OFFENSIVE DES FAR À GUERGARAT
16 Novembre 2020 par Wissam El Bouzdaini
Il faudrait, en définitive, davantage assimiler les manoeuvres du mouvement séparatiste à un cri de désespoir.
“Il m’a frappé et a pleuré, puis il m’a devancé et s’en est allé se plaindre”: en somme, c’est à ce célèbre adage marocain que peut sans doute se résumer la posture actuelle du Front Polisario, qui après plusieurs semaines de provocations a finalement amené les Forces armées royales (FAR) à intervenir pour déloger ses milices de la zone tampon de Guergarat, à la frontière maroco-mauritanienne, comme cela a été annoncé vendredi 13 novembre 2020, par un communiqué du ministère des Affaires étrangères, puis un autre de l’état-major des FAR.
Comme tout le monde l’a vu, lesdites milices ont pris leurs jambes à leur cou aussitôt que les FAR ont montré le bout de leur nez, et ces dernières ont donc installé un cordon de sécurité permettant au transport transfrontalier d’être rétabli après plusieurs semaines de blocage que la communauté internationale a été unanime à rejeter. Or, c’est à cette même communauté internationale, et en particulier au secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, que le Polisario s’adresse désormais pour mettre en cause une soi-disant “attaque brutale contre des civils sahraouis non armés qui manifestaient pacifiquement”.
Un comble! Car M. Guterres lui-même avait souligné le 26 septembre par la voix de son porte-parole, Farhan Haq, que “la circulation civile et commerciale régulière ne doit pas être obstruée et aucune mesure ne doit être prise qui pourrait constituer une altération du statu quo de la zone tampon”. Ce dont le Polisario n’a donc jamais voulu faire cas.
Officines médiatiques
Et surtout, tout le monde sait qu’il n’est nullement question de “civils sahraouis”, car les concernés sont membres de la soi-disant “Armée populaire de libération sahraouie” (APLS) et M. Guterres ne serait jamais intervenu auprès du secrétaire général du mouvement séparatiste, Brahim Ghali, pour demander à ce qu’ils débarrassent le plancher si ce n’était pas le cas. Au vrai, les subterfuges du Polisario ne convainquent plus grand-monde aujourd’hui, en dehors de certaines officines médiatiques encore engoncées dans une lecture “guerre-froidiste” du conflit autour du Sahara marocain.
L’unanimité a, ainsi, été telle au plan international et en particulier arabe, avec le soutien notamment des pays du Golfe et de la Jordanie à l’offensive des FAR, que l’Algérie a fini par se fendre d’un communiqué de réaction bien timide à ce qui devait sans doute originellement constituer sa position officielle; ainsi, la voisine de l’Est a tout juste déploré des “violations”.
Celle-ci, pour ainsi dire, se trouve de plus en plus isolée, comme le démontre le nombre de pays de plus en plus grand à retirer leur reconnaissance de la pseudo “République arabe sahraouie démocratique” (RASD), au nom de laquelle le Polisario revendique la partie du Sahara marocain anciennement colonisée par l’Espagne -dernier de ces pays en date, le Guyana ce 14 novembre-, et même à ouvrir des consulats dans la région.
De fait, il faudrait, en définitive, davantage assimiler davantage les manoeuvres du Polisario à un cri de désespoir, après tant de batailles perdues au niveau diplomatique, que d’une véritable stratégie qui chercherait à débloquer le statu quo actuel en sa faveur.
16 Novembre 2020 par Wissam El Bouzdaini
Il faudrait, en définitive, davantage assimiler les manoeuvres du mouvement séparatiste à un cri de désespoir.
“Il m’a frappé et a pleuré, puis il m’a devancé et s’en est allé se plaindre”: en somme, c’est à ce célèbre adage marocain que peut sans doute se résumer la posture actuelle du Front Polisario, qui après plusieurs semaines de provocations a finalement amené les Forces armées royales (FAR) à intervenir pour déloger ses milices de la zone tampon de Guergarat, à la frontière maroco-mauritanienne, comme cela a été annoncé vendredi 13 novembre 2020, par un communiqué du ministère des Affaires étrangères, puis un autre de l’état-major des FAR.
Comme tout le monde l’a vu, lesdites milices ont pris leurs jambes à leur cou aussitôt que les FAR ont montré le bout de leur nez, et ces dernières ont donc installé un cordon de sécurité permettant au transport transfrontalier d’être rétabli après plusieurs semaines de blocage que la communauté internationale a été unanime à rejeter. Or, c’est à cette même communauté internationale, et en particulier au secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, que le Polisario s’adresse désormais pour mettre en cause une soi-disant “attaque brutale contre des civils sahraouis non armés qui manifestaient pacifiquement”.
Un comble! Car M. Guterres lui-même avait souligné le 26 septembre par la voix de son porte-parole, Farhan Haq, que “la circulation civile et commerciale régulière ne doit pas être obstruée et aucune mesure ne doit être prise qui pourrait constituer une altération du statu quo de la zone tampon”. Ce dont le Polisario n’a donc jamais voulu faire cas.
Officines médiatiques
Et surtout, tout le monde sait qu’il n’est nullement question de “civils sahraouis”, car les concernés sont membres de la soi-disant “Armée populaire de libération sahraouie” (APLS) et M. Guterres ne serait jamais intervenu auprès du secrétaire général du mouvement séparatiste, Brahim Ghali, pour demander à ce qu’ils débarrassent le plancher si ce n’était pas le cas. Au vrai, les subterfuges du Polisario ne convainquent plus grand-monde aujourd’hui, en dehors de certaines officines médiatiques encore engoncées dans une lecture “guerre-froidiste” du conflit autour du Sahara marocain.
L’unanimité a, ainsi, été telle au plan international et en particulier arabe, avec le soutien notamment des pays du Golfe et de la Jordanie à l’offensive des FAR, que l’Algérie a fini par se fendre d’un communiqué de réaction bien timide à ce qui devait sans doute originellement constituer sa position officielle; ainsi, la voisine de l’Est a tout juste déploré des “violations”.
Celle-ci, pour ainsi dire, se trouve de plus en plus isolée, comme le démontre le nombre de pays de plus en plus grand à retirer leur reconnaissance de la pseudo “République arabe sahraouie démocratique” (RASD), au nom de laquelle le Polisario revendique la partie du Sahara marocain anciennement colonisée par l’Espagne -dernier de ces pays en date, le Guyana ce 14 novembre-, et même à ouvrir des consulats dans la région.
De fait, il faudrait, en définitive, davantage assimiler davantage les manoeuvres du Polisario à un cri de désespoir, après tant de batailles perdues au niveau diplomatique, que d’une véritable stratégie qui chercherait à débloquer le statu quo actuel en sa faveur.
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