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MRE : Une force pour la défense de la cause nationale
Une force pour la défense de la cause nationale
MOBILISATION DES COMPÉTENCES MAROCAINES DU MONDE
8 Décembre 2020 par Marouane Kabbaj
Les causes nationales, notamment la question du Sahara marocain, nécessite la mobilisation de tous les Marocains où qu’ils soient. Les manifestations dans plusieurs capitales européennes ont fait émerger cette force de lobbying. Un projet est en train d’être monté pour canaliser son noyau dur. Une valeur ajoutée pour la diplomatie parallèle.
Pour défendre la cause nationale, les Marocains du monde peuvent être d’un apport inestimable. Ce message a été véhiculé par le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani le 30 novembre 2020, au Parlement, lors de la session mensuelle de politique générale. «La question du Sahara marocain est une cause nationale, elle concerne tous les Marocains, le Roi, le gouvernement et le peuple», a-t-il déclaré.
Fait récent: Des membres de la communauté marocaine établie en France ont manifesté, samedi 28 novembre 2020, place de la République à Paris, en soutien à la marocanité du Sahara et à l’initiative du Royaume de rétablir la libre circulation à El Guergarat au travers de l’intervention militaire des Forces armées royales (FAR) qui avait pour finalité de chasser les milices du Polisario ayant, plusieurs semaines durant, bloqué le trafic commercial et civil. Cette action n’est pas isolée ni dans le temps ni dans l’espace.
Abderezzak Zraidi, acteur associatif casablancais et président du think tank ROA Visions, a fait le déplacement pendant presque une semaine, du 19 au 28 novembre 2020, en Espagne et a pu à la fois assister à des manifestations de soutien à l’intégrité territoriale du Royaume mais aussi constater sur place l’absence d’appui aux séparatistes et le changement opéré au sein de l’opinion publique ibérique.
«J’ai assisté à la manifestation des Marocains de Tarragone et j’ai eu l’honneur d’être reçu par la Consul général du Maroc, Mme Seloua Bichri. Elle fait un travail formidable. La manifestation a été l’occasion pour nous de dire à tout le monde que l’attachement des Marocains à leur pays est indéfectible et que l’intégrité de son territoire est une ligne rouge…», déclare M. Zraidi.
Diplomatie parallèle
Il ajoute que pendant longtemps, l’opinion publique espagnole a été pro-Polisario. Cela, ditil, est lié à l’architecture institutionnelle de l’Espagne, où il y a plusieurs régions autonomes. «En Catalogne, par exemple, le sentiment général a été plus du côté des séparatistes… Mais c’est en train de changer. Où sont les partis politiques et les parlementaires? Ces derniers ont un rôle crucial à jouer dans des pays comme l’Espagne… C’est vrai que l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara a permis un début de changement des positions des divers intervenants à travers le monde, mais rien de mieux qu’une offensive de la diplomatie parallèle en direction des dernières poches de résistance européennes…», explique- t-il.
Pour lui, l’approche marocaine a été payante. D’abord en ouvrant le Sahara aux investisseurs nationaux et internationaux. Les Espagnols ont pu en bénéficier. Et c’est là le deuxième élément, à savoir la realpolitik. L’Espagne sait pertinemment, notamment par ces temps de crise qu’elle traverse, que c’est sur le Maroc qu’elle peut compter.
D’autant plus que l’Espagne compte officiellement près de 800.000 citoyens d’origine marocaine. Un poids non-négligeable qui peut être une force de pression sur la scène politique espagnole. Idem sous d’autres cieux européens et nord-américains. Encore faut-il leur donner la parole et une marge de manoeuvre pour soutenir efficacement leur pays d’origine auquel leur attachement est indéfectible.
Indéfectible attachement
Quant au voisinage, «il est nécessaire de consolider les relations économiques entre le Maroc et la Mauritanie. La sécurisation du passage de Guergarat participe de cette logique. Mais il faut que le secteur privé s’implique davantage. Cela mettra, à coup sûr, un terme final aux velléités belliqueuses d’Alger…» Mieux armés et mieux outillés, les Marocains du monde peuvent être mieux mobilisés pour la cause nationale. Sur les réseaux sociaux, un grand nombre de Marocains sous différents cieux n’en finissent pas d’exprimer sur les réseaux sociaux leur soutien après que le Maroc a levé un blocus à Guergarat, près de la frontière maroco-mauritanienne. De nombreux membres de la diaspora marocaine en Espagne, en France et au Danemark, entre autres, sont descendus dans la rue pour exprimer leur fierté de l’action et condamner tout acte qui remet en cause l’intégrité territoriale du Maroc.
A vrai dire, tout ce qu’a semé l’ex-ministre délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, Abdelkrim Benatiq, en créant des réseaux de Marocains influents à l’étranger dont des avocats, est en train d’être fructifié par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Pour la cause nationale, celle du Sahara marocain notamment. Son secrétaire général, Abdellah Boussouf, a, ainsi, appelé à la création d’une agence nationale dédiée à la mobilisation des compétences marocaines à l’étranger regroupant les acteurs publics et privés. C’était à Rabat lors d’une rencontre organisée par le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger, en partenariat avec des institutions nationales sous le thème «Pour renforcer la contribution des MRE dans les chantiers de développement», à l’occasion de la journée nationale du migrant (10 août). La mission de cette agence serait de suivre les projets et évaluer la politique nationale relative aux compétences marocaines à l’étranger ainsi que de coordonner l’accès des compétences issues de l’immigration aux opportunités qu’offrent les chantiers de développement nationaux, avait relevé M. Boussouf.
Développement “win-win”
Il a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité de s’ouvrir davantage sur les connaissances scientifiques et les nouvelles technologies dans le monde et d’élargir la capacité d’assimiler les «technologies importées» en s’appuyant sur un modèle marocain basé sur les besoins nationaux et l’investissement dans le développement des spécificités marocaines pour qu’elles deviennent des ressources et offrent des opportunités de concurrence sur le plan international. M. Boussouf a en outre souligné l’importance d’appréhender l’implication de ces compétences dans la dynamique de développement sous le prisme de «win-win», notant que la décision du retour au Maroc de ces compétences pour y investir ou transférer leurs expertises demeure tributaire de garanties institutionnelles bien définies et de la réduction de risques pour elles et leurs familles.
Somme toute, les racines des compétences marocaines s’étendent dans les quatre coins du globe. Des compétences à mettre à profit en les organisant autour d’associations ou de fédérations pour que leurs actions et leur diplomatie parallèle atteigne l’efficacité voulue. Encore une fois, pour la cause nationale!.
MOBILISATION DES COMPÉTENCES MAROCAINES DU MONDE
8 Décembre 2020 par Marouane Kabbaj
Les causes nationales, notamment la question du Sahara marocain, nécessite la mobilisation de tous les Marocains où qu’ils soient. Les manifestations dans plusieurs capitales européennes ont fait émerger cette force de lobbying. Un projet est en train d’être monté pour canaliser son noyau dur. Une valeur ajoutée pour la diplomatie parallèle.
Pour défendre la cause nationale, les Marocains du monde peuvent être d’un apport inestimable. Ce message a été véhiculé par le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani le 30 novembre 2020, au Parlement, lors de la session mensuelle de politique générale. «La question du Sahara marocain est une cause nationale, elle concerne tous les Marocains, le Roi, le gouvernement et le peuple», a-t-il déclaré.
Fait récent: Des membres de la communauté marocaine établie en France ont manifesté, samedi 28 novembre 2020, place de la République à Paris, en soutien à la marocanité du Sahara et à l’initiative du Royaume de rétablir la libre circulation à El Guergarat au travers de l’intervention militaire des Forces armées royales (FAR) qui avait pour finalité de chasser les milices du Polisario ayant, plusieurs semaines durant, bloqué le trafic commercial et civil. Cette action n’est pas isolée ni dans le temps ni dans l’espace.
Abderezzak Zraidi, acteur associatif casablancais et président du think tank ROA Visions, a fait le déplacement pendant presque une semaine, du 19 au 28 novembre 2020, en Espagne et a pu à la fois assister à des manifestations de soutien à l’intégrité territoriale du Royaume mais aussi constater sur place l’absence d’appui aux séparatistes et le changement opéré au sein de l’opinion publique ibérique.
«J’ai assisté à la manifestation des Marocains de Tarragone et j’ai eu l’honneur d’être reçu par la Consul général du Maroc, Mme Seloua Bichri. Elle fait un travail formidable. La manifestation a été l’occasion pour nous de dire à tout le monde que l’attachement des Marocains à leur pays est indéfectible et que l’intégrité de son territoire est une ligne rouge…», déclare M. Zraidi.
Diplomatie parallèle
Il ajoute que pendant longtemps, l’opinion publique espagnole a été pro-Polisario. Cela, ditil, est lié à l’architecture institutionnelle de l’Espagne, où il y a plusieurs régions autonomes. «En Catalogne, par exemple, le sentiment général a été plus du côté des séparatistes… Mais c’est en train de changer. Où sont les partis politiques et les parlementaires? Ces derniers ont un rôle crucial à jouer dans des pays comme l’Espagne… C’est vrai que l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara a permis un début de changement des positions des divers intervenants à travers le monde, mais rien de mieux qu’une offensive de la diplomatie parallèle en direction des dernières poches de résistance européennes…», explique- t-il.
Pour lui, l’approche marocaine a été payante. D’abord en ouvrant le Sahara aux investisseurs nationaux et internationaux. Les Espagnols ont pu en bénéficier. Et c’est là le deuxième élément, à savoir la realpolitik. L’Espagne sait pertinemment, notamment par ces temps de crise qu’elle traverse, que c’est sur le Maroc qu’elle peut compter.
D’autant plus que l’Espagne compte officiellement près de 800.000 citoyens d’origine marocaine. Un poids non-négligeable qui peut être une force de pression sur la scène politique espagnole. Idem sous d’autres cieux européens et nord-américains. Encore faut-il leur donner la parole et une marge de manoeuvre pour soutenir efficacement leur pays d’origine auquel leur attachement est indéfectible.
Indéfectible attachement
Quant au voisinage, «il est nécessaire de consolider les relations économiques entre le Maroc et la Mauritanie. La sécurisation du passage de Guergarat participe de cette logique. Mais il faut que le secteur privé s’implique davantage. Cela mettra, à coup sûr, un terme final aux velléités belliqueuses d’Alger…» Mieux armés et mieux outillés, les Marocains du monde peuvent être mieux mobilisés pour la cause nationale. Sur les réseaux sociaux, un grand nombre de Marocains sous différents cieux n’en finissent pas d’exprimer sur les réseaux sociaux leur soutien après que le Maroc a levé un blocus à Guergarat, près de la frontière maroco-mauritanienne. De nombreux membres de la diaspora marocaine en Espagne, en France et au Danemark, entre autres, sont descendus dans la rue pour exprimer leur fierté de l’action et condamner tout acte qui remet en cause l’intégrité territoriale du Maroc.
A vrai dire, tout ce qu’a semé l’ex-ministre délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, Abdelkrim Benatiq, en créant des réseaux de Marocains influents à l’étranger dont des avocats, est en train d’être fructifié par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Pour la cause nationale, celle du Sahara marocain notamment. Son secrétaire général, Abdellah Boussouf, a, ainsi, appelé à la création d’une agence nationale dédiée à la mobilisation des compétences marocaines à l’étranger regroupant les acteurs publics et privés. C’était à Rabat lors d’une rencontre organisée par le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger, en partenariat avec des institutions nationales sous le thème «Pour renforcer la contribution des MRE dans les chantiers de développement», à l’occasion de la journée nationale du migrant (10 août). La mission de cette agence serait de suivre les projets et évaluer la politique nationale relative aux compétences marocaines à l’étranger ainsi que de coordonner l’accès des compétences issues de l’immigration aux opportunités qu’offrent les chantiers de développement nationaux, avait relevé M. Boussouf.
Développement “win-win”
Il a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité de s’ouvrir davantage sur les connaissances scientifiques et les nouvelles technologies dans le monde et d’élargir la capacité d’assimiler les «technologies importées» en s’appuyant sur un modèle marocain basé sur les besoins nationaux et l’investissement dans le développement des spécificités marocaines pour qu’elles deviennent des ressources et offrent des opportunités de concurrence sur le plan international. M. Boussouf a en outre souligné l’importance d’appréhender l’implication de ces compétences dans la dynamique de développement sous le prisme de «win-win», notant que la décision du retour au Maroc de ces compétences pour y investir ou transférer leurs expertises demeure tributaire de garanties institutionnelles bien définies et de la réduction de risques pour elles et leurs familles.
Somme toute, les racines des compétences marocaines s’étendent dans les quatre coins du globe. Des compétences à mettre à profit en les organisant autour d’associations ou de fédérations pour que leurs actions et leur diplomatie parallèle atteigne l’efficacité voulue. Encore une fois, pour la cause nationale!.
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