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SA GÉNÉRALISATION ÉTAIT PRÉVUE À LA FIN 2020 Paiement électronique : encore un report

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  • SA GÉNÉRALISATION ÉTAIT PRÉVUE À LA FIN 2020 Paiement électronique : encore un report

    Repoussée d’une année encore, l’obligation de se doter d’un terminal de paiement électronique (TPE) peine plus que de raison à trouver sa place dans les mœurs et le paysage commercial algérien.
    Balayées et encore renvoyées aux calendes grecques, les assurances et autres discours dithyrambiques, notamment des ministres en charge de la poste et des nouvelles technologies, il n’est désormais pas écarté le risque, avant que tous les commerces du pays soient dotés du TPE, que le moyen en question soit dépassé au profit d’une autre technologie, tellement tout va très vite dans le domaine… sous d’autres soucieux ! Dans l’article 111 de la loi n°17-11 du 27 décembre 2017, portant loi de finances 2018, a été prévue l’obligation aux commerçants de mettre à la disposition du consommateur des terminaux de paiement électronique (TPE), pour permettre d’opter pour le règlement électronique des achats.
    À l’époque, les chiffres étaient déjà assez éloquents, avant de prendre par les temps qui courent des proportions beaucoup plus imposantes. Vers fin 2017, ils étaient 1,5 million de détenteurs de cartes interbancaires et 5 millions de détenteurs de cartes de paiement d'Algérie Poste, selon Boualem Djebbar, l’ex-président de l'Association des banques et établissements financiers (Abef). Entre octobre 2016 et fin 2017, c’est juste un peu plus d’une centaine de milliers d’opérations qui ont été enregistrées par e-paiement, pour étayer le retard pris pour équiper en TPE les commerces d’Algérie qui, donc, ne sont pas tenus d’obéir à la sommation avant la fin de cette année pour ne se conformer à cette «vieille» exigence qu’au plus tard le 31 décembre de l’année prochaine.
    «Le problème n’est pas tant dans la disponibilité du TPE. J’ai quatre caisses qui en sont dotées et mis à la disposition de nos clients depuis un certain temps déjà, mais ils ne sont pas légion ceux qui utilisent leur carte bancaire pour régler leurs achats. Quotidiennement, ce sont juste quelques cadres qui daignent profiter de ce moyen de paiement», explique un commerçant ayant pignon sur rue au centre de la capitale, qui avoue tout de même qu’il lui a fallu prendre son mal en patience un bon bout de temps avant qu’il se débrouille les quatre petits appareils depuis pas loin d’un an et demi maintenant.
    En fait, à cette espèce de lacune de la part des consommateurs, en attendant que l’objet en question et l’usage de la carte interbancaire entrent vraiment dans les mœurs, il s’est posé la question de la disponibilité à grande échelle des TPE produits localement, la capacité de production et les moyens financiers du pays pour les importer ne le permettent plus.
    Le «pas normal» manque d’engouement pour le TPE, comme l’expliquait le ministre de la Poste et des télécommunications l’été dernier, a résulté de l’installation d’à peine 3 000 pour ensuite préconiser que les pouvoirs publics feront intervenir des textes réglementaires pour forcer la main aux commerçants. Il en a ainsi résulté le report de l’obligation de se doter d’un TPE jusqu’à la fin de l’année prochaine. Ce que beaucoup de commerçants, par ailleurs, ne comprennent pas tant ils ont saisi, depuis longtemps, l’opportunité et tous les côtés positifs de l’introduction du TPE dans le paysage commercial algérien. «Nous avons montré notre intérêt depuis que l’on a commencé à parler des moyens de paiements électroniques en Algérie», affirme M. Abbou, à la tête des supérettes de la marque Univert Family ayant fait leur nom à Tizi Ouzou et Boumerdès. Là, le commerçant dresse un tableau plutôt encourageant depuis que ses magasins se sont mis aux moyens de paiements dits modernes.
    «Nous nous sommes impliqués depuis pratiquement 5 ans, avec le concours de deux banques. Maintenant, nos clients autant que nous, y sommes bien rôdés et à bien des égards, le paiement électronique nous arrange», confie M. Abbou qui, toutefois, ne peut cacher que tout n’est pas aussi idyllique. À commencer par «les problèmes de réseau qui font que parfois l’opération n’est effectuée qu’au bout de trois ou quatre tentatives».
    Ceci, sans parler du passage au paiement autrement plus «fin» que peut permettre le téléphone portable, une variante du paiement électronique qui a du mal à se matérialiser en raison des difficultés rencontrées à Algérie Poste pour le Code QR (Quick response code), passé partout ailleurs presque au rang de banalité, apparaissant comme un code-barres en deux dimensions disposés dans un carré à fond blanc, et dont l’agencement des points définit l’information que contient le code. Un peu comme pour illustrer que le chemin est encore long à parcourir avant que le commerce en Algérie ne se mette à l’air du temps.
    Azedine Maktour
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

  • #2
    ça commence les promesses non tenues
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

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