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Le Haut Karabakh repasse par étapes sous le contrôle de l'Azerbaïdjan

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  • Le Haut Karabakh repasse par étapes sous le contrôle de l'Azerbaïdjan

    Les Arméniens rétrocèdent ce mercredi un deuxième district en pourtour de l'enclave du Haut Karabakh, en Azerbaïdjan, qu'ils doivent quitter aux termes du cessez-le-feu parrainé par Moscou. De nombreuses zones d'ombre demeurent toutefois dans cet accord, souligne Paris qui veut revenir dans le jeu.


    Les armes se sont tues mais le cessez-le-feu au Haut Karabakh laisse de nombreuses questions en suspens.

    Certes, la rétrocession par l'Arménie de l'essentiel de cette enclave située en Azerbaïdjan suit son cours sans incidents, conformément à l'accord parrainé par la Russie et consacrant la défaite militaire d'Erevan face à Bakou, après six semaines de combats meurtriers .

    Après avoir évacué, vendredi, un premier district du « glacis sécuritaire » autour de la république du Haut Karabakh, les forces arméniennes doivent en évacuer un deuxième, ce mercredi, celui de Kalbajar.


    Un troisième, Latchin, suivra le 1er décembre.

    Les Arméniens ne conserveront alors qu'environ un quart de la république du Haut Karabakh, autoproclamée en 1995 après une guerre qui avait fait 30.000 morts dans les ruines de l'URSS.

    Mais la liste est longue des questions non résolues après le cessez-le-feu validé par Moscou et Ankara, comme l'a souligné le ministre français des affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, qui appelait il y a huit jours Vladimir Poutine à en « lever les ambiguïtés ». Quel rôle dévolu à la Turquie dans le contrôle sur le terrain ? Ankara prétend déployer des « observateurs » au Haut-Karabakh, aux côtés des 2.000 soldats russes.

    Quid des crimes de guerre, de l'aide humanitaire, de la préservation de l'héritage cultuel, du retour des réfugiés, si tant est qu'ils veuillent revenir vivre sous la férule de Bakou ? Et quel statut pour ce qui reste du Haut-Karabakh arménien ?

    Ce dernier, désormais réduit à un carré de 35 km de côté et relié à l'Arménie par un mince corridor sous contrôle russe, n'est reconnu par personne au niveau international, même pas par l'Arménie qui voulait faire de cette retenue un atout dans des négociations avec Bakou. Des négociations qui n'ont plus aucune chance d'exister vu la réalité du terrain militaire.

    Vote du Sénat français

    Ce qui n'empêche pas le Sénat français de s'apprêter à voter, seul au monde, une résolution de reconnaissance du Haut-Karabakh. Ce texte, sans valeur contraignante pour l'exécutif, des sénateurs LR et PS, majoritaires à la chambre haute, vise à faire de cette reconnaissance « un instrument de négociation en vue de l'établissement d'une paix durable », souligne le patron du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau. Bakou risque de n'en avoir cure. Les parlementaires LREM soutiennent une autre motion, moins centrée sur la reconnaissance diplomatique de ce qui reste de la république du Haut Karabakh, car « ce n'est pas le point le plus urgent ni central en ce moment, au vu des nombreux angles morts de l'accord de cessez-le-feu » souligne Mireille Clapot, vice-présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, récemment en visite en Arménie.

    Des angles morts que Paris espère contribuer à régler. On veut croire à l'Elysée que le Kremlin, inquiet de la poussée d'Ankara dans le Caucase, aimerait voir la France revenir dans le jeu pour ne pas rester seul face à la Turquie. Vladimir Poutine n'a toutefois effectué aucune déclaration en ce sens récemment. Le président Emmanuel Macron multiplie les entretiens téléphoniques, au nombre d'une quinzaine depuis le début du conflit, avec son homologue russe, Vladimir Poutine, azéri, Ilham Aliev, turc, Recep Tayyip Erdogan, ou le premier ministre arménien, Nikol Pachinian. On insiste, à Paris comme à Bruxelles, sur la nécessité de réactiver le groupe de médiation de Minsk, coprésidé par Moscou, Paris et Washington, pour « acter les modalités de surveillance de l'arrêt des combats », même s'il n'est pas mentionné dans l'accord de cessez-le-feu et n'a réussi aucune avancée notable en trente ans.


    Yves Bourdillon


    lesechos

  • #2
    et oui vive la Russie de Poutine qui devient une puissance de plus en plus redoutable...

    Paris veux revenir dans le jeu...... ce pays devrait avoir des ambitions de son niveau.

    la France officielle veux être la puissance dominante mais personne ne l'écoute enfin quand d'autres puissances interviennent...
    Droite des Valeurs
    Gauche du Travail
    Centre "Intérêt de Mon Pays"

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