Grave dérapage à Jijel : le Wali exerce des pressions sur les médecins pour les obliger à passer sous silence la catastrophe sanitaire
ALGERIEPART PLUS
5 NOVEMBER 2020
Immense et grave dérapage à Jijel où le Wali Abdelkader Kelkal est en train d’exercer des pressions et des intimidations à l’encontre des médecins et responsables de l’hôpital de la ville de Jijel l’EPH Mohammed Seddik Benyahia afin de les contraindre à passer sous silence la catastrophe sanitaire provoquée dans leur wilaya par la forte progression de l’épidémie du COVID-19.
Le Wali de Jijel a clairement demandé au directeur de l’EPH Mohammed Seddik Benyahia de sanctionner et d’adopter des mesures disciplinaires à l’encontre des médecins qui ont osé s’exprimer sur les réseaux sociaux pour tirer la sonnette d’alarme et dénoncer le manque cruel de moyens matériels et de produits médicaux ou des des équipements de protection ainsi que de tous les outils indispensables pour la prise en charge des cas graves de COVID-19 à Jijel. Au niveau du principal hôpital de la ville, les médecins manquent de tout et il n’y a ni lits, ni appareils à oxygène ni masques de protection ni encore moins des blouses médicales pour le personnel soignant. Face à cette situation dramatique, des médecins ont décidé de rompre le silence pour faire notamment appel à la générosité de la diaspora algérienne à l’étranger.
C’est le cas du docteur Rouibah Mohamed, 57 ans, anesthésiste et réanimateur à l’hôpital Seddik Ben Yahia de Jijel depuis plus de 26 ans. “Nous sommes épuisés et le personnel soignant est déprimé. Nous avons perdu encore une infirmière décédée au cours de ces dernières 48 heures d’une infection au COVID-19. Nous faisons face à une situation critique depuis plusieurs semaines et l’hôpital est en train de s’asphyxier”, explique ce médecin de Jijel qui crie sa détresse et en appelle à la générosité des Algériens établis à l’étranger.
Cependant, le Wali de Jijel voit d’un très mauvais oeil ces appels à la solidarité lancés par les médecins de l’hôpital Seddik Ben Yahia. Le Wali Abdelkader Kelkel est même intervenu pour réclamer au directeur de cet hôpital public d’imposer le diktat du silence à ses médecins et de sanctionner particulièrement le docteur Rouibah Mohamed. Or, le directeur de l’hôpital de Jijel a refusé de se plier aux directives du Wali et s’est solidarisé entièrement avec les médecins et les soignants abandonnés à leur triste sort par les autorités publiques.
Blessé dans son égo, le Wali en fait une affaire personnelle et menace de suspendre le directeur de l’hôpital Seddik Ben Yahia de ses fonctions. Choqués par cette dérive autoritaire totalement arbitraire, les médecins de l’hôpital de Jijel se mobilisent et quittent tous les services médicaux pour organiser ce jeudi à 12 H 00 un grand rassemblement devant le siège de la wilaya où ils ont réclamé des excuses officielles du Wali et des mesures concrètes en faveur de l’amélioration de la lutte sanitaire contre les conséquences désastreuses de la propagation du COVID-19 sur l’ensemble des localités de la wilaya de Jijel.
ALGERIEPART PLUS
5 NOVEMBER 2020
Immense et grave dérapage à Jijel où le Wali Abdelkader Kelkal est en train d’exercer des pressions et des intimidations à l’encontre des médecins et responsables de l’hôpital de la ville de Jijel l’EPH Mohammed Seddik Benyahia afin de les contraindre à passer sous silence la catastrophe sanitaire provoquée dans leur wilaya par la forte progression de l’épidémie du COVID-19.
Le Wali de Jijel a clairement demandé au directeur de l’EPH Mohammed Seddik Benyahia de sanctionner et d’adopter des mesures disciplinaires à l’encontre des médecins qui ont osé s’exprimer sur les réseaux sociaux pour tirer la sonnette d’alarme et dénoncer le manque cruel de moyens matériels et de produits médicaux ou des des équipements de protection ainsi que de tous les outils indispensables pour la prise en charge des cas graves de COVID-19 à Jijel. Au niveau du principal hôpital de la ville, les médecins manquent de tout et il n’y a ni lits, ni appareils à oxygène ni masques de protection ni encore moins des blouses médicales pour le personnel soignant. Face à cette situation dramatique, des médecins ont décidé de rompre le silence pour faire notamment appel à la générosité de la diaspora algérienne à l’étranger.
C’est le cas du docteur Rouibah Mohamed, 57 ans, anesthésiste et réanimateur à l’hôpital Seddik Ben Yahia de Jijel depuis plus de 26 ans. “Nous sommes épuisés et le personnel soignant est déprimé. Nous avons perdu encore une infirmière décédée au cours de ces dernières 48 heures d’une infection au COVID-19. Nous faisons face à une situation critique depuis plusieurs semaines et l’hôpital est en train de s’asphyxier”, explique ce médecin de Jijel qui crie sa détresse et en appelle à la générosité des Algériens établis à l’étranger.
Cependant, le Wali de Jijel voit d’un très mauvais oeil ces appels à la solidarité lancés par les médecins de l’hôpital Seddik Ben Yahia. Le Wali Abdelkader Kelkel est même intervenu pour réclamer au directeur de cet hôpital public d’imposer le diktat du silence à ses médecins et de sanctionner particulièrement le docteur Rouibah Mohamed. Or, le directeur de l’hôpital de Jijel a refusé de se plier aux directives du Wali et s’est solidarisé entièrement avec les médecins et les soignants abandonnés à leur triste sort par les autorités publiques.
Blessé dans son égo, le Wali en fait une affaire personnelle et menace de suspendre le directeur de l’hôpital Seddik Ben Yahia de ses fonctions. Choqués par cette dérive autoritaire totalement arbitraire, les médecins de l’hôpital de Jijel se mobilisent et quittent tous les services médicaux pour organiser ce jeudi à 12 H 00 un grand rassemblement devant le siège de la wilaya où ils ont réclamé des excuses officielles du Wali et des mesures concrètes en faveur de l’amélioration de la lutte sanitaire contre les conséquences désastreuses de la propagation du COVID-19 sur l’ensemble des localités de la wilaya de Jijel.
Commentaire