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Ce que lamartine disait de muhammad

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  • Ce que lamartine disait de muhammad

    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Ce que lamartine disait de muhammad
    Cher zek,
    La quasi totalité des grands hommes qui ont fait l'histoire de leurs ont pensé la même chose.
    A chaque instant la vérité nous interpelle, y sommes nous attentifs.
    Rien n'est de moi, Je vous irrigue des écrits et de la connaissance des grands.

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    • #3

      L’an neuf de l’Hégire de Victor Hugo ("la Légende des siècles")




      Comme s’il pressentait que son heure était proche
      Grave, il ne faisait plus à personne un reproche ;
      Il marchait en rendant aux passants leur salut ;
      On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu’il eût
      A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ;
      Il s’arrêtait parfois pour voir les chameaux boire,
      Se souvenant du temps qu’il était chamelier.
      Il semblait avoir vu l’Eden, l’âge de d’amour,
      Les temps antérieurs, l’ère immémoriale.
      Il avait le front haut, la joue impériale,
      Le sourcil chauve, l’œil profond et diligent,
      Le cou pareil au col d’une amphore d’argent,
      L’air d’un Noé qui sait le secret du déluge.
      Si des hommes venaient le consulter, ce juge
      Laissait l’un affirmer, l’autre rire et nier,
      Ecoutait en silence et parlait le dernier.
      Sa bouche était toujours en train d’une prièr ;
      Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ;
      Il s’occupait de lui-même à traire ses brebis ;
      Il s’asseyait à terre et cousait ses habits.
      Il jeûnait plus longtemps qu’autrui les jours de jeûne,
      Quoiqu’il perdît sa force et qu’il ne fût plus jeune.
      A soixante-trois ans une fièvre le prit.
      Il relut le Coran de sa main même écrit,
      Puis il remit au fils de Séid la bannière,
      En lui disant : ‘ Je touche à mon aube dernière.
      Il n’est pas d’autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. ‘
      Et son œil, voilé d’ombre, avait ce morne ennui
      D’un vieux aigle forcé d’abandonner son aire.
      Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,
      Appuyé sur Ali le peuple le suivant ;
      Et l’étendard sacré se déployait au vent.
      Là, pâle, il s’écria, se tournant vers la foule ;
      ‘ Peuple, le jour s’éteint, l’homme passe et s’écroule ;
      La poussière et la nuit, c’est nous. Dieu seul est grand.
      Peuple je suis l’aveugle et suis l’ignorant.
      Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. ‘
      Un cheikh lui dit : ‘ o chef des vrais croyants ! le monde,
      Sitôt qu’il t’entendit, en ta parole crut
      Le jour où tu naquis une étoile apparut,
      Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. ‘
      Lui, reprit : ‘ Sur ma mort les Anges délibèrent ;
      L’heure arrive. Ecoutez. Si j’ai de l’un de vous
      Mal parlé, qu’il se lève, ô peuple, et devant tous
      Qu’il m’insulte et m’outrage avant que je m’échappe ;
      Si j’ai frappé quelqu’un, que celui-là me frappe. ‘
      Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.
      Une vieille, tondant la laine d’un mouton,
      Assise sur un seuil, lui cria : ‘ Dieu t’assiste !‘
      Il semblait regarder quelque vision triste,
      Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : ‘ voilà,
      Vous tous, je suis un mot dans la bouche d’Allah ;
      Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.
      J’ai complété d’Issa la lumière imparfaite.
      Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
      Le soleil a toujours l’aube pour précurseur.
      Jésus m’a précédé, mais il n’est pas la Cause.
      Il est né d’une Vierge aspirant une rose.
      Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
      Je ne suis qu’un limon par les vices noirci ;
      J’ai de tous les péchés subi l’approche étrange ;
      Ma chair a plus d’affront qu’un chemin n’a de fange,
      Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;
      O vous tous, je serais bien vite dévoré
      Si dans l’obscurité du cercueil solitaire
      Chaque faute engendre un ver de terre.
      Fils, le damné renaît au fond du froid caveau
      Pour être par les vers dévoré de nouveau ;
      Toujours sa chair revit, jusqu’à ce que la peine,
      Finie ouvre à son vol l’immensité sereine.
      Fils, je suis le champ vil des sublimes combats,
      Tantôt l’homme d’en haut, tantôt l’homme d’en bas,
      Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne
      Comme dans le désert le sable et la citerne ;
      Ce qui n’empêche pas que je n’aie, ô croyants
      Tenu tête dans l’ombre aux Anges effrayants
      Qui voudraient replonger l’homme dans les ténèbres ;
      J’ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres
      Souvent, comme Jacob, j’ai la nuit, pas à pas,
      Lutté contre quelqu’un que je ne voyais pas ;
      Mais les hommes surtout ont fait saigner ma vie
      Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,
      Et, comme je sentais en moi la vérité,
      Je les ai combattus, mais sans être irrité,
      Et, pendant le combat je criais : ‘ laissez faire !
      Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.
      Qu’ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !
      Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis
      Auraient, pour m’attaquer dans cette voie étroite,
      Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
      Ils ne me feraient point reculer ! ‘ C’est ainsi
      Qu’après avoir lutté quarante ans, me voici
      Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
      Et j’ai devant moi Allah, derrière moi le monde.
      Quant à vous qui m’avez dans l’épreuve suivi,
      Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,
      Vous avez bien souffert, mais vous verrez l’aurore.
      Après la froide nuit, vous verrez l’aube éclore ;
      Peuple, n’en doutez pas ; celui qui prodigua
      Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega,
      Les perles à la mer et les astres à l’ombre,
      Peut bien donner un peu de joie à l’homme sombre. ‘
      Il ajouta ; ‘ Croyez, veillez ; courbez le front.
      Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront
      Sur le mur qui sépare Eden d’avec l’abîme,
      Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ;
      Presque personne n’est assez pur de péchés
      Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,
      En priant, que vos corps touchent partout la terre ;
      L’enfer ne brûlera dans son fatal mystère
      Que ce qui n’aura point touché la cendre, et Dieu
      A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ;
      Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ;
      Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes,
      Les chevaux sellés d’or, et, pour fuir aux sept dieux,
      Les chars vivants ayant des foudres pour esieux ;
      Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,
      Habite un pavillon fait d’une perle creuse ;
      Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !
      Ils auront des souliers de feu dont la chaleur
      Fera bouillir leur tête ainsi qu’une chaudière.
      La face des élus sera charmante et fière. ‘
      Il s’arrêta donnant audience à l’espoir.
      Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit :
      ‘ O vivants ! Je répète à tous que voici l’heure
      Où je vais me cacher dans une autre demeure ;
      Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,
      Que je sois dénoncé par ceux qui m’ont connu,
      Et que, si j’ai des torts, on me crache aux visages. ‘
      La foule s’écartait muette à son passage.
      Il se lava la barbe au puit d’Aboufléia.
      Un homme réclama trois drachmes, qu’il paya,
      Disant : ‘ Mieux vaut payer ici que dans la tombe. ‘
      L’œil du peuple était doux comme un œil de colombe
      En le regardant cet homme auguste, son appui ;
      Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,
      Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,
      Et passèrent la nuit, couchés sur une pierre
      Le lendemain matin, voyant l’aube arriver ;
      ‘ Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever,
      Tu vas prendre le livre et faire la prière. ‘
      Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ;
      Il écoutait pendant qu’Aboubékre lisait,
      Et souvent à voix basse achevait le verset ;
      Et l’on pleurait pendant qu’il priait de la sorte.
      Et l’Ange de la mort vers le soir à la porte
      Apparut, demandant qu’on lui permît d’entrer.
      ‘ Qu’il entre. ‘ On vit alors son regard s’éclairer
      De la même clarté qu’au jour de sa naissance ;
      Et l’Ange lui dit : ‘ Dieu désire ta présence.
      – Bien ‘, dit-il. Un frisson sur les tempes courut,

      Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut.
      Dernière modification par Le Pelican, 26 janvier 2021, 19h33.
      Lorsque le Pélican, lassé d'un long voyage , .....

      (Alfred de Musset )

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      • #4
        J'ai lu quelque part que le poète Lamartine se sentait de descendance musulmane, sa famille aurait pour origine l'ancienne Andalousie musulmane
        « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

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        • #5
          Pour Lamartine, nous avons la bonne fortune d’être à peu près fixés sur son hérédité, grâce à une abondance rare de documents qui nous permettent de remonter jusqu’au début du XVIe siècle, avec des détails précis et nombreux sur les deux familles dont il descend.

          Tout d’abord, il est curieux de constater que dès l’origine l’une et l’autre semblent être établies de longue date dans les régions mêmes où elles demeurèrent ensuite jusqu’à la fin du XVIIIe siècle ; et cet intense et pénétrant sentiment de la terre natale qui sera chez Lamartine une des notes dominantes de sa poésie, se retrouve déjà chez ses pères qui lui transmirent un peu de leur amour du sol lentement acquis au cours des siècles. Mais aucun ancêtre, pas plus chez les Lamartine que chez les Des Roys, n’a laissé grande trace dans l’histoire de son temps : enracinés dans le même coin de Bourgogne ou d’Auvergne depuis douze générations, habitués de père en fils à faire tout naturellement le sacrifice d’intérêts immédiats ou propres à ceux lointains et souvent invisibles de la race et de la famille, tous, bourgeois, magistrats et capitaines, vécurent la même vie paisible et sédentaire.

          Source : https://www.atramenta.net/lire/oeuvr...hapitre-2.html
          Lorsque le Pélican, lassé d'un long voyage , .....

          (Alfred de Musset )

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          • #6
            Voltaire, le grand philosophe français était également arabo-islamophile. Par contre, il avait une grande aversion pour l'Eglise.
            ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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            • #7
              Pour Voltaire, l'islam n'est pas resté la religion fanatique et guerrière des débuts : il s'est progressivement humanisé et peut même donner au monde des leçons de tolérance. En somme, l'histoire de l'islam est l'inverse de celle du christianisme, religion d'amour qui a, aux yeux de Voltaire, dégénéré en religion de haine et de persécution. On trouve donc dans certaines de ses œuvres l'idée que les pays d'islam peuvent connaître des situations enviables.

              Mais je pense que Voltaire ne dirait plus la même chose aujourd'hui !!! Qu'en penses-tu, mon cher DELCI ?

              Cordialement
              Lorsque le Pélican, lassé d'un long voyage , .....

              (Alfred de Musset )

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              • #8
                Le problème du christianisme a toujours été l'Eglise et son pouvoir hégémonique sur ses ouailles et sur les Etats chrétiens. Jusqu'au 19eme siècle, son emprise est telle qu'il était devenu vital pour certains pays de contenir son influence. En France, ce processus a donné naissance a la laïcité.

                S'agissant de l'Islam, son problème réside dans son exploitation a des fins politiques afin d'influer sur la politique interne ou externe des Etats. Ainsi des régimes ont eu recours a des mouvements islamistes pour contenir les partis progressistes voire communistes. D'autres pays, a l'instar des USA ont créé des groupes armés islamistes tel El Kaida et les ont lançaient a l'assaut de l'URSS en vue de l'harceler et de l'affaiblir. La création de Daech s'inscrit dans cette même logique.
                ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                • #9
                  Envoyé par Delci
                  Le problème du christianisme a toujours été l'Eglise et son pouvoir hégémonique sur ses ouailles et sur les Etats chrétiens. Jusqu'au 19eme siècle, son emprise est telle qu'il était devenu vital pour certains pays de contenir son influence. En France, ce processus a donné naissance a la laïcité.

                  S'agissant de l'Islam, son problème réside dans son exploitation a des fins politiques afin d'influer sur la politique interne ou externe des Etats. Ainsi des régimes ont eu recours a des mouvements islamistes pour contenir les partis progressistes voire communistes. D'autres pays, a l'instar des USA ont créé des groupes armés islamistes tel El Kaida et les ont lançaient a l'assaut de l'URSS en vue de l'harceler et de l'affaiblir. La création de Daech s'inscrit dans cette même logique.
                  Si je comprends bien, la conséquence de la toute puissance de l'Eglise a été la laïcité ;

                  et la conséquence de la toute puissance de l'Etat musulman a été el Kaïda et Daech.

                  Que préfères-tu ?

                  Cordialement.
                  Lorsque le Pélican, lassé d'un long voyage , .....

                  (Alfred de Musset )

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                  • #10
                    Pierre Loti, (marin et célèbre écrivain français, membre de l'Académie française) a fait mieux : il a construit une mosquée dans sa propre maison (devenue musée) !
                    « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

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                    • #11
                      Je cite Pierre Loti :

                      « Un charme dont je ne me dépendrai jamais m’a été jeté par l’islam, au temps où j’habitais la rive du Bosphore, et je subis de mille manières ce charme-là. »

                      « Qui me rendra ma vie d’Orient, ma vie libre et en plein air, mes longues promenades sans but, et le tapage de Stamboul…Partir le matin de l’Atméîdan, pour aboutir la nuit à Eyoub; faire, un chapelet à la main, la tournée des mosquées ; s’arrêter à tous les cafedjis, aux turbés, aux mausolées, aux bains et sur les places ; boire le café de Turquie dans les minuscules tasses bleues à pieds de cuivre, s’asseoir au soleil et s’étourdir doucement à la fumée d’un narguilhé ; causer avec les derviches et les passants, être soi-même une partie de ce tableau plein de mouvement et de lumière »…..

                      « Tout cela très vieux et très oriental, nullement dérangé et pouvant aussi bien être à Ispahan ou à Bagdad ».
                      Lorsque le Pélican, lassé d'un long voyage , .....

                      (Alfred de Musset )

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                      • #12
                        Certains ont déclaré que Pierre Loti s'est converti à l'Islam. Est-ce vrai ?
                        « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

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                        • #13
                          Certains ont déclaré que Pierre Loti s'est converti à l'Islam. Est-ce vrai ?
                          De même pour Goethe, le philosophe et islamophile allemand.
                          ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                          • #14
                            Pour Loti, je dirais OUI, mais pour Goethe je dirais NON :

                            On peut dire que dans les années 1814-1827 Ispahan et Chiraz auraient détrôné Athènes et Rome dans l’esprit de Goethe? Non, car, si à la fin de sa vie, il élabore le fameux concept de « littérature universelle » (Weltliteratur), il ne renonce pas pour autant au modèle grec : « Restez dans les contrées grecques, nulle part ailleurs on ne se trouve mieux ; cette nation a su extraire de mille roses une fiole d’essence de rose. » (Lettre à Riemer, 25 mai 1816) Une fois terminée la rédaction du Divan, Goethe s'en est détaché, comme il le dit à Eckermann en 1827, tel le serpent qui abandonne sa peau au bord du chemin. Le Divan reste unique par l’ampleur de son dialogue avec les multiples et contradictoires facettes de la culture orientale. En 1827, Goethe compose un petit cycle poétique intitulé Heures et saisons chinoises et allemandes : bien que reposant en partie sur des polarités déjà abordées dans le Divan, ce recueil ne saurait rivaliser avec le projet persan, non seulement parce que Goethe ne pouvait s’appuyer à l’époque sur une sinologie développée, mais aussi parce qu’un dialogue d’une telle ampleur n’était probablement possible qu’une seule fois au soir de sa vie.

                            Amicalement
                            Lorsque le Pélican, lassé d'un long voyage , .....

                            (Alfred de Musset )

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