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COVID-19. Plus de 103 542 cas positifs ne sont pas comptabilisés par le ministère algérien de la Santé

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  • COVID-19. Plus de 103 542 cas positifs ne sont pas comptabilisés par le ministère algérien de la Santé

    ALGERIEPART PLUS
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    4 NOVEMBER 2020

    Plus de 103 542 cas positifs et contaminés par le COVID-19 n’ont pas été comptabilisés dans les bilans officiels du ministère algérien de la Santé, a constaté Algérie Part au cours de ses investigations. Ces cas positifs ont été déclarés comme des “cas infectés” par la COVID-19 par le soignants dans les hôpitaux algériens à la suite d’un examen approfondi au scanner thoracique, mais sans être recensés par le ministère de la Santé parce qu’il n’y pas assez de kits de dépistage PCR afin de confirmer définitivement la positivité de ces patients.

    Selon les données recueillies par le très sérieux et officiel Institut National de la Santé Publique (INSP), au 31 octobre dernier, le nombre de cas cumulés dépistés par des tests d de dépistage PCR est respectivement de 57 942 cas positifs. Or, le nombre des cas déclarés positifs à la suite d’un examen au scanner thoracique est de 103 542. On les appelle dans le jargon médical les cas TDM+ en référence à la tomodensitométrie, dite aussi scanographie, tomographie axiale calculée par ordinateur ou simplement scanner ou scanneur pour l’appareil qui est une technique d’imagerie médicale utilisée aussi pour détecter les symptômes de la COVID-19 au niveau des poumons des patients ou cas suspects.

    L’INSP indique à ce sujet Le nombre des TDM+ est multiplié par un facteur de 1,8 par rapport à celui des PCR+, à savoir les cas positifs confirmés par des tests de dépistage PCR. Et si le taux d’incidence des cas PCR+ est 136,01 pour 100 mille habitants à travers l’Algérie, le taux d’incidence des cas TDM+ est de 243,06 cas pour 100 000 habitants. La différence est énorme et elle ne cesse de se creuser comme nous l’apprend le dernier rapport épidémiologique de l’INSP.

    Les taux d’augmentation des incidences sont de 2,7 % pour les PCR+ et de 2,0 % pour les TDM+, entre le 18 et le 24 octobre. Ces taux ont augmenté légèrement et sont de 3,2 % et de 2,6 %, la dernière semaine d’octobre. Notons qu’en Algérie, la méthode TDM a totalement remplacé la méthode PCR car la pénurie des kits de dépistage PCR contraint les médecins algériens à affronter l’épidémie en multipliant les examens au scanner thoracique. Le taux d’utilisation des tests de dépistage PCR ne dépasse pas les 35 % sur le territoire algérien. Une faiblesse chronique qui empêche la lutte efficace pour la détection des cas contaminés ou infectés par la COVID-19. Le scanner thoracique sauve ainsi la mise.

    Le 16 octobre dernier, l’INSP a insisté sur la prise en considération de ces cas TDM qui sont totalement ignorés par les autorités sanitaires. “L’analyse de la situation épidémiologique impose de prendre en compte aussi bien les cas confirmés que les cas dépistés par TDM”, avait conclu à ce sujet l’INSP. Mais cette option n’a pas été retenue, malheureusement, par le ministère algérien de la Santé qui annonce uniquement le bilan des cas PCR sans expliquer aux Algériennes et Algériennes que l’utilisation des tests PCR est en baisse régulière depuis le début de l’épidémie sur le territoire national. Que deviennent ainsi ces milliers d’algériens souffrant des symptômes de la COVID-19 ? Personne ne veut répondre à cette question ni dire la vérité au ministère de la Santé à Alger. Beaucoup d’entre eux meurent et décèdent dans les hôpitaux des suites de l’infection au COVID-19 et ils sont enterrés par leurs proches dans l’indifférence générale des autorités algériennes.
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