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Le monde musulman vu par Crémieux et De Gaulle

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  • Le monde musulman vu par Crémieux et De Gaulle

    le 04.11.2020 .j forum . fr
    [...]A La Libération le gouvernement provisoire de Charles de Gaulle redonne la nationalité à tous les juifs d’Algérie. De plus, les naturalisations sont accordées à des étrangers qui ont participé à la résistance et à la libération.
    Puis, grâce au député sénégalais Lamine Gueye, la loi du 7 mai 1946 donne la nationalité française à tous les ressortissants d’outre-mer, y compris d’Algérie. Cependant, de Gaulle s’opposa à cette loi.


    Il (De Gaulle)était soucieux de la préservation de la culture chrétienne. La directive du 12 Juin 1945, envoyée par de Gaulle au garde des sceaux, en est la preuve: « Sur le plan ethnique, il convient de limiter l’afflux des Méditerranéens et des Orientaux, qui ont depuis un demi-siècle profondément modifié les compositions de la population française.


    Sans aller jusqu’à utiliser, comme aux Etats-Unis, le système rigide des quotas, il est souhaitable que la priorité soit accordée aux naturalisations nordiques (Belges, Luxembourgeois, Suisses, Hollandais, Danois, Anglais, Allemands, etc.). » (Cité dans Plein Droit, n° 29-30, novembre 1995).

    Le « racisme » de De Gaulle..

    Si l’antisémitisme semblait avoir diminué après la guerre, la discrimination envers les musulmans perdure et le conflit civilisationnel sera l’élément principal qui fera éclater la Guerre d’Algérie, en 1954.
    La politique de naturalisation souhaitée par de Gaulle sera conservée jusqu’en 1958 … et son retour au pouvoir.


    Une fois au pouvoir, il expliqua souhaiter que tous les musulmans puissent accéder à la nationalité française, action déjà initiée depuis la loi du 7 mai 1946 (à laquelle il était auparavant opposé) et annonce à Alger une phrase qui est encore célèbre aujourd’hui : « En Algérie, il n’y a qu’une catégorie d’habitants, il n’y a que des Français à part entière. »
    Malgré tout, les confidences de de Gaulle vont prouver que celui-ci ne souhaitait pas que la communauté islamique d’Algérie obtienne la nationalité française.
    L’avocat du maréchal Pétain, Jacques Isorni, avait déjà repéré une vision nationale chez de Gaulle puisque celui-ci aurait dit : « Ils vous intéressent, vous, ces Mohammed et ces Fernandez ? » (cité par Jacques Isorni, Lui qui les juge, Flammarion, 1961).


    Par ailleurs, celui que beaucoup considèrent comme un héros va déclarer le 5 mars 1959 :« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. […] Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leur djellabas, vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très intelligents. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se séparent de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! » (cité par le ministre Alain Peyrefitte dans C’était de Gaulle, Editions de Fallois, 1994, Tome 1, p. 52, et par Benjamin Storfa, Le transfert d’une mémoire, Editions de La découverte, 1999).


    En réalité, dans cette citation, le chiffre de dix millions annoncé par le général n’est pas le nombre de musulmans, mais le nombre d’Algériens. Cela signifie qu’il faisait un amalgame entre les Algériens et les musulmans d’Algérie qui étaient, certes majoritaires, mais pas unanimes. Quoi qu’il en soit, le président français refuse l’intégration des musulmans, mais également n’envisageait pas l’assimilation.


    NDLR Près de 70 ans plus tard la vision du Générale de Gaulle est en partie vraie. Ni intégration, encore moins assimilation n’ont été possibles, même souhaitables par les parties.

    Le fils de Charles de Gaulle, Philippe, tentera de justifier les pensées de son père dans son oeuvre De Gaulle, mon père (Plon, 2003, p. 433) : « Si une communauté n’est pas acceptée, c’est qu’elle ne donne pas de bons produits, sinon elle est admise sans problème. Si elle se plaint de racisme à son égard, c’est parce qu’elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras. Mais il ne faut pas qu’elle vienne chez nous imposer ses mœurs. »

    Philippe De Gaulle n’avait pas oublié les mises en garde contenus dans le décret de la loi Crémieux à l’encontre les musulmans, au point d’affirmer que ce sont ces derniers qui n’avaient pas voulu s’intégrer.
    Cependant, cette pensée illustre l’opinion générale des Français qui croyaient que les habitants d’Algérie n’avaient jamais souhaité s’intégrer, et que c’est cette raison qui les avaient incité à se révolter.




    Son père, Charles, ira jusqu’à dire : « L’intégration, c’est une entourloupe pour permettre que les musulmans qui sont majoritaires en Algérie à dix contre un, se retrouvent minoritaires dans la République française à un contre cinq. C’est un tour de passe-passe puéril ! On s’imagine qu’on pourra prendre les Algériens avec cet attrape-couillons ?

    Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq, puis par dix, pendant que la population française restera presque stationnaire ? Il Y aurait deux cents, puis quatre cents députés arabes à Paris ? Vous voyez un président arabe à l’Élysée ? » (Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, Fallois, 1994, Tome 1, page 56).


    Plus tard, il ajoutera: « Et puis, Delbecque, vous nous voyez mélangés avec des Musulmans ? Ce sont des gens différents de nous. Vous nous voyez mariant nos filles avec des Arabes ? » (cité par Jean-Raymond Tournoux, La tragédie du Général, Plon, 1967).

    Il faut savoir que plusieurs de ces propos racistes sont répétés un certain nombre de fois par divers témoins et auteurs.


    Ainsi, Pierre Laffont, député d’Oran, rapporte les propos du proclamé Général tenus le 29 avril 1959, qui illustre sa conception raciale bien au-delà de la question de l’intégration : « L’intégration, c’est une foutaise, une fumisterie, et ceux qui la préconisent sont des jean-foutre! Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre! Agitez la bouteille! Au bout d’un moment, ils se séparent de nouveau! Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français! Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de Musulmans, qui demain seront vingt millions et après- demain quarante? Si tous les Arabes, tous les Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en Métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé? Mon village ne s’appellerait plus Colombey les Deux Églises, mais Colombey les Deux Mosquées!


    Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq, puis par dix, pendant que la population française restera stationnaire? Il y aurait deux cents, puis quatre cents députés Arabes à Paris? Vous voyez un président Arabe à l’Élysée? […] Et quand aux autres territoires! On a prétendu faire des Nègres de bons Français! C’est beau l’égalité, mais ce n’est pas à notre portée. Vouloir que toutes les populations d’outre-mer jouissent des mêmes droits sociaux que les Métropolitains, d’un niveau de vie égal, ça voudrait dire que le nôtre serait abaissé de moitié! Qui y est prêt? Alors, puisque nous ne pouvons pas leur offrir l’égalité, il vaut mieux leur donner la liberté: Bye-bye, vous nous coûtez trop cher! » (Alain Peyrefitte, C’était De Gaulle, Fallois, 1994, Tome 1, p. 55 ; Pierre Laffont, Missions et actions secrètes en Algérie, Editions Trésor du Patrimoine, 1999, p. 7).


    Celui-ci se montre même nostalgique d’une Europe de Blancs. Voici ce qu’il a dit au général Koening : « Evidemment, lorsque la monarchie ou l’empire réunissait à la France l’Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté, le Roussillon, la Savoie, le pays de Gex ou le Comté de Nice, on restait entre Blancs, entre Européens, entre chrétiens… Si vous allez dans un douar, vous rencontrerez tout juste un ancien sergent de tirailleurs, parlant mal le français. » (Cité par Jean-Raymond Tournoux, La tragédie du Général, Plon, 1967).

    A travers ces discours, Charles De Gaulle explique sa vision personnelle et raciste. C’est sans doute cette pensée qui l’incita à retirer l’Algérie de la France.
    Selon lui, les natifs d’Algérie ne doivent pas être français, et cela sans prendre en compte que de nombreux musulmans avaient versé leur sang pour le drapeau français lors de différents conflits.


    Par ailleurs, il se révéla très méprisant envers les élus d’Algérie qu’il recevra le 20 janvier 1960.


    Il leur sort : « l’intégration est une connerie, d’ailleurs l’armée ne fait que des conneries […]. Les magistrats des tribunaux militaires sont des incapables et des médiocres, ils font une répression sans nuances. »
    La répression en Algérie n’est donc pas assez forte selon lui. Au député Laradji, il lui déclara : « Les musulmans ne seront jamais des Français ».

    Puis à Lauriol: « Voyons, ce ne sont pas des Français ces gens là ». Laradji, qui a eu dix membres de sa famille assassinés par le FLN insiste et déclare que sa politique va faire souffrir les Algériens pro-français. De Gaulle réplique : « Hé bien, vous souffrirez ».

    Les élus sont dépités et cet entretien qui fit le tour d’Alger, engendrant une immense colère au sein de la population, notamment chez les pieds noirs et les harkis.


    De plus, le 7 mai 1963, lors d’un conseil des ministres, De Gaulle explique à ses proches la situation sur l’immigration :« J’attire votre attention sur un problème qui pourrait devenir sérieux. Il y a eu 40 000 immigrants d’Algérie en avril. C’est presque égal au nombre de bébés nés en France pendant le même mois. J’aimerais qu’il naisse plus de bébés en France et qu’il y vienne moins d’immigrés. Vraiment, point n’en faut ! Il devient urgent d’y mettre bon ordre! » (Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, Tome 1, Fallois, 1994).


    Par ailleurs, n’oublions pas que dans le budget de 1959, De Gaulle fera diminuer les pensions accordées aux anciens combattants d’Afrique du Nord et des colonies.


    Ensuite, il promulguera la loi dite de «cristallisation» le 26 décembre 1959.
    Pour information, les anciens combattants du Maghreb, d’Afrique noire, de Madagascar et d’Asie toucheront une pension parfois huit fois inférieure à celles des nationaux français. Actuellement, il est de 80 euros par mois pour un ancien goumier marocain ou algérien, 150 euros pour un ex-tirailleur sénégalais, contre environ 600 euros pour un Français.


    .j forum . fr
    Dernière modification par sako, 04 novembre 2020, 15h50.

  • #2
    ... tout simplement scandaleux :22:

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    • #3
      Raymond Aron

      De gaulle n'était pas le seul à penser ainsi

      Il y a également Raymond Aron le philosophe libéral qui disait qu'il fallait se séparer des musulmans en accordant l'indépendance à L'algérie car leur intégration à la nation française était impossible.

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      • #4
        Chacun dans son bled, c'est mieux pour tous.

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        • #5
          tout simplement scandaleux ......pourtant tellement d'actualité!

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          • #6
            Disons que De Gaulle avait compris, bien avant les autres fachos de l'OAS, que garder l'Algerie était suicidaire pour la nation française.

            De Gaulle islamophobe , oui !

            Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq, puis par dix, pendant que la population française restera presque stationnaire ? Il Y aurait deux cents, puis quatre cents députés arabes à Paris ? Vous voyez un président arabe à l’Élysée ?

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