Nous publions l’interview intégrale de Maître Djamal Yalaoui, avocat au barreau de Paris et correspondant associé au barreau d’Oran, réalisée par notre confrère Mohsen Abdelmoumen et dans laquelle il soulève le couvercle de la marmite Rachad pour montrer aux Algériens ce qui y mijote. Un business florissant et des trafics en tout genre, pendant que ses animateurs, la fratrie Zitout et quelques complices, anesthésient les dizaines de milliers d’internautes crédules qui croient au caquetage du diplomate-boulanger de Londres.
Interview réalisée par Mohsen Abdelmoumen
Mohsen Abdelmoumen : Pourquoi vous avez défendu mon cas à titre gracieux ?
Maître Djamal Yalaoui – Je n’ai pas épousé la vocation de défendre par hasard. Tout dans mon parcours, depuis ma plus tendre adolescence, me destinait à m’engager dans les combats pour les plus humbles – mes origines culturelles et sociales n’y sont pas étrangères – et pour la justice. Il m’a semblé, juste, être une évidence que de défendre «un félin harcelé et malmené par une bande d’hyènes sanguinaires» !
Je défends Mohsen Abdelmoumen non pas à titre gracieux mais à titre fraternel car nous partageons les mêmes valeurs et nous défendons les mêmes causes. Mes principes sont au-dessus de l’argent et même de ma personne.
Vous êtes un éminent juriste, pouvez-vous nous dire s’il existe une diffamation ou une quelconque calomnie dans ce dossier ?
Nous sommes en présence d’un cas d’école de l’application du principe juridique l’exceptio veritatis ou exception de vérité. Ce terme juridique, qui est une exception à la règle générale, indique qu’une personne poursuivie pour diffamation peut échapper à une condamnation si elle prouve la vérité de ses allégations ou dénonciations. Or, dans notre affaire, Mohsen Abdelmoumen a qualifié l’organisation Rachad d’organisation «terroriste» en s’appuyant sur les déclarations des dirigeants de Rachad et plus précisément celle de Mourad Dhina : «Nous n’avons pas à sombrer dans la médiatisation, dans la sélection, dans la condamnation de la mort. (…) Que ces intellectuels aient le courage d’assumer leur action, qu’ils disent nous nous sommes engagés dans une guerre et que certains d’entre nous ont payé de leur vie. Qu’ils en fassent des martyrs pour eux.»
De surcroît, les responsables de Rachad ont pour guide spirituel – en fait, leur idéologue – Hakim El-Matiri, qui est le secrétaire général de la Conférence de la nation islamique (Congrès de l’Oumma), notamment, et surtout ce dernier a légitimé l’assassinat par décapitation du professeur d’histoire-géographie français. A l’aune de ces brèves observations, la règle de droit de l’exception de vérité s’applique pleinement, dans notre présente affaire, et donc la diffamation n’est pas caractérisée. En conséquence, la diffamation n’existe pas juridiquement dans notre dossier.
Nous savons que l’organisation terroriste Rachad est soumise à un agenda sioniste. Pourquoi, d’après vous, cette organisation qui est liée au terrorisme international (cf. le congrès de la UMA de Hakim El-Matiri) a-t-elle ciblé Mohsen Abdelmoumen ?
Mohsen Abdelmoumen fait partie de cette, rare, catégorie de personnes dont la raison de vivre – le sel de sa vie – sont ses combats contre l’impérialisme, le sionisme et l’injustice de manière générale. A plus d’un titre, il est une cible privilégiée pour «ces gens-là». En effet, ils essaient de terroriser Mohsen Abdelmoumen qui est un opposant de l’extérieur ! Mon client est surtout le symbole du combat contre les islamistes algériens, transfuge du FIS et consorts…
Après les avoir affrontés en Algérie pendant une décennie, il est rattrapé par «ces gens-là» en Belgique où il réside depuis 2005. Je rappelle à nos lecteurs qu’en 2014 il fait l’objet d’une tentative d’assassinat par balle. Mohsen Abdelmoumen dérange «ces gens-là» car, comme il me l’a rappelé : «J’écoute Rachad quand ils parlent, mais j’entends surtout ce qu’ils ne disent pas… Et ce que vous ne dites pas est plus important que les mots que vous prononcez.» Voilà le crime de mon client !
Pourquoi l’organisation terroriste Rachad a pris comme cible privilégiée l’Algérie ? Pourquoi cible-t-elle l’armée algérienne et les services de renseignements algériens ?
Comme disait Bernanos «les ratés ne vous rateront pas» et les sionistes et leurs affidés ne rateront pas l’Algérie.
Or, l’organisation Rachad n’est qu’un conglomérat de loosers, de médiocres et de frustrés qui considèrent que tous leurs échecs sont de la responsabilité de l’État algérien. L’activisme tous azimuts de l’organisation Rachad n’est qu’un front de la grande offensive de l’empire américano-sioniste pour détruire la souveraineté des peuples et imposer leur agenda postcolonial ! L’Algérie est désormais en grand danger, tant à l’intérieur de ses frontières qu’à l’extérieur. Je rappelle que l’Algérie est le plus grand pays d’Afrique, c’est des richesses minières inépuisables, c’est l’armée la plus puissante et la plus expérimentée d’Afrique et les services de renseignements algériens sont considérés comme faisant partie des meilleurs au monde.
Les Algériens d’Europe doivent «se tenir prêts à faire face à la menace que font peser certaines parties ennemies sur la sécurité» de l’Algérie. Il y a nécessité de «renforcer le front externe» pour faire échec à tous les complots ennemis et aux campagnes médiatiques tendancieuses visant l’Algérie. Être un patriote algérien, ce n’est pas attendre que l’orage passe ; c’est apprendre à danser sous la pluie !
Récemment, il y a eu des révélations publiques sur la cellule Rachad Benelux. Pouvez-vous éclairer nos lecteurs à ce propos ?
En effet, dans le cadre de notre contre-enquête, nos investigations nous ont permis de mieux comprendre les modes d’organisation et de fonctionnement de Rachad et de ses «cellules, agences ou filiales» qui ont été semées aux quatre coins du monde. Je vais essayer d’être synthétique tout en vous précisant que je projette de consacrer ultérieurement un article juridique, uniquement sur ce sujet.
Les «idiots utiles et dociles» de Rachad Benelux (RBNL) sont, pour la vitrine officielle, constitués en association sans but lucratif le 4 mai 2012 à Bruxelles. Cette association est une coquille vide. Au départ,, ils étaient quatre individus ; aujourd’hui, ils ne sont plus que trois : Rakik Abderrahim, Ali Ammar, Hamid Abdelhak et Zitout Tahar. A eux trois, ils sont à la fois l’assemblée générale (l’ensemble des adhérents), le conseil d’administration (les administrateurs) et l’exécutif (président, trésorier, secrétaire).
Cette structure n’a qu’une seule vocation : se donner une belle image médiatique («Rachad se veut un rassemblement politique, social et intellectuel pour un changement véritable du système politique algérien» – statut de RBNL) et collecter des subventions publiques des États européens et de l’Union européenne. Comme vous pouvez le constater, Rachad Benelux est insignifiant au niveau de son «armée» mais possède une réelle capacité de nuisance, comme tout nuisible, à l’égard de l’Algérie et des pays d’accueil où les gouvernements leur octroient des statuts de réfugié politique, notamment.
– En Algérie, 100 journalistes et travailleurs de presse ont été tués entre 1993 et 1997 par le FIS.
Or, on découvre «qu’en même temps» ils constituent des myriades de sociétés commerciales (SPRL IDEAL, SPRL ROYAL, SPRL TRADING…) qui leur ont permis d’encaisser 260 000 euros de chiffre d’affaires sans déclarer leurs employés (des clandestins), sans payer aucune cotisation sociale (arrêt de la Cour d’appel de Liège du 6 septembre 2016), ni impôt ! Et au surplus, une fois que la société citron a été pressée jusqu’au dernier centime d’euro, on brûle les locaux pour obtenir les indemnisations des assurances et on les déclare en faillite. C’est des méthodes de mafieux qui ont permis à Rachad Benelux d’engranger, peu ou prou, plus de 10 millions d’euros rien que dans la seule Belgique !
Comment voyez-vous l’issue de ce procès ? Ne pensez-vous pas qu’une plainte doit être déposée contre Rachad Benelux ?
Afrique asie
Interview réalisée par Mohsen Abdelmoumen
Mohsen Abdelmoumen : Pourquoi vous avez défendu mon cas à titre gracieux ?
Maître Djamal Yalaoui – Je n’ai pas épousé la vocation de défendre par hasard. Tout dans mon parcours, depuis ma plus tendre adolescence, me destinait à m’engager dans les combats pour les plus humbles – mes origines culturelles et sociales n’y sont pas étrangères – et pour la justice. Il m’a semblé, juste, être une évidence que de défendre «un félin harcelé et malmené par une bande d’hyènes sanguinaires» !
Je défends Mohsen Abdelmoumen non pas à titre gracieux mais à titre fraternel car nous partageons les mêmes valeurs et nous défendons les mêmes causes. Mes principes sont au-dessus de l’argent et même de ma personne.
Vous êtes un éminent juriste, pouvez-vous nous dire s’il existe une diffamation ou une quelconque calomnie dans ce dossier ?
Nous sommes en présence d’un cas d’école de l’application du principe juridique l’exceptio veritatis ou exception de vérité. Ce terme juridique, qui est une exception à la règle générale, indique qu’une personne poursuivie pour diffamation peut échapper à une condamnation si elle prouve la vérité de ses allégations ou dénonciations. Or, dans notre affaire, Mohsen Abdelmoumen a qualifié l’organisation Rachad d’organisation «terroriste» en s’appuyant sur les déclarations des dirigeants de Rachad et plus précisément celle de Mourad Dhina : «Nous n’avons pas à sombrer dans la médiatisation, dans la sélection, dans la condamnation de la mort. (…) Que ces intellectuels aient le courage d’assumer leur action, qu’ils disent nous nous sommes engagés dans une guerre et que certains d’entre nous ont payé de leur vie. Qu’ils en fassent des martyrs pour eux.»
De surcroît, les responsables de Rachad ont pour guide spirituel – en fait, leur idéologue – Hakim El-Matiri, qui est le secrétaire général de la Conférence de la nation islamique (Congrès de l’Oumma), notamment, et surtout ce dernier a légitimé l’assassinat par décapitation du professeur d’histoire-géographie français. A l’aune de ces brèves observations, la règle de droit de l’exception de vérité s’applique pleinement, dans notre présente affaire, et donc la diffamation n’est pas caractérisée. En conséquence, la diffamation n’existe pas juridiquement dans notre dossier.
Nous savons que l’organisation terroriste Rachad est soumise à un agenda sioniste. Pourquoi, d’après vous, cette organisation qui est liée au terrorisme international (cf. le congrès de la UMA de Hakim El-Matiri) a-t-elle ciblé Mohsen Abdelmoumen ?
Mohsen Abdelmoumen fait partie de cette, rare, catégorie de personnes dont la raison de vivre – le sel de sa vie – sont ses combats contre l’impérialisme, le sionisme et l’injustice de manière générale. A plus d’un titre, il est une cible privilégiée pour «ces gens-là». En effet, ils essaient de terroriser Mohsen Abdelmoumen qui est un opposant de l’extérieur ! Mon client est surtout le symbole du combat contre les islamistes algériens, transfuge du FIS et consorts…
Après les avoir affrontés en Algérie pendant une décennie, il est rattrapé par «ces gens-là» en Belgique où il réside depuis 2005. Je rappelle à nos lecteurs qu’en 2014 il fait l’objet d’une tentative d’assassinat par balle. Mohsen Abdelmoumen dérange «ces gens-là» car, comme il me l’a rappelé : «J’écoute Rachad quand ils parlent, mais j’entends surtout ce qu’ils ne disent pas… Et ce que vous ne dites pas est plus important que les mots que vous prononcez.» Voilà le crime de mon client !
Pourquoi l’organisation terroriste Rachad a pris comme cible privilégiée l’Algérie ? Pourquoi cible-t-elle l’armée algérienne et les services de renseignements algériens ?
Comme disait Bernanos «les ratés ne vous rateront pas» et les sionistes et leurs affidés ne rateront pas l’Algérie.
Or, l’organisation Rachad n’est qu’un conglomérat de loosers, de médiocres et de frustrés qui considèrent que tous leurs échecs sont de la responsabilité de l’État algérien. L’activisme tous azimuts de l’organisation Rachad n’est qu’un front de la grande offensive de l’empire américano-sioniste pour détruire la souveraineté des peuples et imposer leur agenda postcolonial ! L’Algérie est désormais en grand danger, tant à l’intérieur de ses frontières qu’à l’extérieur. Je rappelle que l’Algérie est le plus grand pays d’Afrique, c’est des richesses minières inépuisables, c’est l’armée la plus puissante et la plus expérimentée d’Afrique et les services de renseignements algériens sont considérés comme faisant partie des meilleurs au monde.
Les Algériens d’Europe doivent «se tenir prêts à faire face à la menace que font peser certaines parties ennemies sur la sécurité» de l’Algérie. Il y a nécessité de «renforcer le front externe» pour faire échec à tous les complots ennemis et aux campagnes médiatiques tendancieuses visant l’Algérie. Être un patriote algérien, ce n’est pas attendre que l’orage passe ; c’est apprendre à danser sous la pluie !
Récemment, il y a eu des révélations publiques sur la cellule Rachad Benelux. Pouvez-vous éclairer nos lecteurs à ce propos ?
En effet, dans le cadre de notre contre-enquête, nos investigations nous ont permis de mieux comprendre les modes d’organisation et de fonctionnement de Rachad et de ses «cellules, agences ou filiales» qui ont été semées aux quatre coins du monde. Je vais essayer d’être synthétique tout en vous précisant que je projette de consacrer ultérieurement un article juridique, uniquement sur ce sujet.
Les «idiots utiles et dociles» de Rachad Benelux (RBNL) sont, pour la vitrine officielle, constitués en association sans but lucratif le 4 mai 2012 à Bruxelles. Cette association est une coquille vide. Au départ,, ils étaient quatre individus ; aujourd’hui, ils ne sont plus que trois : Rakik Abderrahim, Ali Ammar, Hamid Abdelhak et Zitout Tahar. A eux trois, ils sont à la fois l’assemblée générale (l’ensemble des adhérents), le conseil d’administration (les administrateurs) et l’exécutif (président, trésorier, secrétaire).
Cette structure n’a qu’une seule vocation : se donner une belle image médiatique («Rachad se veut un rassemblement politique, social et intellectuel pour un changement véritable du système politique algérien» – statut de RBNL) et collecter des subventions publiques des États européens et de l’Union européenne. Comme vous pouvez le constater, Rachad Benelux est insignifiant au niveau de son «armée» mais possède une réelle capacité de nuisance, comme tout nuisible, à l’égard de l’Algérie et des pays d’accueil où les gouvernements leur octroient des statuts de réfugié politique, notamment.
– En Algérie, 100 journalistes et travailleurs de presse ont été tués entre 1993 et 1997 par le FIS.
Or, on découvre «qu’en même temps» ils constituent des myriades de sociétés commerciales (SPRL IDEAL, SPRL ROYAL, SPRL TRADING…) qui leur ont permis d’encaisser 260 000 euros de chiffre d’affaires sans déclarer leurs employés (des clandestins), sans payer aucune cotisation sociale (arrêt de la Cour d’appel de Liège du 6 septembre 2016), ni impôt ! Et au surplus, une fois que la société citron a été pressée jusqu’au dernier centime d’euro, on brûle les locaux pour obtenir les indemnisations des assurances et on les déclare en faillite. C’est des méthodes de mafieux qui ont permis à Rachad Benelux d’engranger, peu ou prou, plus de 10 millions d’euros rien que dans la seule Belgique !
Comment voyez-vous l’issue de ce procès ? Ne pensez-vous pas qu’une plainte doit être déposée contre Rachad Benelux ?
Afrique asie
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