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la Banque centrale européenne porte son intervention à 2 400 milliards d’euros

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  • la Banque centrale européenne porte son intervention à 2 400 milliards d’euros

    Le Monde Par Eric Albert(Londres, correspondance) Publié le 11 décembre 2020

    La décision était tellement anticipée qu’elle n’a surpris personne, mais elle reste capitale pour l’économie européenne. Jeudi 10 décembre, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu’elle augmentait son plan pandémie d’achat de dettes de 500 milliards d’euros, portant son enveloppe totale à 1 850 milliards d’euros. Elle étend également la durée de son intervention de neuf mois, de juin 2021 à mars 2022. Au total, en comptant d’autres plans d’achat de dettes que la BCE mène en parallèle, le montant atteint 2 400 milliards d’euros sur deux ans (mars 2020 à mars 2022).
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    Cette nuée de milliards, qui peut sembler déconnectée de toute réalité, est historique. C’est grâce à cette intervention de la BCE que les taux d’intérêt auxquels empruntent les Etats européens sont à zéro, voire négatifs (Allemagne : – 0,6 %, France : – 0,4 %, Italie : 0,5 % et Grèce : 0,6 %). Christine Lagarde, sa présidente, l’a répété pendant sa conférence de presse : son objectif est de maintenir « des conditions financières favorables ».

    Avec cet argent « gratuit », les gouvernements ont pu emprunter comme jamais pendant cette pandémie. C’est ainsi qu’ils ont financé le chômage partiel, les plans d’aide sectoriels, les aides sociales… En théorie, ces prêts devront être remboursés quand ils arriveront à échéance, mais en attendant, ils n’augmentent pas les intérêts de la dette que les gouvernements doivent rembourser chaque année.

    Risque de spirale déflationniste

    Autre action très importante : la BCE prolonge d’un an, jusqu’en juin 2022, l’accès des banques à des prêts à – 1 % (celles-ci sont donc payées pour se financer), à condition qu’elles augmentent les crédits qu’elles offrent à leurs clients. Cet outil technique (dit « TLTRO 3 ») a permis de maintenir les taux d’intérêt pratiqués par les banques à un niveau bas : autour de 1,3 % en moyenne pour les consommateurs et 1,5 % pour les entreprises.
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    « Nos deux programmes monétaires sont exceptionnels parce que la crise est exceptionnelle », explique François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France. « L’action de la BCE est historique, la période qu’on vit aussi », abonde Louis Boisset, économiste à BNP Paribas.

    Conséquence du confinement et des mesures de distanciation physique, la récession en zone euro est effectivement sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Elle devrait atteindre – 7,3 % cette année. L’inflation est également passée en territoire négatif depuis août (– 0,3 % en novembre), preuve d’un sérieux risque de spirale déflationniste en zone euro.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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