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El Frente Polisario y Marruecos, ¿al borde de la guerra?
El Guerguerat, 10 novembre 2020. - (ECSAHARAUI)
La tension à El Guerguerat atteint des niveaux imprévisibles et inquiète, après 20 jours de blocus, entre hier et aujourd'hui, l'Armée de libération sahraouie a détecté des mouvements de troupes marocaines et de véhicules blindés autour de la zone en question, vérifiant qu'ils se dirigeaient vers la zone bloquée par les manifestants.
Pour comprendre la feuille de route du régime marocain, il faut se placer dans le contexte d'action dans lequel le Maroc est plongé. Depuis le 21 octobre dernier, date à laquelle le tampon El Guerguerat a été bloqué, il y a eu d'énormes pertes dans l'économie colonialiste marocaine, ainsi que dans ses partenaires, dont l'Espagne.
Pour faire face aux conséquences du blocus, dans un premier temps, l'exécutif marocain a accepté de faciliter le port occupé de Dakhla comme lieu alternatif pour les cargos espagnols pour décharger leurs marchandises, cependant, il les a informés qu'il ne les laisserait décharger que jusqu'à aujourd'hui 9 avril. Novembre, sans vous proposer une autre solution. En d'autres termes, les bateaux de pêche et les camions doivent décharger, mais la fermeture d'El Guerguerat rend cela impossible et ces derniers mouvements de troupes révèlent des plans marocains cachés.
Il est évident que le Maroc sait à quoi il est exposé s'il bloque des navires espagnols et / ou européens et ne sera pas disposé à engager une bataille diplomatique avec son partenaire ibérique, cette option est donc exclue.
À partir d'aujourd'hui, soit ils utilisent la situation comme une arme lancée pour faire pression politique sur l'Europe afin de créer les conditions favorables à une intervention qui sera présumée justifiée, soit ils démantèlent la contestation par la force comme ils l'ont fait à Gdeim Izik.
La différence dans cette dernière option est que lors du démantèlement et du bombardement de Gdeim Izik les casques bleus n'étaient pas présents, cependant, aujourd'hui ils sont déployés dans la zone chaude, ce qui empêche l'armée marocaine d'intervenir contre des civils sahraouis comme eux. aimer faire. La répression est la force et la faiblesse du Maroc.
Une autre variable à prendre en compte est l'inquiétude marocaine qui émane de la tentative de déguiser son image d'État autoritaire et répressif afin d'obtenir l'approbation de l'Occident. Par conséquent, la présence des médias et des journalistes qui documentent les événements est essentielle. Le Maroc est conscient du pouvoir de diffusion que possède le Front Polisario et une action militaire marocaine attirera toute l'attention de la communauté internationale sur El Guerguerat, afin que des actions contraires aux intérêts de la force d'occupation puissent être précipitées simplement en prétendant l'image de État démocratique et pacifiste.
De l'autre, la France, interlocuteur du Maroc au Conseil de sécurité de l'ONU et premier conseiller. Dans les dernières heures, il a retiré ses troupes du Mali, dont la raison est inconnue jusqu'à présent, malgré le fait que cette manœuvre reste préoccupante puisqu'il s'agit d'un allié marocain avec une participation directe à l'occupation du Sahara occidental.
Il faut noter que la France est désormais embourbée dans une crise terroriste, elle a ouvert des fronts avec la Turquie et le monde arabe en raison des déclarations incessantes de son président, donc une intervention française aggraverait le rejet déjà généré, ce que Paris évite à tout prix de peur que les attaques terroristes ne se multiplient. La France agit avec prudence mais avec prédisposition.
Dernier point et non des moindres, l'élection du prochain président américain, qui désigne clairement Joe Biden. Appartenant au parti politique qui a la plus grande affinité avec Mohamed VI et avec l'occupation marocaine du Sahara occidental, puisque sous l'administration Obama, il a été décidé pour la première fois de mettre en œuvre le plan d'autonomie au lieu d'un référendum d'autodétermination comme solution au conflit . En fait, un agent du gouvernement marocain a récemment fait un don de 40 000 dollars pour la campagne de Biden, qui a été rejeté par ce dernier.
De même, les relations entre Biden et Mohamed VI sont apparemment excellentes, il s'est rendu au Maroc en 2013 et 2015, assistant à des cérémonies et réunions, affirmant même que la solution du différend sahraoui passe par une autonomie juste et durable. Au final, l'élection de Biden serait décisive au fil des événements, puisqu'il pourrait agir comme une garantie marocaine pour intervenir avec l'approbation du président le plus puissant de la planète, ce qui annulerait les inquiétudes marocaines sur la présence de la MINURSO. .
Il ne faut pas oublier que le blocus d'El Guerguerat est apparu et se développe au cours de l'une des plus grandes crises économiques du siècle dernier, les flux de capitaux mondiaux dynamiques évoluent de manière agressive. Le contexte actuel est marqué par l'effondrement effréné des économies capitalistes les plus développées avec le choc ultérieur dans toutes les régions du monde et la dépression prolongée du capitalisme européen, qui permet d'aller à l'étranger pour compléter les pertes monétaires.
Partant de ce contexte, qui a conduit à un climat social altéré, où les peuples européens demandent à leurs gouvernements des réponses et des solutions, le Maroc connaît les opportunités offertes pour maintenir le territoire occupé et sûr pour les entreprises qui pillent. Il utilisera à nouveau ce scénario comme une arme de pression et de concession. C'est vraiment un jeu à somme nulle où la force d'occupation et les entreprises se nourrissent les unes des autres, car tant que les ressources sont exploitées, l'occupation en faveur du Maroc est maintenue et les multinationales augmentent leurs revenus.
C'est peut-être l'option la plus favorable en termes factuels pour le régime Mohamed VI. Même ainsi, dans les circonstances actuelles, on pourrait presque dire que ni la France ni aucune autre superpuissance ne subiront une longue guerre au Sahara occidental, en raison du coût économique de celle-ci, en raison des intempéries offertes par le désert sahraoui et en raison de l'instabilité. dans lequel il plongerait la région nord-africaine. Il en découle que la fragile économie du Maroc, ravagée par la pandémie et aggravée par le blocus d'El Guerguerat, ne résisterait pas à une guerre, et si elle l'était, elle produirait des effets sociaux, politiques et économiques complètement antagonistes dans le pays monarchique.
Toutes ces variables convergent et chacune a un degré d'implication différent, générant un cadre stratégique où de nombreuses contradictions s'expriment entre des pouvoirs et des intérêts susceptibles de variations imprévisibles, modifiant le paradigme dominant et permettant de nouvelles pistes d'action. Cependant, le Maroc a peur de faire de faux pas, sa prudence est manifeste, il montre qu'il n'agit pas de manière autonome et attend toujours des tiers pour guider ses actions. L'objectif principal du Front Polisario doit être d'évaluer soigneusement toutes ces variables afin que toute éventualité hypothétique puisse être prédite ou anticipée.
El Guerguerat, 10 novembre 2020. - (ECSAHARAUI)
La tension à El Guerguerat atteint des niveaux imprévisibles et inquiète, après 20 jours de blocus, entre hier et aujourd'hui, l'Armée de libération sahraouie a détecté des mouvements de troupes marocaines et de véhicules blindés autour de la zone en question, vérifiant qu'ils se dirigeaient vers la zone bloquée par les manifestants.
Pour comprendre la feuille de route du régime marocain, il faut se placer dans le contexte d'action dans lequel le Maroc est plongé. Depuis le 21 octobre dernier, date à laquelle le tampon El Guerguerat a été bloqué, il y a eu d'énormes pertes dans l'économie colonialiste marocaine, ainsi que dans ses partenaires, dont l'Espagne.
Pour faire face aux conséquences du blocus, dans un premier temps, l'exécutif marocain a accepté de faciliter le port occupé de Dakhla comme lieu alternatif pour les cargos espagnols pour décharger leurs marchandises, cependant, il les a informés qu'il ne les laisserait décharger que jusqu'à aujourd'hui 9 avril. Novembre, sans vous proposer une autre solution. En d'autres termes, les bateaux de pêche et les camions doivent décharger, mais la fermeture d'El Guerguerat rend cela impossible et ces derniers mouvements de troupes révèlent des plans marocains cachés.
Il est évident que le Maroc sait à quoi il est exposé s'il bloque des navires espagnols et / ou européens et ne sera pas disposé à engager une bataille diplomatique avec son partenaire ibérique, cette option est donc exclue.
À partir d'aujourd'hui, soit ils utilisent la situation comme une arme lancée pour faire pression politique sur l'Europe afin de créer les conditions favorables à une intervention qui sera présumée justifiée, soit ils démantèlent la contestation par la force comme ils l'ont fait à Gdeim Izik.
La différence dans cette dernière option est que lors du démantèlement et du bombardement de Gdeim Izik les casques bleus n'étaient pas présents, cependant, aujourd'hui ils sont déployés dans la zone chaude, ce qui empêche l'armée marocaine d'intervenir contre des civils sahraouis comme eux. aimer faire. La répression est la force et la faiblesse du Maroc.
Une autre variable à prendre en compte est l'inquiétude marocaine qui émane de la tentative de déguiser son image d'État autoritaire et répressif afin d'obtenir l'approbation de l'Occident. Par conséquent, la présence des médias et des journalistes qui documentent les événements est essentielle. Le Maroc est conscient du pouvoir de diffusion que possède le Front Polisario et une action militaire marocaine attirera toute l'attention de la communauté internationale sur El Guerguerat, afin que des actions contraires aux intérêts de la force d'occupation puissent être précipitées simplement en prétendant l'image de État démocratique et pacifiste.
De l'autre, la France, interlocuteur du Maroc au Conseil de sécurité de l'ONU et premier conseiller. Dans les dernières heures, il a retiré ses troupes du Mali, dont la raison est inconnue jusqu'à présent, malgré le fait que cette manœuvre reste préoccupante puisqu'il s'agit d'un allié marocain avec une participation directe à l'occupation du Sahara occidental.
Il faut noter que la France est désormais embourbée dans une crise terroriste, elle a ouvert des fronts avec la Turquie et le monde arabe en raison des déclarations incessantes de son président, donc une intervention française aggraverait le rejet déjà généré, ce que Paris évite à tout prix de peur que les attaques terroristes ne se multiplient. La France agit avec prudence mais avec prédisposition.
Dernier point et non des moindres, l'élection du prochain président américain, qui désigne clairement Joe Biden. Appartenant au parti politique qui a la plus grande affinité avec Mohamed VI et avec l'occupation marocaine du Sahara occidental, puisque sous l'administration Obama, il a été décidé pour la première fois de mettre en œuvre le plan d'autonomie au lieu d'un référendum d'autodétermination comme solution au conflit . En fait, un agent du gouvernement marocain a récemment fait un don de 40 000 dollars pour la campagne de Biden, qui a été rejeté par ce dernier.
De même, les relations entre Biden et Mohamed VI sont apparemment excellentes, il s'est rendu au Maroc en 2013 et 2015, assistant à des cérémonies et réunions, affirmant même que la solution du différend sahraoui passe par une autonomie juste et durable. Au final, l'élection de Biden serait décisive au fil des événements, puisqu'il pourrait agir comme une garantie marocaine pour intervenir avec l'approbation du président le plus puissant de la planète, ce qui annulerait les inquiétudes marocaines sur la présence de la MINURSO. .
Il ne faut pas oublier que le blocus d'El Guerguerat est apparu et se développe au cours de l'une des plus grandes crises économiques du siècle dernier, les flux de capitaux mondiaux dynamiques évoluent de manière agressive. Le contexte actuel est marqué par l'effondrement effréné des économies capitalistes les plus développées avec le choc ultérieur dans toutes les régions du monde et la dépression prolongée du capitalisme européen, qui permet d'aller à l'étranger pour compléter les pertes monétaires.
Partant de ce contexte, qui a conduit à un climat social altéré, où les peuples européens demandent à leurs gouvernements des réponses et des solutions, le Maroc connaît les opportunités offertes pour maintenir le territoire occupé et sûr pour les entreprises qui pillent. Il utilisera à nouveau ce scénario comme une arme de pression et de concession. C'est vraiment un jeu à somme nulle où la force d'occupation et les entreprises se nourrissent les unes des autres, car tant que les ressources sont exploitées, l'occupation en faveur du Maroc est maintenue et les multinationales augmentent leurs revenus.
C'est peut-être l'option la plus favorable en termes factuels pour le régime Mohamed VI. Même ainsi, dans les circonstances actuelles, on pourrait presque dire que ni la France ni aucune autre superpuissance ne subiront une longue guerre au Sahara occidental, en raison du coût économique de celle-ci, en raison des intempéries offertes par le désert sahraoui et en raison de l'instabilité. dans lequel il plongerait la région nord-africaine. Il en découle que la fragile économie du Maroc, ravagée par la pandémie et aggravée par le blocus d'El Guerguerat, ne résisterait pas à une guerre, et si elle l'était, elle produirait des effets sociaux, politiques et économiques complètement antagonistes dans le pays monarchique.
Toutes ces variables convergent et chacune a un degré d'implication différent, générant un cadre stratégique où de nombreuses contradictions s'expriment entre des pouvoirs et des intérêts susceptibles de variations imprévisibles, modifiant le paradigme dominant et permettant de nouvelles pistes d'action. Cependant, le Maroc a peur de faire de faux pas, sa prudence est manifeste, il montre qu'il n'agit pas de manière autonome et attend toujours des tiers pour guider ses actions. L'objectif principal du Front Polisario doit être d'évaluer soigneusement toutes ces variables afin que toute éventualité hypothétique puisse être prédite ou anticipée.
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