Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Enseignements: Le système politique algérien dont la date limite de péremption a été atteinte depuis longtemps...

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Enseignements: Le système politique algérien dont la date limite de péremption a été atteinte depuis longtemps...

    Enseignements


    liberte-************
    mardi 03 novembre 2020


    Le système politique algérien dont la date limite de péremption a été atteinte depuis longtemps semble continuer à résister à la fatalité d’une fin que ses tenants savent, pourtant, inéluctable. Après avoir vérifié à ses dépens la détermination inébranlable du peuple à s’émanciper et à reconquérir sa souveraineté confisquée, à l’occasion de l’historique soulèvement pacifique du 22 Février 2019, le pouvoir politique vient d’enregistrer un autre revers avec le référendum sur la révision de la Constitution. Plus de 19 millions d’électeurs sur les 24 millions qui constituent le fichier électoral, soit trois quarts des concernés, ont boudé les urnes. Une réaction à mettre sur le compte du désenchantement populaire, né des résistances du système, à, au moins, montrer des signes de volonté de changement.
    L’intermède de presque une année, entre la présidentielle du 12 décembre de l’année dernière et le référendum sur la révision de la Constitution, aurait pu servir à apaiser la situation politique dans le pays et à remobiliser les énergies pour la construction d’un avenir meilleur. Mais ce fut, finalement, un temps précieux de perdu. Les mesures tant souhaitées par les acteurs politiques et la société civile ne sont pas venues. Le dialogue recommandé par des personnalités nationales, dont certaines ont été reçues par le président de la République, est resté lettre morte. La répression qui a ciblé les activistes du Hirak s’est intensifiée et les condamnations, parfois à de lourdes peines, se sont abattues sur de jeunes militants pour des faits souvent anodins.
    Les médias lourds sont restés fermés à toutes les voix discordantes au discours officiel. Cela s’est d’ailleurs amplement vérifié lors de la campagne référendaire où les partisans du Non et de l’abstention ont tout simplement été empêchés de mener leurs actions de sensibilisation. L’incompétence avérée de certains membres du gouvernement et le ton hautain employé par d’autres, dans leurs interventions, n’ont fait qu’envenimer les choses et ont achevé de sceller le divorce entre le peuple et les institutions de l’État.
    Le verdict rendu à l’occasion de la consultation référendaire est sans appel. Jamais un scrutin en Algérie n’a connu un tel niveau d’abstention. Un résultat qui doit donner à réfléchir aux tenants du système qui, jusque-là, demeurent fermés à toute ouverture et à toute réforme. Il va sans dire que le pouvoir en place doit prendre conscience, une bonne fois pour toutes, que rien ne peut se faire sans le peuple, constitutionnellement détenteur de la souveraineté nationale. Ceux qui tiennent aujourd’hui les rênes du pays ont les clés pour éviter au pays d’aller droit dans le mur. Les solutions existent.
Chargement...
X