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Le Polisario, les fake news et la guerre des mots

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  • Le Polisario, les fake news et la guerre des mots

    Rompus à l’exercice, le Polisario et ses alliés usent massivement de la désinformation sur les réseaux sociaux pour déstabiliser le royaume. Mais cette fois, l’état marocain a su réagir en adoptant en amont une stratégie de débunkage des fake news.

    Comme toutes les guerres du XXIe siècle, celle opposant le Maroc au Polisario s’est aussi et surtout passée sur les réseaux sociaux. Depuis le début de l’opération à Guerguerat, des centaines de pages pro-Polisario et pro-Algérie usent intensivement de la désinformation pour tromper l’opinion publique.

    La plus connue est “réseau Guerguerat médiatique sahraoui” qui compte près de 200.000 abonnés. Les autres pages, comme “les villes occupées” (25.000 abonnés), “l’état sahraoui indépendant est la solution” (45.000 abonnés), le réseau médiatique Amhiriz (6000 abonnés), ou les infos du Sahara occidental en continu (84.000 abonnés), partagent les mêmes publications.

    Le pouvoir des images

    Une quinzaine de minutes après la publication des communiqués du ministère des Affaires étrangères et de l’état-major général des Forces armées royales annonçant l’intervention à Guerguerat, la page “réseau Guerguerat médiatique sahraoui” partageait sur Facebook une photo de fumées d’incendie sous le titre “des incendies dans une base militaire de l’occupant marocain suite à une confrontation entre l’armée marocaine et l’armée sahraouie.” La publication comptabilise plus de deux mille likes et plus de mille commentaires. En réalité, les membres du Polisario ont fui dès le début de l’opération militaire, brûlant au passage leurs tentes.

    Quelques heures plus tard, un activiste du Polisario publiait la photo d’un hélicoptère de la Gendarmerie royale sur le tarmac d’un aéroport, en train d’embarquer des blessés. Selon lui, il s’agirait de soldats marocains tombés sur le champ de bataille. En fait, cette photo remonte à 2015, et montre une opération d’évacuation de spéléologues espagnols ayant eu un accident dans un ravin du Haut-Atlas.

    Cette guerre virtuelle prend un nouveau tournant lorsque, le 14 novembre, le chef du Polisario, Brahim Ghali, annonce par communiqué “la fin du cessez-le-feu et le retour aux armes contre le Maroc.” Les pages du Polisario diffusent une vidéo de bombardements au Yémen comme une attaque contre une position marocaine à Mahbès.

    Le 15 novembre, la page Facebook RASD PRESS publie une photo de tirs de missiles avec comme commentaire: “L’armée sahraouie continue de frapper des bases de l’occupant marocain.” La photo en question date de 2019 et montre en fait des exercices de l’armée algérienne.

    Débunkage de fake news

    Le Polisario n’invente pas seulement des faits d’armes mais aussi des morts. Sur Facebook, les pages des séparatistes ressortent des photos d’obsèques de soldats marocains tombés en République centrafricaine avec le titre “le Makhzen cache à son peuple les pertes humaines dues aux attaques du Polisario”.

    Selon Abdelhamid Harifi, un des administrateurs du forum FAR Maroc spécialisé dans les questions militaires, il s’agit pour le Polisario de “convaincre à la fois les habitants des camps de Tindouf qu’ils réagissent fermement à l’opération marocaine, et attirer l’attention de la communauté internationale sur ce qui se passe au Sahara”.

    Si cette stratégie adoptée par les sympathisants du Polisario n’est pas récente, elle s’est avérée décisive en 2010 lors des événements de Gdim Izik. Les réseaux sociaux ont été déterminants pour rallier et organiser le mouvement de protestation à Laâyoune, où 13 agents des forces de l’ordre marocains ont trouvé la mort.

    Depuis, l’état marocain a bien appris la leçon. Une source proche du dossier nous révèle ainsi que le ministère des Affaires étrangères et l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP) ont travaillé conjointement sur une plateforme de débunkage de fake news. Avec le hashtag #SOSFakeNews, la MAP réfute méthodiquement les fausses informations produites par le Polisario.

    Des “influenceurs” pro-Polisario

    Ce travail réalisé par la MAP ne se passe pas sans accroc. Le 15 novembre, l’agence publie une dépêche titrée “les FAR ripostent à des tirs de harcèlement effectués par les miliciens du Polisario le long de la ligne de défense”, citant comme source le forum FAR Maroc sur Facebook, avant de retirer la publication.

    Le jour suivant, l’agence d’information Algérie Presse Service (APS) publie que “la MAP annule une dépêche sur des tirs de l’armée sahraouie contre les FAR à El Guerguerat.” Selon APS, “le retrait soudain de la dépêche du site de l’agence marocaine témoigne de l’état de confusion dans lequel vit la partie marocaine”.

    L’agence algérienne donne aussi la parole à Mustapha Adib, ancien officier des FAR exilé en France, devenu, avec sa page Facebook, un défenseur acharné de la “cause sahraouie”. Selon lui, “l’armée marocaine est prise de panique”, et “des désertions dans les rangs des soldats, voire des cas de refus d’obtempérer, au sein des casernes sises dans les territoires occupés ou même au Maroc ont été enregistrés”.

    L’autre défenseur du Polisario sur les réseaux sociaux est Mohamed Radi Ellili. Ancien journaliste de la SNRT, il est devenu depuis son licenciement en 2014 un porte-voix des séparatistes. Dans la soirée du 13 novembre, ce dernier prétend, dans un live sur Facebook, que “l’armée marocaine a fui devant la résistance acharnée des soldats sahraouis”.

    Une déclaration qui devient un mème (élément humoristique propagé sur Internet) sur les réseaux sociaux marocains, tout comme le statut de la militante sahraouie Nana Labat Rachid qui a affirmé que “le Polisario a abattu un drone marocain et capturé son pilote”. “Nous avons remarqué que médias et internautes sont mobilisés pour défendre la cause nationale devant les attaques du Polisario”, nous informe avec satisfaction une source diplomatique.

    Des internautes marocains se sont, en effet, montrés très actifs sur les réseaux sociaux, répondant massivement aux publications du Polisario avec des hashtag comme #lepolisarioagonise. “On est en 2020, ce qui compte c’est les faits, pas l’idéologie”, conclut une source proche du dossier.

    Telquel
    Quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix (Jimi Hendrix)

  • #2
    Mais la réalité les rattrape en fin de compte.

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    • #3
      A part le polisariovirus nouvelle pandemie qui touche exclusivement les far compté comme décès du covid 19 tout va bien rien a signaler

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      • #4
        Tu vois gala,tu commences à retrouver ta raison,
        le polisario n'est rien qu'un virus,
        Mais son vaccin existe depuis des décennies.

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