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Plan USA-Israël : L'Algérie est prête ?

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  • Plan USA-Israël : L'Algérie est prête ?

    Mise à jour : 26-11-2020


    PAR : ammar zitouni


    Les propos du ministre algérien des A.E., Sabri Boukadoum, qui, ayant rencontré l'ambassadeur de Damas à Alger, lui a présenté ses condoléances pour le décès de son homologue syrien, Walid al-Mouallem, méritent réflexion, rapporte le site " Pars Today " dans sa livraison du 23 novembre 2020.

    A l'issue de cette rencontre, Boukadoum a déclaré à Al-Mayadeen que la " perte d'un diplomate chevronné comme Walid al-Mouallem n'était pas propre à la Syrie ", mais que " le monde arabe et la diplomatie arabe venaient de subir une grande perte " : " L'Algérie apporte son soutien à la Syrie. Le peuple syrien devra décider de son propre destin et aucun pays étranger ne devra s'immiscer dans cette question. La position de l'Algérie est décisive et fondée sur des principes : l'Algérie avait été aux côtés de la Syrie dans les circonstances les plus difficiles et elle restera toujours à ses côtés, pas seulement en paroles, mais en pratique ".
    En effet, en mars 2020 et alors même que l'axe USA/OTAN faisait une première percée au Maghreb par la Turquie et les Émirats interposés, via la pseudo guerre libyenne, Alger a rapidement compris que son soutien à la Syrie ne pouvait se réduire à des appels lancés aux pays arabes pour créer les conditions d'un retour de Damas au sein de la Ligue arabe. A l'époque et alors même que la Turquie continuait, à l'aide de l'OTAN à faire débarquer des terroristes takfiristes à bord de ses navires et puis après avoir pris le contrôle d'al-Watiya, à bord de ses avions, en Libye, non loin des portes de l'Algérie, une importante délégation algérienne s'est rendue à Damas pour faire part de la volonté algérienne de coopérer avec l'armée syrienne. Vint ensuite une nouvelle percée turque au Sahel avec en toile de fond le projet de déstabilisation des frontières algero-maliennes et là encore, le besoin de davantage de coopération algero-syrienne s'est fait sentir.
    La guéguerre inter OTAN autour du gaz méditerranéen n'étant qu'un prétexte, on a vu dans la foulée, l'armada otanienne occuper la Méditerranée occidentale, projeter même d'y ériger des bases navales, là encore pour imposer un blocus de facto à l'Algérie. Le parallèle avec la Syrie venait à tout esprit jusqu'à ce que n'éclate cette rupture de trêve au Sahara occidental. Le feu que l'axe US/OTAN vient d'allumer au Maghreb islamique rien que pour faciliter l'emprise israélienne dans la région pourrait-il s'éteindre sans une alliance effective avec la Syrie et autres États et groupes de résistance?
    Inquiète du danger des terroristes en Afrique du Nord, l'Algérie continue non seulement la politique du soutien au gouvernement syrien qui lutte contre la propagation du terrorisme dans d'autres régions du monde, mais elle a autorisé le déploiement de l'armée algérienne à l'étranger selon sa nouvelle Constitution. Dans ce sens, il a décidé de lutter contre le terrorisme au Mali, mais aussi la possibilité d'une intervention militaire pour défendre l'allié stratégique de l'Algérie dans la région : La République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), membre à part entière de l'Union africaine. En effet, la rupture de la trêve Rabat/Polisario, décidée par l'axe USA/Israël avec en toile de fond une intervention militaire éminemment dangereuse des forces marocaines dans la zone tampon de Guerguerat, ne pourrait avoir d'autre objectif que celui de porter atteinte à la profondeur sécuritaire et stratégique algérienne. C'est d'autant plus vrai que les Emirats et Israël ont décidé cette fois de ne plus jouer à visages masqués, mais directs et sur table. Le fait d'ouvrir des consulats au Sahara occidental, ce qu'ont fait les Émirats, cadre d'ailleurs parfaitement la volonté USA/OTAN/Israël de voir cette région se transformer en une " nouvelle Syrie " ou un " nouveau Yémen ", propre à justifier le déploiement des troupes étrangères occidentales, " mobilisées évidemment à l'effet de porter l'assistance à un Maroc qui vient de signer un accord militaire de dix ans avec les USA.
    D'ici peu, il faudrait d'ailleurs s'attendre à ce que le trône marocain soit soumis à de fortes pressions pour lancer des appels aux États-Unis, à la France, à leurs satellites golfiens pour combattre les "terroristes et séparatistes sahraouis" et tout ceci, parallèlement à des opérations de déstabilisation internes qu'Abou Dhabi et Tel-Aviv mènent depuis deux ans en Algérie, sans succès, mais dont le rythme serait sans doute accéléré. L'histoire des incendies du Nord algérien n'y étant pas étrangère. Il va sans dire que l'ANP s'y prépare, mais face à une "coalition", il faut faire partie d'une coalition. L'allusion faite par le MAE algérien au soutien pratique à l'armée syrienne voudrait peut être dire cela, note un analyste qui affirme :
    " Près de dix jours après la reprise de la guerre au Sahara occidental, le Conseil de sécurité brille par son silence, quitte à pousser à ce que la mèche de la guerre, une énième, soit allumée au Maghreb qui abrite les musulmans les plus antisionistes du monde. Etre kidnappé par l'axe US/Israël rend possibles tous les comportements, y compris les crimes de guerre contre la population civile dans les territoires occupés, à un moment où la MINURSO n'a d'autre mandat que de surveiller un cessez-le-feu qui a volé en éclats en raison de l'action marocaine dans la zone tampon.
    En cherchant à imposer aux Sahraouis, et partant à l'Algérie une guerre, l'axe USA/Israël impose aussi à l'allié marocain un fardeau au moment où l'économie du royaume tend à s'écrouler sous l'effet de la pandémie. Au lieu de lui livrer le riche territoire sahraoui, ils poussent le Maroc à l'effondrement. C'est ce qu'ils ont fait à l'Arabie saoudite, en l'entraînant dans la guerre au Yémen et à la Turquie, en la poussant à s'enliser en Syrie. Pour l'axe USA/Israël, toute alliance signifie l'asservissement ".
    A. Z.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Bien ce texte

    En gros , l’Algérie n’a pas d’allié militaire fort
    Le Maroc sera poussé par ses alliés (investisseurs et protecteurs) à ouvrir l’Afrique du Nord à Israël

    Je dirais que peu importe si le Maroc indigne veut faire du Sahara occidental ce que l’AS a fait du Yémen, l’Algérie doit se tenir à ses frontières sans plus
    Votre ennemi c'est celui que vous n'avez pas encore invité à déjeuner Edgar Faure

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