Sahara: le Front Polisario veut négocier directement
Agence France-Presse
Alger
Le Front Polisario s'est déclaré prêt dimanche à des «négociations directes» avec le Maroc, sous l'égide de l'ONU, sur l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental, annexé en 1975 par Rabat, qui veut lui accorder une large autonomie.
«Nous sommes prêts à des négociations directes avec le royaume du Maroc sous l'égide du secrétaire général de l'ONU pour permettre au peuple sahraoui d'exercer pleinement son droit à l'autodétermination», a déclaré Mohamed Yeslem Beïssat, représentant à Alger du Front Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui, lors d'une conférence de presse.
M. Beïssat répondait à un rapport soumis la semaine dernière par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon au Conseil de sécurité invitant Rabat et le Polisario à «engager des négociations sans conditions préalables, afin de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette d'assurer l'autodétermination du peuple du Sahara occidental».
Le Conseil de sécurité doit se prononcer lundi sur ce rapport, qui demande également la prolongation pour six mois du mandat de la Mission des Nations Unies pour un référendum au Sahara occidental (Minurso).
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, a été annexé par Rabat en 1975. Cette annexion a été refusée par le Polisario. Une guerre a opposé les deux parties jusqu'en 1991, date de l'instauration d'un cessez-le-feu négocié sous l'égide de l'ONU.
Alger, qui soutient le Polisario, a gardé le silence dimanche sur la proposition du mouvement indépendantiste.
Mais Rabat a exprimé son «scepticisme» sur les intentions de ce mouvement.
«Ce discours revient à chaque fois que la question du Sahara passe par des moments importants», a déclaré à l'AFP un responsable gouvernemental marocain.
Le Maroc et le Polisario ont présenté à l'ONU mi-avril deux projets de solution opposés pour mettre fin au conflit.
Rabat a soumis le 12 avril au Conseil de sécurité un plan visant à accorder l'autonomie et de larges prérogatives, sous souveraineté marocaine, aux habitants de ce territoire. Il propose des négociations avec les parties (Front Polisario et éventuellement l'Algérie) et un référendum sur ce projet d'autonomie.
Son plan a été rejeté par le Polisario, qui a réaffirmé son attachement au «droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», en soumettant à l'ONU un contre-projet prévoyant d'accorder la nationalité sahraoui aux résidents marocains de ce territoire, l'exploitation en commun de ses richesses naturelles et des garanties de sécurité au Maroc, dans le cas où le référendum qu'il réclame déboucherait sur l'indépendance.
Un projet de résolution du Conseil de sécurité a été mis au point au sein d'un groupe formé par les États-Unis, la France, l'Espagne, la Russie et la Grande-Bretagne.
Selon le Polisario, ce projet a fait l'objet de «négociations très serrées» entre d'un côté la France, l'Espagne et les États-Unis, privilégiant le projet marocain d'autonomie comme base de négociations éventuelles entre le Maroc et le Polisario, et de l'autre la Grande-Bretagne et la Russie, qui seraient selon lui plus favorables au droit à l'autodétermination des Sahraouis.
On ignorait dimanche le contenu exact du projet de résolution qui va être soumis lundi au vote du Conseil.
Le Sahara occidental est un territoire peu peuplé et quasi désertique, mais riche en phosphates, donnant sur des eaux poissonneuses et ayant un potentiel pétrolier important.
L'ONU ne parvient pas à y organiser le référendum d'autodétermination qu'elle devait tenir initialement en janvier 1992. Le cessez-le-feu est observé depuis septembre 1991 par le Maroc et le Polisario, sous le contrôle de la Minurso.
Agence France-Presse
Alger
Le Front Polisario s'est déclaré prêt dimanche à des «négociations directes» avec le Maroc, sous l'égide de l'ONU, sur l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental, annexé en 1975 par Rabat, qui veut lui accorder une large autonomie.
«Nous sommes prêts à des négociations directes avec le royaume du Maroc sous l'égide du secrétaire général de l'ONU pour permettre au peuple sahraoui d'exercer pleinement son droit à l'autodétermination», a déclaré Mohamed Yeslem Beïssat, représentant à Alger du Front Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui, lors d'une conférence de presse.
M. Beïssat répondait à un rapport soumis la semaine dernière par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon au Conseil de sécurité invitant Rabat et le Polisario à «engager des négociations sans conditions préalables, afin de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette d'assurer l'autodétermination du peuple du Sahara occidental».
Le Conseil de sécurité doit se prononcer lundi sur ce rapport, qui demande également la prolongation pour six mois du mandat de la Mission des Nations Unies pour un référendum au Sahara occidental (Minurso).
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, a été annexé par Rabat en 1975. Cette annexion a été refusée par le Polisario. Une guerre a opposé les deux parties jusqu'en 1991, date de l'instauration d'un cessez-le-feu négocié sous l'égide de l'ONU.
Alger, qui soutient le Polisario, a gardé le silence dimanche sur la proposition du mouvement indépendantiste.
Mais Rabat a exprimé son «scepticisme» sur les intentions de ce mouvement.
«Ce discours revient à chaque fois que la question du Sahara passe par des moments importants», a déclaré à l'AFP un responsable gouvernemental marocain.
Le Maroc et le Polisario ont présenté à l'ONU mi-avril deux projets de solution opposés pour mettre fin au conflit.
Rabat a soumis le 12 avril au Conseil de sécurité un plan visant à accorder l'autonomie et de larges prérogatives, sous souveraineté marocaine, aux habitants de ce territoire. Il propose des négociations avec les parties (Front Polisario et éventuellement l'Algérie) et un référendum sur ce projet d'autonomie.
Son plan a été rejeté par le Polisario, qui a réaffirmé son attachement au «droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», en soumettant à l'ONU un contre-projet prévoyant d'accorder la nationalité sahraoui aux résidents marocains de ce territoire, l'exploitation en commun de ses richesses naturelles et des garanties de sécurité au Maroc, dans le cas où le référendum qu'il réclame déboucherait sur l'indépendance.
Un projet de résolution du Conseil de sécurité a été mis au point au sein d'un groupe formé par les États-Unis, la France, l'Espagne, la Russie et la Grande-Bretagne.
Selon le Polisario, ce projet a fait l'objet de «négociations très serrées» entre d'un côté la France, l'Espagne et les États-Unis, privilégiant le projet marocain d'autonomie comme base de négociations éventuelles entre le Maroc et le Polisario, et de l'autre la Grande-Bretagne et la Russie, qui seraient selon lui plus favorables au droit à l'autodétermination des Sahraouis.
On ignorait dimanche le contenu exact du projet de résolution qui va être soumis lundi au vote du Conseil.
Le Sahara occidental est un territoire peu peuplé et quasi désertique, mais riche en phosphates, donnant sur des eaux poissonneuses et ayant un potentiel pétrolier important.
L'ONU ne parvient pas à y organiser le référendum d'autodétermination qu'elle devait tenir initialement en janvier 1992. Le cessez-le-feu est observé depuis septembre 1991 par le Maroc et le Polisario, sous le contrôle de la Minurso.
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