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Incroyable, mais vrai : Même le Haut Conseil Islamique dénonce le “complot” des feux de forêts
ALGERIEPART PLUS
8 NOVEMBER 2020
C’est du jamais vu ! Une instance religieuse officielle s’exprime publiquement sur… des incendies qui ont ravagé des forêts pour dénoncer un “complot qui vise la sécurité nationale”. Non, vous ne rêvez pas, c’est ce qui vient de se passer en Algérie où le Haut Conseil Islamique (HCI) présidé par l’ancien ministre des Affaires Religieuses de 1997 jusqu’à 2014, Bouabdellah Ghlamallah, a pondu ce dimanche matin un communiqué repris par tous les médias algériens y compris la très officielle Agence de presse gouvernementale APS pour dénoncer les “criminels” qui ont allumé les feux ayant ravagé des forêts dans au moins 10 wilayas à travers le pays.
Est-ce un hasard ? Le HCI, organe officiel du régime algérien, reprend lui-aussi la thèse du complot qui a été diffusé massivement sur les réseaux sociaux et le web algérien à propos de ces feux de forêt qui ont fait deux morts dans la wilaya de Tipaza et dont les origines n’ont toujours pas été déterminées par une enquête officielle. Pour le HCI, composé de théologiens, imams et hommes de foi, des personnalités qui n’ont aucune compétence dans le domaine de la lutte contre les incendies naturelles, il n’y a aucun doute : il s’agit d’un “complot criminel” contre l’Algérie !
Le HCI part encore plus loin et adopte un vocabulaire politique digne d’un parti satellitaire du régime algérien et accuse des “espions”, des “traîtres” qui détruisent leur pays et se vengent contre l’Etat algérien en s’en prenant aux arbres et forêts. Oui, les théologiens pensent sérieusement que ces incendies criminelles ont un but politique visant à saper la stabilité du pays. C’est le Haut Conseil Islamique (HCI) qui le dit et le pense ouvertement. C’est la première fois qu’une thèse consipirationniste est validée, défendue et reprise par une instance religieuse officielle de l’Etat algérien.
Il est à rappeler enfin que le HCI est une institution religieuse qui a pour mission de prôner un discours de modération pour combattre théologiquement “l’extrémisme et le terrorisme”. Le HCI a pour mission également de “soutenir l’effort de jurisprudence et d’innovation, en s’inspirant du réfèrent religieux national et en valorisant l’humanitaire (…) tout en restant fidèle à la doctrine malékite, qui renferme des valeurs ancrées dans l’espace amazigho-maghrébin”. Désormais, faire des commentaires sur les feux de forêt est la nouvelle vocation du HCI. C’est la Nouvelle Algérie.
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8 NOVEMBER 2020
C’est du jamais vu ! Une instance religieuse officielle s’exprime publiquement sur… des incendies qui ont ravagé des forêts pour dénoncer un “complot qui vise la sécurité nationale”. Non, vous ne rêvez pas, c’est ce qui vient de se passer en Algérie où le Haut Conseil Islamique (HCI) présidé par l’ancien ministre des Affaires Religieuses de 1997 jusqu’à 2014, Bouabdellah Ghlamallah, a pondu ce dimanche matin un communiqué repris par tous les médias algériens y compris la très officielle Agence de presse gouvernementale APS pour dénoncer les “criminels” qui ont allumé les feux ayant ravagé des forêts dans au moins 10 wilayas à travers le pays.
Est-ce un hasard ? Le HCI, organe officiel du régime algérien, reprend lui-aussi la thèse du complot qui a été diffusé massivement sur les réseaux sociaux et le web algérien à propos de ces feux de forêt qui ont fait deux morts dans la wilaya de Tipaza et dont les origines n’ont toujours pas été déterminées par une enquête officielle. Pour le HCI, composé de théologiens, imams et hommes de foi, des personnalités qui n’ont aucune compétence dans le domaine de la lutte contre les incendies naturelles, il n’y a aucun doute : il s’agit d’un “complot criminel” contre l’Algérie !
Le HCI part encore plus loin et adopte un vocabulaire politique digne d’un parti satellitaire du régime algérien et accuse des “espions”, des “traîtres” qui détruisent leur pays et se vengent contre l’Etat algérien en s’en prenant aux arbres et forêts. Oui, les théologiens pensent sérieusement que ces incendies criminelles ont un but politique visant à saper la stabilité du pays. C’est le Haut Conseil Islamique (HCI) qui le dit et le pense ouvertement. C’est la première fois qu’une thèse consipirationniste est validée, défendue et reprise par une instance religieuse officielle de l’Etat algérien.
Il est à rappeler enfin que le HCI est une institution religieuse qui a pour mission de prôner un discours de modération pour combattre théologiquement “l’extrémisme et le terrorisme”. Le HCI a pour mission également de “soutenir l’effort de jurisprudence et d’innovation, en s’inspirant du réfèrent religieux national et en valorisant l’humanitaire (…) tout en restant fidèle à la doctrine malékite, qui renferme des valeurs ancrées dans l’espace amazigho-maghrébin”. Désormais, faire des commentaires sur les feux de forêt est la nouvelle vocation du HCI. C’est la Nouvelle Algérie.
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