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Notre frère et ami Abdelkader GUERROUDJ nous a quittés il y a quelques jours, le 7 novembre plus précisément. Il avait 92 ans.
La rédaction d’Alger républicain adresse ses condoléances et ses salutations les plus affectueuses à la famille du défunt, à Toufiq, Nassima, Djawad et Saïd.
Sa vie militante est indissociable de toute une époque des vicissitudes de l’histoire du mouvement communiste algérien.
Il avait adhéré très tôt au Parti Communiste Algérien dans la région de Tlemcen où il était né en 1928. Instituteur nommé dans une localité rurale, il fit la connaissance de fellahs pauvres membres du Parti Communiste Algérien et engagés dans un combat sans concession pour la libération nationale et sociale.
Le niveau de conscience politique de ces paysans était si élevé et leur détermination à en finir avec le colonialisme était telle que tout patriote extérieur à ce milieu en était frappé dès le premier contact.
Les liens de parenté de Abdelkader Guerroudj avec la famille de Messali et des membres du PPA/MTLD ne l’avaient pas dissuadé d’adhérer au PCA.
Dans cette région de Tlemcen, les cellules communistes regroupaient à la veille du 1er Novembre 1954 près d’un millier de membres. Les graines de la révolution ont été semées par Mohamed Badsi, membre du CC du PCA issu du congrès d’octobre 1936, puis par l’architecte Abderrahmane Bouchama, élu lui aussi plus tard au CC, et leurs compagnons. Tahar Ghomri, petit paysan et imam d’une mosquée propageait les idées et les mots d’ordre du PCA. Son expérience et sa capacité à guider, à organiser les luttes des petits fellahs et des travailleurs agricoles exploités par les colons le firent remarquer. Il sera élu au comité central.
C’est au milieu des fellahs pauvres et de leurs enfants, tenus loin de l’Ecole par l’administration coloniale pour servir de réservoir de main d’œuvre à bon marché pour les colons, que Abdelkader défendit ce choix. Comme il le rappelait aux plus jeunes, « les colons avaient besoin de bras pour leur ramener des profits et non de cerveaux ». Par son refus inné des injustices et de l’oppression coloniale il ressent de la sympathie pour les militants du PCA. Il ne trouve pas dans le programme et les discours des responsables des partis nationalistes de visions concrètes sur les changements économiques et sociaux radicaux nécessaires après l’indépendance au profit des masses laborieuses. Pourtant les éléments éclairés du mouvement national pressentent tous qu’elles seront appelées à jouer un rôle décisif dans la destruction de l’ordre colonial.
Notre frère et ami Abdelkader GUERROUDJ nous a quittés il y a quelques jours, le 7 novembre plus précisément. Il avait 92 ans.
La rédaction d’Alger républicain adresse ses condoléances et ses salutations les plus affectueuses à la famille du défunt, à Toufiq, Nassima, Djawad et Saïd.
Sa vie militante est indissociable de toute une époque des vicissitudes de l’histoire du mouvement communiste algérien.
Il avait adhéré très tôt au Parti Communiste Algérien dans la région de Tlemcen où il était né en 1928. Instituteur nommé dans une localité rurale, il fit la connaissance de fellahs pauvres membres du Parti Communiste Algérien et engagés dans un combat sans concession pour la libération nationale et sociale.
Le niveau de conscience politique de ces paysans était si élevé et leur détermination à en finir avec le colonialisme était telle que tout patriote extérieur à ce milieu en était frappé dès le premier contact.
Les liens de parenté de Abdelkader Guerroudj avec la famille de Messali et des membres du PPA/MTLD ne l’avaient pas dissuadé d’adhérer au PCA.
Dans cette région de Tlemcen, les cellules communistes regroupaient à la veille du 1er Novembre 1954 près d’un millier de membres. Les graines de la révolution ont été semées par Mohamed Badsi, membre du CC du PCA issu du congrès d’octobre 1936, puis par l’architecte Abderrahmane Bouchama, élu lui aussi plus tard au CC, et leurs compagnons. Tahar Ghomri, petit paysan et imam d’une mosquée propageait les idées et les mots d’ordre du PCA. Son expérience et sa capacité à guider, à organiser les luttes des petits fellahs et des travailleurs agricoles exploités par les colons le firent remarquer. Il sera élu au comité central.
C’est au milieu des fellahs pauvres et de leurs enfants, tenus loin de l’Ecole par l’administration coloniale pour servir de réservoir de main d’œuvre à bon marché pour les colons, que Abdelkader défendit ce choix. Comme il le rappelait aux plus jeunes, « les colons avaient besoin de bras pour leur ramener des profits et non de cerveaux ». Par son refus inné des injustices et de l’oppression coloniale il ressent de la sympathie pour les militants du PCA. Il ne trouve pas dans le programme et les discours des responsables des partis nationalistes de visions concrètes sur les changements économiques et sociaux radicaux nécessaires après l’indépendance au profit des masses laborieuses. Pourtant les éléments éclairés du mouvement national pressentent tous qu’elles seront appelées à jouer un rôle décisif dans la destruction de l’ordre colonial.
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