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mardi 24 novembre 2020
par Alger republicain
Pour comprendre les tenants et les aboutissants de la situation dramatique et confuse du Liban, il faut rappeler quelques éléments historiques concernant les néfastes interventions étrangères dans la région.
En 1920, à la faveur de l’effondrement de l’empire Ottoman, et en application du plan de dépeçage connu sous le nom de Spykes-Picault, les deux plus grandes puissances colonialistes du monde, l’Angleterre et la France ont arraché une partie du territoire syrien pour créer un pays à leur dévotion, le Liban. Le plan portant les noms des responsables des affaires extérieures des deux puissances impérialistes avait été dévoilé par le pouvoir soviétique qui l’avait découvert dans les archives de la Russie tsariste, 3e brigand auquel étaient promis des morceaux du festin.
Ces puissances ont déchiqueté le Moyen Orient. Elles n’en étaient pas à leur premier forfait pour drainer les ressources des pays assujettis par la force. Le découpage et le partage de l’Afrique effectué à Berlin en 1882 entre des deux puissances coloniales et l’Allemagne nouveau prétendant aux débouchés extérieurs a été une parfaite illustration de la tendance du capitalisme à ne tolérer aucune entrave territoriale à son expansion illimité, quitte à semer le chaos quand il n’arrive pas à réaliser ses fins en attendant d’obtenir la reddition des peuples dont il a saccagé la vie.
En passe de perdre définitivement leur hégémonie dans le monde face à la poussée des USA, puissance montante rompant avec la doctrine isolationniste qui avait correspondu à la phase de l’accumulation interne du capital, la Grande-Bretagne et la France ont continué leur sale besogne avec le partage de la Palestine. Ainsi l’existence même du peuple palestinien était niée avec la création arbitraire de l’État sioniste dont l’espace est en extension continue grâce au soutien ouvert ou tacite des trois grandes puissances impérialistes régentant le monde. Extension marquée par l’occupation du Golan en 1967 et son annexion.
Les nouveaux pays nés sous la violence des puissants ont été conçus non pas, par la volonté d’un peuple, mais arbitrairement sans discernement des populations. C’est l’origine de tous les désordres sur l’ensemble du Moyen Orient. Les pays spoliés d’une partie de leur territoire n’ont jamais accepté le fait accompli. C’est le cas de la Syrie et de la Palestine qui ne font que se battre pour recouvrer leurs droits légitimes sur les territoires dont Israël s’est emparé.
En dépit de quelques désaccords de forme, dont le fond porte sur le partage en commun du butin, toutes les puissances impérialistes poursuivent leur sinistre besogne. Leurs manigances provoquent plus ou moins la décomposition des Etats de la région. La Palestine et le Liban sont les plus touchés par la mainmise impérialiste.
La France en particulier est en pointe au Liban qu’elle considère comme son près carré au même titre que la Françafrique avec cette différence qu’elle échoue à placer à la tête de ces pays des hommes, ou plutôt des valets, entièrement soumis à ses désirs géostratégiques. La résistance incarnée par divers courants objectivement hostiles à toute forme de diktat extérieur, même lorsqu’elle revêt des couleurs religieuses, est le facteur explicatif de l’échec des ingérences permanentes, au prix, malheureusement de terribles souffrances pour l’immense majorité du peuple libanais et du saccage de l’économie de ce pays.
Des alliances et mésalliances entre puissances impérialistes et puissances régionales, Turquie, Arabie Saoudite, Israël, et d’autres qui veulent jouer dans la cour des grands, se font et se défont. Les grands Etats impérialistes et les monarchies du Golfe constitue un bloc de vampires qui interfèrent sans interruption sur les rapports de forces internes du Liban, une des clés du contrôle et du pillage des richesses des pays sous leur domination. A l’échelle régionale comme à l’échelle régionale les Etats impérialistes veillent à ce que leurs multinationales chapeauté par le capital financier maître absolu de l’économie des pays parvenus au stade impérialiste, réalisent les taux de profit les plus élevés en drainant vers leurs banques tous les flux d’argent générés par l’exploitation des travailleurs et des petits producteurs. Ce n’est pas un conflit religieux opposant les populations de la planète. La seule religion du grand capital financier est celle du profit maximum.
Le Liban, le pays des cèdres bleus, une merveille de la nature, semble être en proie à une complète décomposition.
D’après certaines données publiées dans des archives anciennes, la population du Liban serait environ 6 millions d’habitants, mais plus de la moitié vit à l’étranger. 95 % de la population serait Arabe et même si une partie se réclame de la chrétienneté, environ 40% de la population, dont la moitié sont maronites. Il existe aussi ne petite minorité de Druze (5%) et une communauté chiite plus importante, dont on ne connaît pas le nombre. La langue parlée est l’arabe. C’est donc bien un pays arabe. Dans l’ensemble c’est quand même une population hétéroclite, d’où une certaine difficulté qui entrave son existence en tant que pays souverain.
Apparemment ces données ne correspondent plus à la réalité. Le dernier recensement de la population date de 1932, autant dire qu’il est complètement obsolète. Le colonialisme français avait imposé son omniprésent au Liban à sa création en 1920. Et c’est en 1943, que la France encore mandataire, va imposer un système politique en apparence absurde sorti du chapeau d’un personnage débile, mais produit en fait d’une logique diabolique dont la finalité se résumé dans la ruse vieille comme le monde depuis que l’exploitation est apparue « diviser pour régner ». Le régime mis en place par la « France des Lumières chargées d’une mission civilisatrice auprès des peuples sauvages » est un régime confessionnaliste. Il consiste à partager les pouvoirs non plus entre partis politiques mais entre mouvements. Un pacte national conclu par un accord oral a réparti les forces communautaires au sein des différences fonctions politiques. Ainsi, suivant cet accord, le poste de président de la république sera occupé par un chrétien maronite, celui du premier ministre par un sunnite et celui de président de la chambre des députés par un chiite. C’est un accord complètement opposé aux idéaux démocratiques qui soufflent sur le monde depuis deux siècles. En outre, il ne peut pas fonctionner du fait des difficultés de recensement exact des mouvements religieux très fluctuants en cette époque marquée à la fois par le progrès des consciences et régressions favorisées par les classes dominantes dont le souci permanent est de diviser les masses qu’elles exploitent en provoquant des guerres de religion ou des conflits linguistiques.
mardi 24 novembre 2020
par Alger republicain
Pour comprendre les tenants et les aboutissants de la situation dramatique et confuse du Liban, il faut rappeler quelques éléments historiques concernant les néfastes interventions étrangères dans la région.
En 1920, à la faveur de l’effondrement de l’empire Ottoman, et en application du plan de dépeçage connu sous le nom de Spykes-Picault, les deux plus grandes puissances colonialistes du monde, l’Angleterre et la France ont arraché une partie du territoire syrien pour créer un pays à leur dévotion, le Liban. Le plan portant les noms des responsables des affaires extérieures des deux puissances impérialistes avait été dévoilé par le pouvoir soviétique qui l’avait découvert dans les archives de la Russie tsariste, 3e brigand auquel étaient promis des morceaux du festin.
Ces puissances ont déchiqueté le Moyen Orient. Elles n’en étaient pas à leur premier forfait pour drainer les ressources des pays assujettis par la force. Le découpage et le partage de l’Afrique effectué à Berlin en 1882 entre des deux puissances coloniales et l’Allemagne nouveau prétendant aux débouchés extérieurs a été une parfaite illustration de la tendance du capitalisme à ne tolérer aucune entrave territoriale à son expansion illimité, quitte à semer le chaos quand il n’arrive pas à réaliser ses fins en attendant d’obtenir la reddition des peuples dont il a saccagé la vie.
En passe de perdre définitivement leur hégémonie dans le monde face à la poussée des USA, puissance montante rompant avec la doctrine isolationniste qui avait correspondu à la phase de l’accumulation interne du capital, la Grande-Bretagne et la France ont continué leur sale besogne avec le partage de la Palestine. Ainsi l’existence même du peuple palestinien était niée avec la création arbitraire de l’État sioniste dont l’espace est en extension continue grâce au soutien ouvert ou tacite des trois grandes puissances impérialistes régentant le monde. Extension marquée par l’occupation du Golan en 1967 et son annexion.
Les nouveaux pays nés sous la violence des puissants ont été conçus non pas, par la volonté d’un peuple, mais arbitrairement sans discernement des populations. C’est l’origine de tous les désordres sur l’ensemble du Moyen Orient. Les pays spoliés d’une partie de leur territoire n’ont jamais accepté le fait accompli. C’est le cas de la Syrie et de la Palestine qui ne font que se battre pour recouvrer leurs droits légitimes sur les territoires dont Israël s’est emparé.
En dépit de quelques désaccords de forme, dont le fond porte sur le partage en commun du butin, toutes les puissances impérialistes poursuivent leur sinistre besogne. Leurs manigances provoquent plus ou moins la décomposition des Etats de la région. La Palestine et le Liban sont les plus touchés par la mainmise impérialiste.
La France en particulier est en pointe au Liban qu’elle considère comme son près carré au même titre que la Françafrique avec cette différence qu’elle échoue à placer à la tête de ces pays des hommes, ou plutôt des valets, entièrement soumis à ses désirs géostratégiques. La résistance incarnée par divers courants objectivement hostiles à toute forme de diktat extérieur, même lorsqu’elle revêt des couleurs religieuses, est le facteur explicatif de l’échec des ingérences permanentes, au prix, malheureusement de terribles souffrances pour l’immense majorité du peuple libanais et du saccage de l’économie de ce pays.
Des alliances et mésalliances entre puissances impérialistes et puissances régionales, Turquie, Arabie Saoudite, Israël, et d’autres qui veulent jouer dans la cour des grands, se font et se défont. Les grands Etats impérialistes et les monarchies du Golfe constitue un bloc de vampires qui interfèrent sans interruption sur les rapports de forces internes du Liban, une des clés du contrôle et du pillage des richesses des pays sous leur domination. A l’échelle régionale comme à l’échelle régionale les Etats impérialistes veillent à ce que leurs multinationales chapeauté par le capital financier maître absolu de l’économie des pays parvenus au stade impérialiste, réalisent les taux de profit les plus élevés en drainant vers leurs banques tous les flux d’argent générés par l’exploitation des travailleurs et des petits producteurs. Ce n’est pas un conflit religieux opposant les populations de la planète. La seule religion du grand capital financier est celle du profit maximum.
Le Liban, le pays des cèdres bleus, une merveille de la nature, semble être en proie à une complète décomposition.
D’après certaines données publiées dans des archives anciennes, la population du Liban serait environ 6 millions d’habitants, mais plus de la moitié vit à l’étranger. 95 % de la population serait Arabe et même si une partie se réclame de la chrétienneté, environ 40% de la population, dont la moitié sont maronites. Il existe aussi ne petite minorité de Druze (5%) et une communauté chiite plus importante, dont on ne connaît pas le nombre. La langue parlée est l’arabe. C’est donc bien un pays arabe. Dans l’ensemble c’est quand même une population hétéroclite, d’où une certaine difficulté qui entrave son existence en tant que pays souverain.
Apparemment ces données ne correspondent plus à la réalité. Le dernier recensement de la population date de 1932, autant dire qu’il est complètement obsolète. Le colonialisme français avait imposé son omniprésent au Liban à sa création en 1920. Et c’est en 1943, que la France encore mandataire, va imposer un système politique en apparence absurde sorti du chapeau d’un personnage débile, mais produit en fait d’une logique diabolique dont la finalité se résumé dans la ruse vieille comme le monde depuis que l’exploitation est apparue « diviser pour régner ». Le régime mis en place par la « France des Lumières chargées d’une mission civilisatrice auprès des peuples sauvages » est un régime confessionnaliste. Il consiste à partager les pouvoirs non plus entre partis politiques mais entre mouvements. Un pacte national conclu par un accord oral a réparti les forces communautaires au sein des différences fonctions politiques. Ainsi, suivant cet accord, le poste de président de la république sera occupé par un chrétien maronite, celui du premier ministre par un sunnite et celui de président de la chambre des députés par un chiite. C’est un accord complètement opposé aux idéaux démocratiques qui soufflent sur le monde depuis deux siècles. En outre, il ne peut pas fonctionner du fait des difficultés de recensement exact des mouvements religieux très fluctuants en cette époque marquée à la fois par le progrès des consciences et régressions favorisées par les classes dominantes dont le souci permanent est de diviser les masses qu’elles exploitent en provoquant des guerres de religion ou des conflits linguistiques.
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