
        Il s'agit de droits fondamentaux, de droits constitutionnels, ca ne s'abroge pas.

        Commentaire


        • #5
          Il y a surtout des appels au droit d'ignorer.

          Commentaire


          • #6
            le président du CFCM a par ailleurs ajouté sur France info que la présentation des caricatures du prophète à l'école n'était pas "une bonne solution pour expliquer aux enfants la liberté d'expression."

            Entièrement d'accord , il se démarque courageusement de la position du recteur de la mosquée de Paris.

            Faire une fixette sur les musulmans en radotant "à la Goebbels" les même âneries à longueur d'année ne fait qu'empirer les choses..


            Commentaire


            • #7
              Salam,

              droit à la caricature pour "ne pas offenser"
              Il a bien dit « Le droit à la caricature »..
              La caricature est basée de moquerie et d’insulte.. Une personne normalement constituée, doit être offenser si elle est la cible de moqueries ou d’insultes. C’est sur cette base qu’Erdogane avait demandé à Macron de se soigner.

              Alors c’est quoi cette démocratie qui donne aux autres le droit d’insulter les gens.. pire encore, de se moquer et d’insulter ce qui est sacré chez les autres.
              La liberté est une valeur certes, mais le simple bon sens fait que cette liberté s’arrête lorsque le droit des autres commence.

              Un pays où la valeur du sacré n’existe pas, sera inéluctablement en confrontation avec d’autres pays ou communautés, où les valeurs du sacré existent.. et même son plus sacrés que la vie elle-même.. Le meurtrier du prof en France était dans cette logique. Pour lui, le prof avait commis un affront beaucoup plus grave que la vie.

              Le sacré dans les religions est en général plus sacré que la vie elle-même.. Cela ne veut pas que la vie n’est pas sacrée. C’est pour cela, que les touristes, avant de voyager vers un pays doivent connaitre les valeurs sacrées des peuples visités. Une fois le respect établi, l’accueil sera sincère.

              Commentaire

              Chargement...
              X