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Le Maroc joue avec le feu au Sahara occupé : le Polisario met fin à une trêve de 30 ans

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    Le Maroc joue avec le feu au Sahara occupé : le Polisario met fin à une trêve de 30 ans

    Publié par: Philippe Tourelle: 15 novembre, 2020

    Suite à la violation par l’armée marocaine de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991, dans la zone tampon d’El Guerguerat en attaquant des manifestants sahraoui pacifiques, le président de la RASD, Brahim Ghali a annoncé le retrait de son pays de cet accord, ouvrant ainsi la voie à une reprise des hostilités.

    Philippe Tourel

    C’est l’agence de presse sahraouie, Sahara Press Service qui l’annonce. Dans une dépêche de Bir Lahlou, localité située dans les territoires sahraouis libérés, on apprend que « le président de la République, commandant suprême des forces armées, déclare officiellement la fin de l’engagement du Polisario au cessez-le-feu »

    Cette décision intervient, écrit l’agence, « après que le Royaume du Maroc, le 13 novembre 2020, ait violé l’accord de cessez-le-feu en attaquant des civils manifestant pacifiquement devant la brèche illégale d’El Guergarat et ouvrant trois nouvelles brèches dans le mur militaire marocain en violation flagrante de l’accord militaire n ° 1 signé entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc, sous la supervision des Nations Unies, en application de la résolution 690 du Conseil de sécurité de 1991 pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. »

    Le décret, poursuit l’agence, « a mandaté le Commandement d’état-major de l’Armée populaire de libération sahraouie à prendre toutes les mesures liées à la mise en œuvre des exigences de ce décret conformément à la mission qui lui est assignée. »

    L’armée marocaine a mené vendredi, aux premières heures de l’aube, une agression militaire dans la zone-tampon d’El-Guerguerat en procédant à l’ouverture de trois nouvelles brèches illégales en violation de l’accord de cessez-le-feu.

    Le président Ghali a informé dans la même journée le secrétaire général des Nations-Unies des répercussions de l’attaque.
    Vendredi, l’Algérie avait « vivement » déploré les « graves violations » du cessez-le-feu enregistrées dans la zone d’El Guerguerat, appelant à la « cessation immédiate » de ces opérations militaires.

    Pourquoi le Maroc a-t-il franchi ce pas ? A-t-il estimé que le moment est venu de mettre la communauté internationale devant le fait accompli en s’emparant de cette zone -tampon ? Voudrait-il profiter de l’absence du président Abdelmadjid Tebboune, en convalescence dans une clinique spécialisée en Allemagne après avoir été atteint par le Covid-19 ? A-t-il estimé que le Polisario n’est pas en mesure de reprendre la guerre de libération ?
    Autant de questions qui montrent à quel point les décideurs marocains ignorent le véritable rapport de force sur le terrain et la détermination des sahraouis à reprendre les armes pour imposer leurs droits par la force, s’il le faut.

    A peine ce décret signé, l’armée sahraouie a « lancé des attaques contre des positions de l’armée marocaine stationnées le long du mur de sable érigé par l’occupant marocain au Sahara occidental, leur causant des pertes humaines et matérielles, selon le “communiqué militaire numéro un” du commissariat politique de l’armée populaire de libération sahraouie » (APLS).

    Le communiqué précise que les attaques contre ces positions situées à Mahbes, Haouza, Aousserd et Farsia, ont causé des pertes en vies humaines et matérielles aux forces armées marocaines. (SPS)

    Les dirigeants sahraouis avaient jusqu’ici fait preuve de patience, faisant confiance à l’ONU et à ses efforts pour faire accepter par le Maroc l’organisation d’un referendum d’autodétermination. Or, malgré les multiples résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, le Maroc a continué à fuir ses responsabilités et a cherché à modifier démographiquement, économiquement et politiquement le rapport de forces dans ce territoire occupé.

    La jeune génération de Sahraouis, las de rester confinés dans les camps de la misère, n’attendaient que ce moment pour en découdre avec la force occupante marocaine.
    Il n’y a pas de doute que cette nouvelle guerre de libération ne s’arrêterait pas de sitôt et pourrait s’étendre à l’ensemble du territoire marocain.

    Le secrétaire général de l’ONU, réalisant l’ouverture d’un nouveau front dans une région embrasée, a réagi immédiatement pour essayer d’éteindre ce nouveau foyer de guerre qui risque d’embraser toute la région. Il est immédiatement entré en contact avec le président sahraoui et le roi du Maroc pour appeler à la reprise des négociations entre les deux parties. Idem pour l’Union Africaine. La Mauritanie, très proche démographiquement et sociologiquement des Sahraouis ne resterait pas les bras croisés devant ce nouveau brasier qui pourrait la déstabiliser.

    L’Algérie, qui abrite des centaines de milliers de réfugiés sahraouis, ne resterait pas non plus les mains croisées. Certains observateurs estiment que cette escalade marocaine, encouragée par certaines monarchies du Golfe et Israël teste en fait l’Algérie et son soutien indéfectible à la cause sahraouie, considérée comme une cause de colonisation. La réaction d’Alger ne s’est pas fait attendre. Le Ministère des Affaires étrangères a rappelé les constances de sa position basées sur le respect du droit international et du droit des peuples à l’autodétermination. Il a déploré « vivement » les « graves violations » du cessez-le-feu enregistrées vendredi dans la zone d’El-Guerguerat, appelant à la « cessation immédiate » de ces opérations militaires.

    « L’Algérie appelle les deux parties, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, à faire preuve d’un sens de responsabilité et de retenue, et au respect, dans son intégralité, de l’Accord militaire N1, signé entre elles et l’ONU ».

    Dans plusieurs entretiens accordés par le président Tebboune à la presse internationale (Figaro, France24, RT, l’Opinion, le Figaro..) il avait martelé que l’Algérie n’a pas de problème avec le Maroc. Le vrai problème est, dit-il entre lui et les Sahraouis.
    Cette position ne risque pas de changer. L’Algérie ne tombera pas dans le piège marocain. Sa priorité est le développement et la modernisation et refuse, par conséquent, de se laisser entrainer dans des conflits stériles. Son armée, la plus puissante d’Afrique, en dépit du dernier amendement constitutionnel qui lui permet d’intervenir, dans des missions de paix en dehors de ses frontières, n’a pas de vocation à s’impliquer dans des guerres fratricides.

    Le Maroc, en jouant à l’escalade, risque gros. La facture qu’il aura à payer sera lourde. Diplomatiquement d’abord où toutes les capitales occidentales viennent de le rappeler à l’ordre en exigeant son retour à la table des négociations sous l’égide de l’ONU. Mais aussi en terme de paix sociale, de sécurité et de facture économique. Surtout au moment où la Maison blanche va changer de main. Le parti démocrate a été traditionnellement à l’écoute des revendications légitimes des Sahraouis.
    Il est encore temps pour le roi de se ressaisir pour mettre fin à cette escalade qui pourrait lui coûter son trône.

    Philippe Tourel

    Source : Afrique Asie

  • #2
    Afrique-Asie, mdr, journal diriger par un Algérien qui ne fait que recycler les torchons algériens en France....

    Commentaire


    • #3
      Ghofari

      Meme discours avant l'intervention des far.

      Il faut te renouveler un peu

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