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Covid-19 en Algérie : le nombre de contaminations et de morts explose

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  • Covid-19 en Algérie : le nombre de contaminations et de morts explose

    ALARME. La situation sanitaire s'est sérieusement détériorée dans le pays, au point de faire passer le reconfinement partiel décidé cette semaine pour tardif. Par Adlène Meddi, à Alger

    Modifié le 17/11/2020 - Le Point.fr

    « Nous sommes quarante millions sur le radeau de la Méduse », résume, dépitée, Inès, pharmacienne dans la banlieue ouest d'Alger, pour évoquer la situation pandémique en Algérie, de plus en plus inquiétante. « Avant, en mars-avril [2020], on entendait parler de morts, aujourd'hui, ce sont des gens que je connais qui décèdent », poursuit-elle. Elle montre sur l'écran de son téléphone en scrollant sur son fil d'actualité Facebook le défilé des condoléances et des annonces funèbres. « Je n'ose plus ouvrir Facebook : chaque fois, je tombe sur des dizaines de condoléances, c'est l'hécatombe. » Plus à l'est, du côté du cimetière El Alia, l'un des plus grands du pays, les carrés des tombes fraîches s'étendent au rythme des enterrements. « Je viens enterrer ma mère, décédée du cancer, mais j'ai arrêté de la pleurer en voyant quatre ambulances arrivées en même temps, des cercueils scellés portés par des brancardiers en combinaison… » témoigne Ahmed, la quarantaine, croisé à la sortie du cimetière. « Je relativise, car moi, ma mère est partie dans mes bras, alors que tous ces malheureux n'avaient pas la chance d'être entourés par leurs proches, c'est horrible, que Dieu leur vienne en aide », poursuit-il, ému.


    « J'ai peur d'un scénario à l'italienne »

    Officiellement, le pays a recensé 910 nouveaux cas en 24 heures, lundi soir, et 14 décès, mais il ne s'agit que des statistiques de l'institut de référence, l'Institut Pasteur d'Alger, dont le directeur, le professeur Fawzi Derrar, déclarait à la radio publique, cette semaine, que « l'Algérie est en train de subir la deuxième vague de la propagation du Covid-19, dont le nombre de contagions est en constante augmentation et à une vitesse inattendue ». « Il faut dire la vérité aux gens, j'ai peur d'un scénario à l'italienne », s'inquiète, pour sa part, Lehmana Bouchama, médecin au pôle Covid-19 de l'hôpital Mohamed-Lamine-Debaghine de Bab El Oued à Alger. Se confiant au quotidien El Khabar ce mardi 17 novembre, il explique que rien que dans deux hôpitaux à Alger il y a eu 22 morts en une journée cette semaine.

    La situation est devenue de plus en plus dure pour les entrepreneurs. « J’ai tenu un peu depuis mars, difficilement, mais là, c’est fini, je vais déposer le bilan à la fin de l’année, je ne peux ni payer le loyer ni les salaires de mes quatre employés », explique un jeune gérant de restaurant au centre-ville d’Alger. © Billal Bensalem / NurPhoto / NurPhoto via AFP
    « La stratégie des confinements n'est plus efficace, nous n'avons pas les véritables taux de contaminations, et les contaminés asymptomatiques circulent toute la journée en toute liberté. [...] La seule solution est de décider d'un confinement général et total d'au moins quinze jours, nous sommes en guerre face à un ennemi qui n'a aucune pitié », poursuit le Dr Bouchama. Dimanche dernier, le gouvernement, qui parle d'une « phase préoccupante », a imposé le couvre-feu de 20 heures à 5 heures (il était à partir de 23 heures) et l'a étendu à 32 préfectures. Les salles de sport, les lieux de plaisance et de détente, les espaces récréatifs et de loisirs, les plages, les maisons de jeunes, et les centres culturels sont fermés pour deux semaines. Certains commerces sont sommés de fermer dès 15 heures alors que cafés et restaurants doivent limiter désormais leurs activités à la vente à emporter et sont soumis à l'obligation de fermer à 15 heures.



    « Demi-mesures »

    « J'ai tenu un peu depuis mars, difficilement, mais là, c'est fini, je vais déposer le bilan à la fin de l'année, je ne peux ni payer le loyer ni les salaires de mes quatre employés », réagit un jeune gérant de restaurant au centre-ville d'Alger. « Encore des demi-mesures qui ne changeront pas le cours grandissant des contaminations », estime, pour sa part, l'éditorial d'El Watan. Le gouvernement a réitéré également « l'interdiction de tous les rassemblements », dont les mariages et les fêtes de circoncision, et aussi toutes « manifestations politiques », qui « constituent des facteurs de propagation de l'épidémie ».

    Justement, le 11 novembre dernier, le professeur Kamel Bouzid, chef du service oncologie du centre Pierre et Marie Curie du CHU Mustapha, avait incriminé les meetings organisés lors de la campagne référendaire : « En juillet-août-septembre, la situation paraissait relativement maîtrisée parce qu'il y avait 250-200 nouveaux cas et de 7 à 10 décès par jour. De manière totalement irresponsable, les walis [préfets] ont donné des autorisations de meeting pour la campagne de sensibilisation au référendum du 7 au 28 octobre. Et on a vu sur les différentes télévisions des salles où il y avait entre 600 et 1 000 personnes sans port de bavette et sans distanciation physique. Donc, maintenant, dans la première semaine qui suit cette farce, on paye. » Aucun commentaire officiel n'a répondu à cette déclaration.

    Lire aussi Covid-19 : pourquoi l'Afrique ne va pas si mal

    « Un hôpital chez soi ! »
    D'après des médias, la propagation inquiète aussi dans le secteur de l'éducation. D'après le quotidien Echourouk, quinze écoles primaires ont été fermées ou semi-fermées, avec 898 contaminations dans le secteur de l'éducation et 400 parents d'élèves contaminés. Les autorités, qui refusent d'entendre parler de suspension de l'enseignement, se dirigeraient vers un système hybride en faisant classe en présentiel et en distanciel. Inès, dans sa pharmacie transformée en bunker anti-Covid avec ses multiples isolations en plexiglas, désespère. « La saturation des hôpitaux est inquiétante. Des gens aisés achètent eux-mêmes leur respirateur. Après le privé, on aura des hôpitaux chez soi. C'est de la folie », s'emporte-t-elle, alors qu'enfle depuis plusieurs jours la polémique sur les tarifs jugés prohibitifs des tests dans les laboratoires.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    La société américaine Moderna a annoncé lundi que son vaccin était efficace à 94,5 % et qu’elle comptait en fabriquer 20 millions de doses d’ici fin décembre. L’Europe pourrait recevoir des doses en janvier.

    L'effet secondaire du vaccin contre le coronavirus Moderna n'était qu'un `` bras légèrement douloureux '', selon un volontaire
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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    • #3
      Il en est où le traitement à l'hydroxychloroquine tant vanté en algerie
      l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

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      • #4
        les effets secondaires parfois ils mettent du temps. voir deux a trois ans, et plus

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        • #5
          Pas que l'Algérie , c'est tout le maghreb qui est concerné hélas
          Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
          (Paul Eluard)

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          • #6
            Le pouvoir diabolique en profite pour réprimer encore plus.

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