Pourquoi l’élection de Joe Biden à la Maison Blanche est une mauvaise nouvelle pour le régime algérien
ALGERIEPART PLUS
7 NOVEMBER 2020
C’est officiel. Joe Biden a été déclaré victorieux de l’extraordinaire processus électoral américain. Après un suspense de folie, le démocrate Joe Biden va déloger le terrible Donald Trump de la Maison Blanche. Cependant, l’élection du démocrate à la tête des Etats-Unis, première puissance du monde, n’est pas du une bonne nouvelle pour le régime algérien. Bien au contraire. Explications.
D’abord, sur le plan économique. L’arrivée des démocrates au pouvoir aux Etats-Unis va provoquer dés 2021 une baisse des prix du baril du pétrole. Joe Biden s’est engagé de mettre tout en œuvre pour favoriser l’utilisation de sources d’énergie propres au détriment de la bonne vieille énergie fossile qu’est le pétrole. Joe Biden a promis de pousser l’ensemble de l’économie mondiale à investir dans un changement énergétique. Le nouveau président américain a promis de se détourner de l’industrie pétrolière pour développer les énergies renouvelables. Par conséquent, le prix du pétrole diminuera car il y aura trop d’offre pour moins de demande. D’autant plus que Joe Biden a promis de lever partiellement les sanctions contre la production pétrolière iranienne et vénézuélienne ce qui va augmenter nettement l’offre au détriment de la demande puisque de nouveaux milliers de barils de pétrole vont inonder à nouveau à moyen terme les marchés pétroliers internationaux.
Cette équation est totalement préjudiciable pour les intérêts de l’Algérie car une nouvelle baisse des prix du pétrole après la crise financière et l’effondrement des prix à cause de la pandémie du COVID-19 en 2020 produira un impact catastrophique sur les équilibres du pays. Pour rappel, les hydrocarbures en Algérie représentent 96% des exportations du pays, 43% des recettes fiscales et 21% du PIB.
Joe Biden s’est engagé à adopter un plan d’ investissement massif de 2 000 milliards de dollars sur quatre ans, visant à mettre le pays sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Cela passera par des règles environnementales renforcées pour la construction (bilan carbone neutre en 2030), la production d’électricité (plus de combustibles fossiles d’ici 2035) et l’automobile (production uniquement de véhicules électriques d’ici 2035. Avec ce plan ambitieux, la Première Puissance au Monde vont enterrer les rêves d’une relance de la domination du pétrole sur le monde.
Maintenant sur le plan politique. Avec le retour des démocrates à la Maison Blanche, le régime algérien ne sera pas traité comme un ami car, contrairement aux Républicains, les démocrates n’aiment pas du tout fricoter avec les dictateurs du monde arabe et Joe Biden a lancé un avertissement bien avant sa victoire à ces élections présidentielles haletantes. “Je serai un allié de la lumière, pas des ténèbres”, avait prévenu Joe Biden lors de la campagne électorale. “Je serai un président solidaire de nos alliés et amis, et le dirais clairement à nos adversaires : le temps des flirts avec les dictateurs est révolu”, avait-t-il également expliqué. “Sous une présidence Biden, l’Amérique ne fermera pas les yeux si la Russie propose des primes sur les têtes des soldats américains. Et ne tolérera pas une ingérence étrangère” dans les élections, a-t-il poursuivi en promettant de défendre les “droits humains et la dignité”.
Ce positionnement fera de l’Algérie une cible privilégiée de la nouvelle politique étrangère américaine qui ne va pas tolérer pendant longtemps encore l’emprise du pouvoir militaire sur les institutions de l’Etat. En clair avec Joe Biden à la Maison Blanche, le régime algérien ne pourra pas du tout se permettre de réprimer comme bon lui semble et désigner les Présidents de la République selon les humours et intérêts des dirigeants militaires.
Sur le plan géopolitique, les démocrates américains ont toujours été très favorables aux intérêts régionaux du Maroc, le frère ennemi du régime algérien. Lorsque la démocrate Hilary Clinton était Secrétaire d’Etat chargé des Affaires Etrangères entre 2009 et 2013, le Maroc a connu un traitement de faveur très remarqué sur la scène régionale et les américains ont soutenu le monarque marocain dans toutes ses manoeuvres politiques internes et internationales. Alger est donc prévenue, les mois à venir sont durs, très durs sur le plan géopolitique.
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7 NOVEMBER 2020
C’est officiel. Joe Biden a été déclaré victorieux de l’extraordinaire processus électoral américain. Après un suspense de folie, le démocrate Joe Biden va déloger le terrible Donald Trump de la Maison Blanche. Cependant, l’élection du démocrate à la tête des Etats-Unis, première puissance du monde, n’est pas du une bonne nouvelle pour le régime algérien. Bien au contraire. Explications.
D’abord, sur le plan économique. L’arrivée des démocrates au pouvoir aux Etats-Unis va provoquer dés 2021 une baisse des prix du baril du pétrole. Joe Biden s’est engagé de mettre tout en œuvre pour favoriser l’utilisation de sources d’énergie propres au détriment de la bonne vieille énergie fossile qu’est le pétrole. Joe Biden a promis de pousser l’ensemble de l’économie mondiale à investir dans un changement énergétique. Le nouveau président américain a promis de se détourner de l’industrie pétrolière pour développer les énergies renouvelables. Par conséquent, le prix du pétrole diminuera car il y aura trop d’offre pour moins de demande. D’autant plus que Joe Biden a promis de lever partiellement les sanctions contre la production pétrolière iranienne et vénézuélienne ce qui va augmenter nettement l’offre au détriment de la demande puisque de nouveaux milliers de barils de pétrole vont inonder à nouveau à moyen terme les marchés pétroliers internationaux.
Cette équation est totalement préjudiciable pour les intérêts de l’Algérie car une nouvelle baisse des prix du pétrole après la crise financière et l’effondrement des prix à cause de la pandémie du COVID-19 en 2020 produira un impact catastrophique sur les équilibres du pays. Pour rappel, les hydrocarbures en Algérie représentent 96% des exportations du pays, 43% des recettes fiscales et 21% du PIB.
Joe Biden s’est engagé à adopter un plan d’ investissement massif de 2 000 milliards de dollars sur quatre ans, visant à mettre le pays sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Cela passera par des règles environnementales renforcées pour la construction (bilan carbone neutre en 2030), la production d’électricité (plus de combustibles fossiles d’ici 2035) et l’automobile (production uniquement de véhicules électriques d’ici 2035. Avec ce plan ambitieux, la Première Puissance au Monde vont enterrer les rêves d’une relance de la domination du pétrole sur le monde.
Maintenant sur le plan politique. Avec le retour des démocrates à la Maison Blanche, le régime algérien ne sera pas traité comme un ami car, contrairement aux Républicains, les démocrates n’aiment pas du tout fricoter avec les dictateurs du monde arabe et Joe Biden a lancé un avertissement bien avant sa victoire à ces élections présidentielles haletantes. “Je serai un allié de la lumière, pas des ténèbres”, avait prévenu Joe Biden lors de la campagne électorale. “Je serai un président solidaire de nos alliés et amis, et le dirais clairement à nos adversaires : le temps des flirts avec les dictateurs est révolu”, avait-t-il également expliqué. “Sous une présidence Biden, l’Amérique ne fermera pas les yeux si la Russie propose des primes sur les têtes des soldats américains. Et ne tolérera pas une ingérence étrangère” dans les élections, a-t-il poursuivi en promettant de défendre les “droits humains et la dignité”.
Ce positionnement fera de l’Algérie une cible privilégiée de la nouvelle politique étrangère américaine qui ne va pas tolérer pendant longtemps encore l’emprise du pouvoir militaire sur les institutions de l’Etat. En clair avec Joe Biden à la Maison Blanche, le régime algérien ne pourra pas du tout se permettre de réprimer comme bon lui semble et désigner les Présidents de la République selon les humours et intérêts des dirigeants militaires.
Sur le plan géopolitique, les démocrates américains ont toujours été très favorables aux intérêts régionaux du Maroc, le frère ennemi du régime algérien. Lorsque la démocrate Hilary Clinton était Secrétaire d’Etat chargé des Affaires Etrangères entre 2009 et 2013, le Maroc a connu un traitement de faveur très remarqué sur la scène régionale et les américains ont soutenu le monarque marocain dans toutes ses manoeuvres politiques internes et internationales. Alger est donc prévenue, les mois à venir sont durs, très durs sur le plan géopolitique.
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