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MAROC: Banques: La bombe à retardement des impayés s’épaissit

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  • MAROC: Banques: La bombe à retardement des impayés s’épaissit

    C’est un coup dur pour le secteur du tourisme et les activités exportatrices et indirectement leurs créanciers notamment les banques. La reconduction du confinement chez plusieurs des partenaires économiques du Maroc va exacerber les difficultés dans un certain nombre de secteurs et allonger la durée de sortie de crise.

    En interne, l’évolution de la situation sanitaire continue de contrarier la relance. Le nombre de contaminations quotidien épaissit aussi la probabilité d’un reconfinement, tout au moins des territoires où la circulation du virus est forte.

    Pour le secteur bancaire qui s’attend à une envolée des créances en souffrance malgré les amortisseurs mis en place par le gouvernement et Bank Al-Maghrib, les choses ne pouvaient pas plus mal tourner. Ce qui va compliquer le traitement des créances en souffrance. Celui-ci dépendant d’une reprise rapide de l’activité afin de limiter les dégâts dans le tissu productif.

    Selon Bank Al-Maghrib, le stock des créances en souffrance a atteint 79 milliards de DH à fin septembre en hausse de 14,6% sur un an et de 13% sur sept mois. Les impayés ont augmenté de plus de 9 milliards de DH depuis le début de l’année.

    La qualité des portefeuilles s’est nettement dégradée du côté des entreprises privées que des ménages. Le taux de sinistralité s’est établi à 11,6% pour les entreprises en dégradation 0,9 point en neuf mois. Du côté des ménages, 9,4% des crédits sont revenus impayés contre 8,4% à fin 2019.

    Depuis la fin des moratoires sur les échéances des crédits, les impayés ont accéléré. Ils ont augmenté de 1,7 milliard de DH en septembre sur un mois et de 5,3 milliards de DH au cours des quatre derniers mois.

    Au premier semestre, le coût du risque des banques cotées avait flambé de 141% à 8,8 milliards de DH. L’ampleur de la hausse traduirait aussi une approche de provisionnement très conservatrice en l’absence de visibilité sur l’évolution de la situation sanitaire et des perspectives économiques.


    L’Économiste
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