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Élection Présidentielle Américaine : "Un véritable imbroglio !"

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  • Élection Présidentielle Américaine : "Un véritable imbroglio !"

    Élection Présidentielle Américaine : "Un véritable imbroglio !"

    Entre l’interminable dépouillement des votes par correspondance, l’imbroglio créé par les différents modes de scrutin d’un Etat à l’autre,et l'absence de règles claires sur la transition, l’élection présidentielle américaine prête le flanc aux contestations. Donald Trump, lui, l’a très bien compris



    Que Donald Trump cherche, jusqu’à l’épuisement juridique, à rectifier le résultat des urnes devant les tribunaux n’est en rien une surprise.

    Procédurier invétéré comme promoteur immobilier, le président sortant des Etats-Unis avait averti, tout au long de sa campagne, de sa volonté de contester les résultats si son adversaire sortait vainqueur. L’achèvement ce jeudi du recomptage manuel des voix en Géorgie, où Joe Biden l’a emporté, ne marquera donc, malheureusement, ni la fin de ses dénonciations de «fraude», ni les tentatives de ses avocats de faire dérailler la certification de l’élection du 3 novembre et de rendre plus confuse encore la transition présidentielle, piégée par l'absence de règles strictes.

    Inadéquation absolue entre TRUMP et la fonction présidentielle

    La réaction naturelle, face à ce refus si peu démocratique de la défaite, est d’y voir l’ultime preuve de l’inadéquation absolue entre Trump et la fonction présidentielle, qui exige avant tout le respect républicain des électeurs. Impossible, en effet, de ne pas redire que cette élection américaine a sans doute été l’une des plus transparentes jamais organisées, sous surveillance constante des partisans de Trump. Personne, ni les services de renseignement, ni les experts électoraux, ni les gouverneurs républicains des Etats qui ont basculé dans le camp Biden, n’a jusque-là dit autre chose. Cela ne signifie pas que, comme lors de tout scrutin, des erreurs techniques n’ont pas été commises. En soi, les recours font partie du jeu électoral. Mais rien, absolument rien, ne permet pour l’heure de contester la victoire du «président élu» Biden.

    Une forêt de réglementations différentes, de calendrier et de modalités entre les Etats

    Une réalité s’impose, en revanche: l’imbroglio électoral, forêt de réglementations différentes, de calendrier et de modalités entre les Etats, n’est plus tenable. Accepter de dépouiller jusqu’à une semaine après le jour du vote les bulletins par correspondance ouvre trop la voie aux contestations. Savoir qu’expédier son bulletin par la poste est permis pour tous en Pennsylvanie, alors qu’il est réservé aux plus de 65 ans et à quelques catégories précises d’électeurs au Texas, a de quoi désorienter tous les observateurs, même les plus respectueux fédéralistes. Idem pour la diversité de logiciels informatiques ou de machines électroniques utilisés pour voter puis dépouiller les bulletins dans certains Etats. La Floride, où s’est joué le duel Bush-Gore en 2000, a fait d’énormes progrès. Son exemple, toutefois, n’a guère été suivi ailleurs…

    La lenteur du dépouillement prouve une volonté de vérification maximale

    La lenteur du dépouillement depuis le 3 novembre prouve la volonté de vérification maximale des autorités électorales américaines. Dont acte. Mais lorsque la suspicion est tellement enracinée, dans un pays où Trump a exacerbé les colères, recompter ne suffit pas. Il faut aussi s’interroger sur les modalités du vote, qui nourrissent la défiance. Et sur les corrections institutionnelles à apporter à un système où un président sortant, hors normes et prêt à tout, peut prendre en otage la transition avec son successeur légitimé par les urnes.

    Le Temps (Suisse)

    Dernière modification par Pomaria, 20 novembre 2020, 09h17.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

  • #2
    Le recomptage en Géorgie donne une claque à TRUMP !

    La victoire de Joe Biden a été confortée ce jeudi 19 novembre par un recomptage à la main des bulletins dans l'État-clé de Géorgie. Le président élu a dénoncé « l'incroyable irresponsabilité » de Donald Trump, qui refuse toujours d'accepter sa défaite lors de l'élection du 3 novembre.

    Le dépouillement initial n'avait donné au démocrate que quelque 14 000 voix d'avance sur son rival Donald Trump, un écart tellement serré qu'un recomptage à la main a eu lieu. L'écart s'est légèrement rétréci, avec désormais un peu plus de 12 200 voix d'avance pour Joe Biden.

    La différence entre les deux candidats étant toujours très mince, le président Donald Trump, qui conteste sa défaite, peut toutefois demander un nouveau recomptage, a précisé un communiqué du bureau du secrétaire d'État de Géorgie, en charge de l'organisation des élections.

    Une responsable de la campagne Trump a aussitôt attaqué le résultat. « Ce soi-disant recomptage manuel s'est déroulé exactement comme prévu, car la Géorgie a tout simplement recompté tous les suffrages illégaux », a lancé Jenna Ellis. L'équipe de campagne compte bien « explorer toutes les options juridiques », a-t-elle ajouté.


    Guérilla Judiciaire de TRUMP est menée dans la confusion

    Sans la moindre preuve tangible, l'actuel locataire de la Maison Blanche dénonce des fraudes massives dans plusieurs États. Donald Trump s'est lancé dans une guérilla judiciaire menée, dans une extrême confusion, par son avocat personnel Rudy Giuliani.

    « Je pense que [les Américains] sont les témoins d'une incroyable irresponsabilité, de messages incroyablement préjudiciables envoyés au reste du monde sur le fonctionnement de la démocratie », a déclaré Joe Biden depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware.

    « Il est difficile de comprendre comment cet homme raisonne, a-t-il poursuivi. Je suis convaincu qu'il sait qu'il a perdu et que je prêterai serment le 20 janvier. Ce qu'il fait est tout simplement scandaleux. »
    Démocratie minée

    Dès le matin, Donald Trump avait attaqué les opérations électorales dans cet État du Sud. Dans une série de tweets, il avait notamment rebondi sur la découverte de près de 6 000 bulletins de vote, dans deux comtés à majorité républicaine.

    Une partie avait bien été comptée, mais pas téléchargée dans le système. Les autres semblent avoir été oubliés dans une boîte, selon les autorités locales.

    « Cela crée de la confusion et on comprend que des gens s'inquiètent », mais « la bonne nouvelle, c'est que le recomptage a rempli son rôle » en corrigeant ces erreurs, a commenté Gabriel Sterling, l'un des élus républicains en charge de la supervision des opérations.

    « Espérons que le président Trump accepte le résultat », avait-il ajouté sur Fox News en regrettant que « les mises en cause » de l'élection « minent les fondations de la démocratie ».

    Cet État est au centre de toutes les attentions car le contrôle du Sénat s'y jouera par ailleurs en janvier lors de deux élections sénatoriales.


    « Affaire classée »

    Au niveau national, Joe Biden, qui fête ses 78 ans ce vendredi 20 novembre, a remporté près de 80 millions de voix lors du scrutin du 3 novembre, contre un peu moins de 74 millions pour le milliardaire républicain.

    Mais la Maison Blanche se joue au travers d'un système de grands électeurs attribués dans chaque État, et la victoire du démocrate est courte dans une poignée d'entre eux. Au-delà de la Géorgie, le président et ses alliés ont déposé toute une série de recours en Pennsylvanie, dans le Michigan, l'Arizona et le Nevada.

    Certains ont été rejetés par les tribunaux, d'autres retirés par les intéressés, mais l'avocat du président Rudy Giuliani se démène pour faire vivre les dernières. Cette semaine, pour la première fois depuis des décennies, l'ancien maire de New York a même plaidé devant un juge fédéral, sans apporter d'éléments matériels.

    Jeudi, dans un point-presse très décousu, il a brassé plusieurs théories conspirationnistes, accusant le Venezuela ou le philanthrope George Soros d'avoir participé à une fraude organisée selon lui par « des chefs démocrates », avec la complicité de Joe Biden lui-même.

    « Un appel du président »

    Autre front de cette guérilla : deux militants républicains chargés de participer à la certification des résultats près de Detroit, dans le Michigan, ont refusé pendant de longues heures ce mardi 17 novembre d'apposer leur signature, avant de céder face au tollé suscité par ce geste inédit.

    Mercredi soir, ils ont souhaité revenir en arrière. Entre-temps, l'une des deux, Monica Palmer, a déclaré avoir « reçu un appel du président Trump. Ce n'était pas de la pression, il s'inquiétait pour ma sécurité. »

    Donald Trump lui a convoqué à la Maison Blanche des élus républicains du Michigan, rapporte notre correspondante à Washington, Anne Corpet. Il souhaiterait les convaincre de désigner eux-mêmes les grands électeurs de l’État pour contourner le verdict des urnes.

    Le sénateur républicain Mitt Romney, ex-candidat à la Maison Blanche et souvent critique de Donald Trump, l'a accusé d'exercer « des pressions manifestes sur les autorités nationales et locales pour renverser la volonté du peuple et renverser l'élection. Il est difficile d'imaginer une action pire et plus antidémocratique de la part d'un président américain en exercice. »

    RFI
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    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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