En 1896, les explorateurs Henri Poisson de la Martinière et Napoléon Lacroix écrivent dans un document rédigé pour le compte du Gouvernement général de l’Algérie :
« C’est le véritable centre d’action de la région au sud-ouest de l’Algérie car c’est l’entrepôt où tous les nomades de la contrée viennent déposer leurs approvisionnements, c’est le lieu d’asile et de ravitaillement accoutumé de nos dissidents en temps d’insurrection, c’est le refuge habituel des coupeurs de route et des batteurs d’estrade qui peuvent attendre en toute sécurité l’occasion de tenter de nouveau la fortune ; c’est enfin le point de convergence presque forcé de toutes les routes de la contrée. Cette grande importance de l’oasis de Figuig provient de sa situation géographique. Placée en effet au Sud-Ouest et au pied du pâté montagneux des Amour de l’Ouest, elle en commande toutes les issues. Une semblable position, qui fait déjà la force des nomades dans leurs luttes contre nous deviendrait aux mains d’un adversaire bien organisé une menace sérieuse pour l’Algérie. Car la non-occupation de Figuig sera perpétuellement à notre désavantage, en laissant toujours ouverte sur notre flanc une sorte de porte d’accès par où un envahisseur audacieux pourra, en suivant, comme l’a montré jadis le Général Saussier, le long couloir formé par la chaîne des Ksour, atteindre Laghouat, c’est-à-dire le centre de l’Algérie
Figuig est alors « l’oasis reine du Sud Oranais évoquée par Isabelle Eberhardt, dont le rayonnement et la place stratégique suscitent les convoitises coloniales. Un peu plus d’un siècle plus tard force est de constater que cette « centralité » a laissé la place à la marginalité.
« C’est le véritable centre d’action de la région au sud-ouest de l’Algérie car c’est l’entrepôt où tous les nomades de la contrée viennent déposer leurs approvisionnements, c’est le lieu d’asile et de ravitaillement accoutumé de nos dissidents en temps d’insurrection, c’est le refuge habituel des coupeurs de route et des batteurs d’estrade qui peuvent attendre en toute sécurité l’occasion de tenter de nouveau la fortune ; c’est enfin le point de convergence presque forcé de toutes les routes de la contrée. Cette grande importance de l’oasis de Figuig provient de sa situation géographique. Placée en effet au Sud-Ouest et au pied du pâté montagneux des Amour de l’Ouest, elle en commande toutes les issues. Une semblable position, qui fait déjà la force des nomades dans leurs luttes contre nous deviendrait aux mains d’un adversaire bien organisé une menace sérieuse pour l’Algérie. Car la non-occupation de Figuig sera perpétuellement à notre désavantage, en laissant toujours ouverte sur notre flanc une sorte de porte d’accès par où un envahisseur audacieux pourra, en suivant, comme l’a montré jadis le Général Saussier, le long couloir formé par la chaîne des Ksour, atteindre Laghouat, c’est-à-dire le centre de l’Algérie
Figuig est alors « l’oasis reine du Sud Oranais évoquée par Isabelle Eberhardt, dont le rayonnement et la place stratégique suscitent les convoitises coloniales. Un peu plus d’un siècle plus tard force est de constater que cette « centralité » a laissé la place à la marginalité.
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