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L’université Kasdi Merbah se dote d’une École supérieure d’agronomie saharienne

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  • L’université Kasdi Merbah se dote d’une École supérieure d’agronomie saharienne

    A l’université Kasdi Merbah de Ouargla, on y croyait à fond. Le projet porté par l’équipe pédagogique de l’Institut de Technologie de l’Agriculture Saharienne (ITAS), premier d’Algérie et d’Afrique, supplanté par une faculté des sciences agronomiques depuis 1997, voit enfin le jour avec l’annonce, la semaine dernière, par Abdelbaki Benziane, ministre de l’enseignement supérieur en visite à Ouargla, de la création d’une École Supérieure d’Agronomie Saharienne.

    C’est le Dr. Dada Moussa Mohamed Lakhdar qui vient d’être nommé directeur de cette nouvelle entité tant attendue, dont les missions fondamentales sont la diplomation et la qualification de cadres au profit des secteurs socio-économiques.

    L’agronomie saharienne, une filière qui se veut celle de la souveraineté et de sécurité alimentaire de l’Algérie, et grâce aux dispositions et aménagement statutaires, devra remplir un rôle central et névralgique dans le développement des zones arides et sub-arides.

    Il s’agit d’une suite logique du processus historique de la formation d’excellence où la spécificité des zones sahariennes et les caractéristiques environnementales qui posent des problématiques particulières prises en charge partiellement par les autres institutions nationales d’enseignement et de recherche, trouveront le terrain propice.

    Cette nouvelle structure répond également aux appels incessants à ériger la datte et le camelin, parents pauvres de l’agronomie, en produits stratégiques et à la création d’observatoires et laboratoires spécialisés dotés des moyens nécessaires pour faciliter des études pointues et des analyses effectuées jusque-là dans le cadre de partenariats internationaux.

    Atouts et moyens disponibles
    Le département des sciences agronomiques, pivot central de la faculté des sciences de la nature et de la vie, est localisé actuellement sur une infrastructure autonome de l’ex-Institut Technologique d’Agronomie Saharienne et compte déjà 15 grandes salles et 20 autres pour les travaux dirigés, 6 amphithéâtres et 8 autres spécialisés, équipés d’un matériel de démonstration, ainsi que 16 laboratoires pédagogiques spécialisés permettant de réaliser la majorité des analyses physiques, biochimiques, chimiques et microbiologiques sur la plante, le sol et l’eau, ainsi qu’un atelier de démonstration de machinisme agricole.

    Mais le principal atout de l’UKMO reste sans doute l’exploitation agricole de type palmeraie organisée de 32 hectares et 1600 palmiers de diverses variétés destinée à la pédagogie prioritairement et à la recherche scientifique. L’exploitation est constituée de plusieurs serres, d’une station de météorologie et de deux forages pour l’irrigation. L’encadrement compte une cinquantaine d’enseignants de l’actuel département des sciences agronomiques, dont 63% de rang magistral, à leur tête les Pr Mohamed Tahar Halilat, recteur de l’université de Ouargla et Mme Samia Bissati, doyenne de la faculté.

    Recherche et idées innovantes
    Les laboratoires de recherche agronomiques sont impliqués dans un cadre de développement de l’agriculture saharienne et la préservation des patrimoines naturels. Ils constituent un capital scientifique précieux autour de thèmes majeurs, caractérisant tous les milieux agricoles dont les problématiques sont prises en charge totalement ou partiellement par trois laboratoires de recherches. Il s’agit du laboratoire Protection des écosystèmes en zones arides et semi-arides actif depuis 20 ans et composé de cinq équipes : Écodéveloppement du palmier dattier, Écodéveloppement de l’élevage camelin, Pédologie, Valorisation des plantes spontanées et Protection de l’environnement.

    Le second laboratoire de Bio ressources sahariennes : Préservation et valorisation est actif depuis 17 ans et renferme cinq équipes : Biodiversité : Flore et faune des milieux naturels, Milieux physiques, Productions végétales de la palmeraie, Production animale et Pollution de l’Environnement. Le 3e laboratoire de Recherche sur la Phœniciculture qui existe depuis 7 ans seulement est composé de quatre équipes : Biotechnologie et valorisation, Systèmes et Techniques de production, Économie des Agro systèmes oasiens et Protection des agroécosystèmes phœnicicoles. Le doctorant Redjeb Ayad, lauréat d’un prix de l’innovation, il y a deux ans de cela, vient de déposer un brevet résultant de sa thèse sur l’extraction de la gélatine à partir de la peau de dromadaire dont il a présenté les résultats au ministre en charge du secteur.

    Les projets en relation avec l’agriculture saharienne, agréés par le ministère de tutelle, se focalisent entre autres sur l’état de la biodiversité faunistique des régions sahariennes et l’importance des espèces, la réutilisation des eaux usées urbaines traitées en agriculture et la valorisation du lait de chamelle pour une gestion durable et sécurité alimentaire.

    Des programmes internationaux sont également en cours, tels que celui sur les rôles de l’élevage de dromadaires dans les sociétés sahariennes modernes pour contribuer à leurs capacités d’adaptation face aux changements mondiaux avec l’ERANETMed et plus récemment, les systèmes d’élevage du dromadaire.

    Un incubateur universitaire pour les start-up à l’UKMO
    L’université de Ouargla s’est dotée récemment d’un incubateur universitaire pour les start-up, fruit d’une collaboration entre Sonatrach et l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (ANVREDET). Ce nouvel acquis qui vient renforcer le rôle de la maison de l’entreprenariat au sein de l’université rentre dans le cadre d’une convention de partenariat avec le secteur économique dont le groupe pétrolier est un des principaux acteurs.

    Cette nouvelle structure ambitionne de «valoriser les recherches scientifiques et les différents travaux d’innovation et de les concrétiser, à travers l’accompagnement des porteurs de projets innovateurs pour la création de start-up et de PME», a souligné un communiqué de Sonatrach publié sur sa page Facebook, ajoutant que le PDG du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, a déclaré que «Sonatrach dispose d’une vision pour accompagner les start-up, en leur ouvrant le champ et en leur offrant la chance de chercher et de développer ensemble leurs projets».


    le midi libre
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