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FMI, le Maroc et l’Art IV : le chef de mission Roberto Cardarelli livre ses conclusions

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  • FMI, le Maroc et l’Art IV : le chef de mission Roberto Cardarelli livre ses conclusions

    Saluant les mesures entreprises par le Maroc à travers ses efforts à contrer la propagation de la pandémie ainsi que ceux, entrepris, afin de faire face aux aléas climatiques notamment la sécheresse qui affecte le secteur agricole, le chef de mission du FMI, Roberto Cardarelli tout en se disant au nom du Fonds Monétaire International (FMI) solidaire du Royaume et de ses citoyens, a résumé et exposé brièvement les résultats de sa visite au Maroc.

    Aussi, dans une conférence de presse au nom du FMI lors d’une réunion Webex, Roberto Cardarelli a présenté les conclusions de ses consultations avec les autorités marocaines, au titre de l’article IV du FMI. Cet article est, pour résumer, un processus de suivi régulier des économies par le FMI et de conseils stratégiques visant à identifier les faiblesses ou non, causant ou pouvant conduire à une instabilité financière ou économique et connu banalement sous le nom de surveillance. Généralement annuelle, cette dernière se fait sous forme de « consultations au titre de l’article IV » par une équipe d’économistes du FMI afin d’évaluer les développements économiques et financiers et discuter des politiques et perspectives économiques et financières du pays avec le gouvernement et les responsables de la banque centrale.

    Cela étant, Roberto Cardarelli a déclaré que « le FMI était prêt à continuer à aider le Maroc dans toutes ses composantes, autorités et citoyens ». Après ses remerciements aux autorités, aux représentants du secteur privés et à la société civile et les blablas de circonstances, le chef de mission du FMI est passé aux choses sérieuses et dans son décor planté n’a pas tracé le plus beau des tableaux sur l’économie nationale, « selon nos prévisions le produit intérieur brut (PIB) devrait se contracter autour d’une fourchette de 6 à 7% en fonction de cette pandémie, le taux du chômage devrait fortement augmenter, avec un glissement du déficit budgétaire. Les recettes fiscales et les recettes en devises (tourisme) sont touché significativement et donc en baisse. Néanmoins, le transfert des devises des résidents marocains à l’étranger a limité les besoins du Maroc à l’extérieur et ont maintenu les réserves de devises » a ajouté Roberto Cardarelli. Après avoir salué les mesures sociales prises par les autorités quant aux conséquences économiques du coronavirus (Covid-19).

    Le Chef de mission du FMI a estimé que le PIB du Maroc devrait rebondir de 4 à 5% à mesure que les effets de la sécheresse et de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) s’estomperaient. Cardarelli a minimisé les dégâts quant à la dette publique marocaine en l’estimant « soutenable » au regard des taux bas sous réserve toutefois que de cibler la croissance retenue pour l’exercice prochain soient effective. Il a également appuyé les mesures prises par Bank Al-Maghrib afin de soutenir la santé publique, après l’arrêt généralisé de l’économie marocaine au printemps dernier et dont les dommages économiques collatéraux ont été énormes. Aussi a-t-il déclaré être convaincu que BAM serait à la hauteur des attentes et utilisera tous les outils à sa disposition au cas où les effets de la pandémie se prolongeraient.

    Questionné sur le secteur informel qui est une tendance dominantedans l’économie du pays, Roberto Cardarelli a estimé que le sujet était très intéressant, que le FMI y travaillait et que des recherches étaient en cours et ne concernaient pas rien que le Maroc mais les pays du Maghreb. L’étude devrait être publiée l’année prochaine. « Mais clairement le secteur informel ne sera pas facile à réduire ni au Maroc ni dans d’autres pays d’ailleurs. Des réformes sont nécessaires et des mesures doivent être mises en œuvre graduellement, c’est avant tout un capital humain et il faut y aller progressivement. Ce sont là, les conséquences du niveau de développement des pays en général. Aussi faut-il des politiques fiscales et sociales adéquates. C’est un secteur sensible qui échappe à bien des égards à la réglementation et cela prendra du temps avant de l’éradiquer ».

    A l’issue de sa visite au Législatif, Roberto Cardarelli avait indiqué que la ligne de précaution et de liquidité mise à la disposition du Royaume a permis de renforcer les capacités de l’économie marocaine à absorber les crises et limiter les répercussions négatives de la pandémie, de même qu’elle a confirmé la volonté du FMI d’accompagner l’économie nationale dans la prochaine étape.

    hespress
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