Tweet
Un détenu du Hirak passé à tabac à la prison d’El-Harrach
ALGERIEPART PLUS
11 NOVEMBER 2020
Le détenu d’opinion Noureddine Khimoud connu par les manifestants du Hirak sous le surnom de Nadjib Miliano a été agressé et tabassé hier mardi à la prison d’El-Harrach par un responsable des détenus de sa cellule, a indiqué dans une déclaration à Algérie Part l’avocate Fatiha Rouibi, avocate du barreau d’Alger et membre du collectif de la défense des détenus du Hirak.
Selon notre interlocutrice, le détenu Nourredine Khimoud voulait informer la direction générale de l’établissement pénitencier d’El-Harrach qu’il s’apprêtait à se lancer dans une grève de la faim pour protester contre son incarcération arbitraire et la non-programmation de son procès par le tribunal de Bab El-Oued alors qu’il est en détention provisoire depuis le 27 août dernier. Les agents de l’administration pénitentiaire ont refusé de prendre en considération la requête de Nourredine Khimoud. Ce dernier a beaucoup insisté pour faire valoir son droit à la grève de la faim afin de faire entendre sa détresse et réclamer le respect de ses droits civiques.
A ce moment-là, le “prévôt”, à savoir le responsable des détenus d’une salle de prison, est intervenu brutalement pour s’en prendre à Nourredine Khimoud en le passant à tabac. Au lendemain de cet incident, à savoir aujourd’hui mercredi 11 novembre, l’avocate Fatiha Rouibi est partie voir le détenu du Hirak pour lui demander de renoncer à sa grève de la faim car le tribunal de Bab El-Oued a accepté finalement de programmer son procès le 16 novembre en compagnie du jeune poète Mohamed Tadjadit qui a été lui-aussi placé sous mandat de dépôt à la prison d’El-Harrach le 27 août.
Les deux détenus du Hirak sont accusés d’incitation à attroupement non armé » et « publications pouvant porter atteinte à l’unité nationale ». Alors que les autorités ont interdit tout rassemblement ou manifestation publics en raison de la pandémie du coronavirus, Mohamed Tadjadit et Nourredine Khimoud avait participé le 21 août à un rassemblement organisé à la Casbah d’Alger. Mohamed Tadjadit avait déjà été arrêté en novembre 2019 et condamné en décembre à 18 mois de prison ferme pour « atteinte à l’intérêt national ». Il est sorti de prison début janvier à la faveur d’une vague de libération de plus de 70 personnes incarcérées dans le cadre du « Hirak ». Est-ce que le 16 novembre prochain le tribunal de Bab El-Oued va enfin consentir à remettre en liberté ces jeunes infortunés détenus d’opinion ?
ALGERIEPART PLUS
11 NOVEMBER 2020
Le détenu d’opinion Noureddine Khimoud connu par les manifestants du Hirak sous le surnom de Nadjib Miliano a été agressé et tabassé hier mardi à la prison d’El-Harrach par un responsable des détenus de sa cellule, a indiqué dans une déclaration à Algérie Part l’avocate Fatiha Rouibi, avocate du barreau d’Alger et membre du collectif de la défense des détenus du Hirak.
Selon notre interlocutrice, le détenu Nourredine Khimoud voulait informer la direction générale de l’établissement pénitencier d’El-Harrach qu’il s’apprêtait à se lancer dans une grève de la faim pour protester contre son incarcération arbitraire et la non-programmation de son procès par le tribunal de Bab El-Oued alors qu’il est en détention provisoire depuis le 27 août dernier. Les agents de l’administration pénitentiaire ont refusé de prendre en considération la requête de Nourredine Khimoud. Ce dernier a beaucoup insisté pour faire valoir son droit à la grève de la faim afin de faire entendre sa détresse et réclamer le respect de ses droits civiques.
A ce moment-là, le “prévôt”, à savoir le responsable des détenus d’une salle de prison, est intervenu brutalement pour s’en prendre à Nourredine Khimoud en le passant à tabac. Au lendemain de cet incident, à savoir aujourd’hui mercredi 11 novembre, l’avocate Fatiha Rouibi est partie voir le détenu du Hirak pour lui demander de renoncer à sa grève de la faim car le tribunal de Bab El-Oued a accepté finalement de programmer son procès le 16 novembre en compagnie du jeune poète Mohamed Tadjadit qui a été lui-aussi placé sous mandat de dépôt à la prison d’El-Harrach le 27 août.
Les deux détenus du Hirak sont accusés d’incitation à attroupement non armé » et « publications pouvant porter atteinte à l’unité nationale ». Alors que les autorités ont interdit tout rassemblement ou manifestation publics en raison de la pandémie du coronavirus, Mohamed Tadjadit et Nourredine Khimoud avait participé le 21 août à un rassemblement organisé à la Casbah d’Alger. Mohamed Tadjadit avait déjà été arrêté en novembre 2019 et condamné en décembre à 18 mois de prison ferme pour « atteinte à l’intérêt national ». Il est sorti de prison début janvier à la faveur d’une vague de libération de plus de 70 personnes incarcérées dans le cadre du « Hirak ». Est-ce que le 16 novembre prochain le tribunal de Bab El-Oued va enfin consentir à remettre en liberté ces jeunes infortunés détenus d’opinion ?
Commentaire