Tweet
Le leader adjoint d'Al-Qaïda Abdullah Ahmed Abdullah.
L'Iran a rejeté les informations selon lesquelles des agents israéliens avaient assassiné le chef adjoint d'Al-Qaïda à Téhéran et a nié la présence du groupe militant dans le pays. Vendredi soir, le New York Times a rapporté que des agents israéliens avaient assassiné à Téhéran le leader adjoint d'Al-Qaïda Abdullah Ahmed Abdullah, également connu sous le nom d'Abu Muhammad al-Masri.
L'assassinat aurait eu lieu en août de cette année, avec Miriam, la veuve du fils d'Oussama Ben Laden, Hamza, également tuée, selon des sources du renseignement américain qui se sont entretenues avec le Times. Masri aurait été abattu par deux membres israéliens à moto à la demande des États-Unis. Il avait été mis en examen aux États-Unis pour les attentats à la bombe commis en 1998 contre ses ambassades en Tanzanie et au Kenya. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a cependant nié l'assassinat de Masri samedi, affirmant que ces informations faisaient partie de l'agenda "iranophobe" des Etats-Unis.
«[Les États-Unis et Israël] tentent de transférer la responsabilité des actes criminels [d'Al-Qaïda] et d'autres groupes terroristes dans la région et relient l'Iran à ces groupes par des mensonges et en divulguant des informations inventées aux médias», Khatibzadeh a déclaré dans un communiqué. "Même si l'Amérique n'a pas hésité à porter de fausses accusations contre l'Iran dans le passé, cette approche est devenue courante dans l'administration américaine actuelle. "Les médias ne devraient pas être un haut-parleur pour la publication des mensonges délibérés de la Maison Blanche contre l'Iran." Masri était recherché par le FBI pour son implication présumée dans les attentats à la bombe contre l'ambassade, sa photo étant toujours sur la liste des plus recherchés vendredi. L'Iran a nié avec véhémence les allégations selon lesquelles il aurait hébergé des membres d'Al-Qaïda. Mais en 2018, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghazemi, a déclaré que certains membres d'Al-Qaïda s'étaient faufilés en Iran via sa frontière avec l'Afghanistan. Des responsables des services de renseignement occidentaux ont également déclaré que les dirigeants d'al-Qaïda avaient été assignés à résidence par le gouvernement iranien, qui a ensuite conclu deux accords avec Washington pour en libérer certains en 2011 et 2015. Des responsables du renseignement américain ont déclaré au Times que Masri était détenu par l'Iran depuis 2003 et était autorisé à vivre librement dans la banlieue chic de Pasdaran à Téhéran depuis 2015. Son assassinat a eu lieu au milieu d'une vague d'explosions et d'incendies qui ont secoué l'Iran, ciblant les infrastructures militaires et civiles.