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FRANCE,L'Insee table sur une chute de 9 % du PIB en 2020

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  • FRANCE,L'Insee table sur une chute de 9 % du PIB en 2020

    L'effondrement de l'activité devrait être légèrement inférieur à ce qui était redouté par le gouvernement, qui tablait sur - 11 %.

    C'est une confirmation. L'activité économique s'est effondrée avec le confinement de novembre, mais pas du tout dans les mêmes proportions qu'en avril, pendant le premier confinement. Grâce à ses nouveaux indicateurs développés pendant la crise sanitaire, l'Insee estime désormais que le PIB du mois de novembre sera de 12 % inférieur au niveau atteint fin 2019. Le recul était de - 30 % au printemps.

    Sur le dernier mois de l'année, la réouverture des commerces non alimentaires, puis, normalement, des théâtres, des cinémas et des musées, à partir du 15 décembre, devrait porter cet écart à - 8 %, comme sur l'ensemble du dernier trimestre. En moyenne sur l'année 2020, la chute du PIB atteindrait alors 9 %. C'est énorme, mais cela reste un peu mieux que l'estimation de Bercy, qui a prudemment tablé sur un effondrement de l'activité annuelle de 11 %.

    « Cette prévision de contraction annuelle du PIB est semblable à celle que nous avions établie début juillet dernier, souligne l'Insee. Entre-temps néanmoins, la chronique mensuelle a été plus heurtée que ce qui était escompté. D'un côté, le premier déconfinement a entraîné un rebond économique plus vigoureux qu'attendu. De l'autre et en sens inverse, la résurgence de l'épidémie grève l'activité économique au quatrième trimestre. » Ce rebond du troisième trimestre, lors du déconfinement, a en effet été révisé à la hausse. Après l'effondrement du PIB au deuxième trimestre de 18,9 %, le PIB a augmenté de 18,7 % de juillet à septembre, pour revenir à un niveau inférieur de seulement 3,7 % par rapport à fin 2019.

    Les ménages aisés devraient encore accumuler de l'épargne forcée
    En novembre, c'est la consommation des ménages, notamment, qui a tiré l'activité à la baisse, avec un recul de 14 % par rapport au niveau atteint fin 2019. L'activité industrielle, elle, tourne à - 8 %. « Même si l'on assiste au développement de la vente à distance et d'autres services de livraison à domicile, les restrictions sanitaires visent à atténuer les brassages de population et portent donc surtout sur certains pans de la demande émanant des ménages (fermeture des restaurants et des bars, de certaines activités de loisirs et des commerces non essentiels, limitation des transports) », explique l'Insee dans son dernier point de conjoncture publié mercredi 2 décembre. Les ménages aisés devraient donc encore accumuler de l'épargne forcée qu'il s'agira de faire dépenser après la levée des restrictions sanitaires…

    Le petit mieux sur l'activité attendue en décembre devrait donc être tiré par l'augmentation de la consommation des ménages, puisque les contraintes vont être relâchées. Celle-ci devrait « se situer 6 % sous son niveau d'avant-crise », prévoit l'Insee. À condition, évidemment, que la situation sanitaire s'améliore comme prévu. De cette amélioration de la situation sanitaire et de la levée totale des restrictions dépendra surtout l'amplitude du rebond, en partie mécanique, de 2021. La mauvaise base de départ fin 2020 devrait en limiter l'ampleur.
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