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    COVID-19. Un rapport officiel le confirme : explosion des nouveaux cas dans les wilayas ayant abrité des meetings électoraux

    ALGERIEPART PLUS


    5 NOVEMBER 2020

    Un rapport officiel de l’Institut de la Santé Publique (INSP), un organisme officiel du ministère algérien de la Santé, a publié les chiffres démontrant l’explosion des nouveaux cas positifs de COVID-19 dans plusieurs wilayas du pays. Comme par hasard, ce sont les wilayas qui ont abrité le plus grand nombre de meetings électoraux pour le référendum populaire du 1er novembre dernier sur l’amendement du projet de la Constitution qui ont subi les hausses les plus vertigineuses concernant les nouvelles contaminations au coronavirus COVID-19.

    En effet, le dernier bulletin épidémiologique de l’INSP datant du 31 octobre nous apprend que le taux d’augmentation des nouvelles contaminations dans certaines wilayas stratégiques a dépassé les 400 ou les 500 % ! Et ces wilayas sont celles qui ont abrité le plus grand nombre des plus de 900 rassemblements et meetings électoraux organisés pour la campagne électorale favorable à l’adoption de la nouvelle Constitution. Preuve en est, la wilaya de Tipaza a observé une ascension importante des déclarations des nouveaux cas positifs qui sont passées à 77 cas notifiés la semaine du 25 au 31 octobre alors que ce nombre ne dépassait pas 17 cas positifs la semaine du 18 au 24 octobre, soit une augmentation de 352,9 %.

    La wilaya de Tipaza est celle qui avait accueilli le 7 octobre dernier le premier meeting populaire à la maison de la culture “Ahmed Aroua” de Koléa pour le compte du premier jour de la campagne référendaire sur le projet d’amendement constitutionnel organisé le 1er novembre dernier. Ce meeting avait été animé par le Secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abou El Fadhl Baadji.

    Le 11 octobre, un autre meeting a été organisé à Tipaza sous l’égide du secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui. Le 9 octobre dernier, Tiapza avait abrité aussi une rencontre avec des membres de la société civile, tenue à la salle de Conférences de la wilaya de Tipaza, présidée par le conseiller auprès du président de la République, chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l’étranger, Nazih Berramdane. Ces différents regroupements publics ont provoqué clairement une explosion des nouveaux cas positifs au coronavirus. Et cette explosion des nouveaux cas est, en réalité, beaucoup plus importante que celle qui est annoncée par l’INSP car le manque criant des kits de dépistage PCR empêche de cerner la véritable évolution de l’épidémie.

    Une autre wilaya ayant abrité des meetings électoraux a été touchée de plein fouet par la diffusion massive du virus du COVID-19. Il s’agit de la wilaya de Médéa qui a enregistré un taux d’accroissement de 250 % des nouveaux cas positifs durant la dernière semaine du mois d’octobre dernier. La wilaya de Médéa a abrité durant plusieurs jours pendant le mois d’octobre les activités d’une caravane de sensibilisation qui avait sillonné toute la wilaya pour convaincre les électeurs de voter en faveur de la nouvelle Constitution. Cette caravane avait été déployée par des militants, cadres du FLN et de plusieurs associations ou partis acquis à la cause du pouvoir algérien.

    Le 3 octobre dernier, la wilaya de Médéa avait abrité également une rencontre organisée par Mohamed Chorfi, le président de l’autorité nationale indépendante des élections (ANIE), avec tous les délégués communaux de l’ANIE de la wilaya de Médéa. Un autre regroupement public qui a favorisé la diffusion du virus sur le territoire de toutes les localités de Médéa.

    A l’ouest du pays, sept wilayas ont observé une augmentation des notifications des nouveaux cas positifs au coronavirus COVID-19 pendant la période de la campagne électorale en faveur de la nouvelle Constitution votée le 1er novembre dernier. Les wilayas les plus touchées sont notamment Mascara laquelle a enregistré un taux d’augmentation des nouveaux cas de COVID-19 de e 500 % ! Dans cette wilaya, les autorités ont mis à la disposition des partis, des associations et des organisations ayant participé dans la campagne référendaire pas moins de 73 salles pour accueillir les meetings populaires ! Et malheureusement, le protocole sanitaire adopté pour la lutte contre le virus coronavirus COVID-19 n’a jamais été respecté. La conséquence est triste et sinistre avec une augmentation de 500 % des nouveaux cas dans la wilaya de Mascara.

    Durant la dernière semaine du mois d’octobre, la wilaya de Mostaganem a connu une augmentation de 94,1 % des nouveaux cas de COVID-19. Cette wilaya avait accueilli aussi plusieurs meetings électoraux pour l’adoption de la nouvelle Constitution comme celui qui fut organisé le 18 octobre dernier par le président du mouvement El Islah, Fillali Ghouini. Comme à Mascara, quelque 58 espaces publics ont été retenus dans la wilaya de Mostaganem pour l’animation des meetings dans le cadre de la campagne référendaire sur le projet de révision de la Constitution. 32 autres salles des centres culturels et des stades de proximité des différentes communes de la wilaya de Mostaganem ont été également mis à la disposition des organisateurs des meetings populaires, dans le cadre de la campagne référendaire qui a duré du 7 jusqu’au 28 octobre dernier. L’addition finale est très salée et l’augmentation des nouveaux cas positifs de COVID-19 a dépassé les 94 % !

    On le voit bien, la campagne électorale pour la nouvelle Constitution adoptée par une extrême minorité le 1er novembre dernier, à savoir à peine 3,3 millions d’électeurs algériens, a produit des effets désastreux sur la situation sanitaire du pays. Cette inconscience des autorités algériennes est digne d’un crime que l’on peut qualifier aisément “d’homicide volontaire” car de nombreux algériens, de potentiels patients fragiles, risquent de mourir des conséquences de l’augmentation de la diffusion du virus sur le territoire national après plus de 20 jours de meetings électoraux et de regroupements publics en pleine crise sanitaire.
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