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Figure du Hirak, Tabbou Karim effraie le pouvoir

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  • Figure du Hirak, Tabbou Karim effraie le pouvoir

    Chef d’un petit parti d’opposition, le tribun au verbe acéré est devenu une figure du Hirak populaire. Il est temps de le faire taire.

    Karim Tabbou saura aujourd’hui, lundi 7 décembre, si le tribunal de Kolea, près d’Alger, suit les réquisitions du procureur qui a réclamé, lundi 30 décembre, trois ans de prison ferme contre le chef de l’UDS, un petit parti d’opposition, pour atteinte au moral de l’armée .

    L’objet du délit ? Des critiques contre l’omnipotence des uniformes aux commandes depuis l’indépendance en 1962, lors d’un rassemblement en mai 2019, au plus fort du Hirak. Le mouvement populaire, né trois mois plus tôt, a eu la peau du sénile président Bouteflika, mais pas celle d’un régime cadenassé.

    Des dizaines de militants poursuivis
    Plus que les propos, hurlés pendant des mois par des centaines de milliers d’Algériens, avant que le Covid ne vienne à bout des marches hebdomadaires, c’est l’émergence de Karim Tabbou comme l’une des figures du Hirak qui a justifié son procès et de dizaines de militants moins connus. Pas question pour le pouvoir que les revendications du Hirak s’incarnent dans un discours structuré.

    Et ça, Karim Tabbou sait faire ! À 20 ans, l’étudiant en économie était connu dans toute la fac de Tizi Ouzou pour les débats qu’il organisait dans sa chambre A37 de la cité universitaire, transformée en studio radio-télé. Passé par le Front des forces socialistes, où il fut un temps le successeur du vieux Hocine Aït Ahmed, Tabbou en a claqué la porte en 2012, lassé par les querelles d’appareil.

    Hypocrisie politique
    Tabbou, c’est d’abord un sens de la formule et un verbe acéré. Le président Macron vient d’en faire les frais, après avoir apporté tout son soutien à son homologue algérien. Hypocrisie politique qui cautionne un pouvoir arrogant qui emprisonne des journalistes, bafoue les libertés publiques et soumet la justice à son diktat , lui a rappelé Tabbou. La preuve ? Il devait dormir, ce lundi 7 décembre au soir, en prison…
    Ouest France
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.
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