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Le baril de pétrole poursuit sa chute, au plus bas depuis 5 mois

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  • Le baril de pétrole poursuit sa chute, au plus bas depuis 5 mois

    Début de semaine très compliqué pour le baril de pétrole qui évolue au plus bas depuis le mois de mai. Le retour des mesures de confinement dans plusieurs pays en Europe, l'incertitude liée à l'élection américaine et à la situation sanitaire dans le pays et la hausse de la production libyenne ont porté un nouveau coup aux cours de l'or noir. Le baril de brut léger américain d'échéance décembre cède actuellement 2,9% à 34,8 dollars sur le Nymex après avoir chuté de 11% en octobre, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord cède 2,5% à 37$ à Londres (contrat de janvier) après avoir reculé de 8,5% le mois passé.

    "Beaucoup d'opérateurs regardent maintenant les États-Unis et leur taux d'infection croissant et se demandent si l'Europe fournit le modèle de ce qui va se passer aux États-Unis dans les prochaines semaines", affirme Michael McCarthy, directeur de la stratégie de marchés chez CMC Markets à Sydney.

    Alors que l'Opep et ses alliés, dont la Russie, doivent se réunir à la fin du mois pour évoquer la situation, certains observateurs s'attendent à ce qu'ils retardent leurs plans visant à augmenter la production de 2 millions de barils par jour à partir de janvier prochain. L'OPEP+ s'est engagée à réduire sa production d'environ 7,7 millions de barils par jour jusqu'à la fin de l'année pour soutenir les prix.

    Le rythme de la reprise de la production libyenne continue de surprendre les opérateurs et devient un casse-tête pour le cartel. La production quotidienne a atteint 800.000 barils et le pays vise 1,3 million de barils d'ici le début de 2021, a déclaré Mustafa Sanalla, le président de la compagnie pétrolière nationale, gérée par l'État. En comparaison, début septembre, la production journalière du pays n'était que de 100.000 barils. "Le retour de la production libyenne va être un facteur de plus en plus important pour le prix du pétrole", déclare à 'Bloomberg' Daniel Hynes, stratégiste senior en matières premières chez Australia & New Zealand Banking Group. Les mesures de confinement croissantes en Europe ont également "définitivement ébranlé la confiance du marché".

    "Le marché du pétrole est en pleine effervescence, avec les élections américaines, l'arrivée de l'Angleterre sur la liste des pays européens bloqués et la hausse de la production libyenne", explique pour sa part Vandana Hari, fondatrice de Vanda Insights à Singapour. "Il est difficile de dire comment le marché price cette élection : peut-être que nous voyons de meilleures chances de victoire de Biden et de reprise de l'approvisionnement en pétrole iranien, ou peut-être que ce sont les chances d'une élection contestée et du chaos".

    La demande de pétrole dépasse l'offre de 2,5 millions de bpj et ce déficit devrait se maintenir cet hiver car la consommation pour le chauffage et les marchés émergents devrait augmenter d'environ 1,5 million de bpj, compensant ainsi le choc des fermetures européennes, estime néanmoins Goldman Sachs. Dans une note, la banque d'affaires souligne que retarder la hausse de la production (ndlr : de l'Opep+) contribuerait à garantir un déficit important au premier trimestre de l'année prochaine et pour le reste de 2021. Et permettrait ainsi une remontée des prix ?

    boursedirect
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