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La lutte contre la criminalité et le crime organisé a conduit les unités de la Gendarmerie nationale vers un carrefour économique important...La ville de Hassi- Messaoud en l'occurrence. Cette ville-garnison recèle des caractéristiques propres de manière à donner lieu à une forme de criminalité tout aussi propre. L'accès à Hassi-Messaoud étant sousten du à une autorisation, il n'est pas étrange de trouver des individus qui contournent les points de contrôle.
Les motivations diffèrent d'une personne à une autre. Si certains espèrent décrocher un emploi confortablement rémunéré dans l'une des entreprises implantées à Hassi, d'autres voient en cette ville un paradis où le niveau de vie et le pouvoir d'achat sont particulièrement élevés. Il "convient" pour ces derniers de trouver la brèche par laquelle il sera possible de "déplumer" les plus crédules. Les éléments de la gendarmerie de la région sont parfaitement au courant de ces détails. Et c'est en tenant compte de ces aspects que l'action de lutte s'articule. Les spécialistes savent que les initiés aux délits préfèrent commettre leur forfait en dehors de la cité urbaine, là où la vigilance est moindre. Mais le retour vers la ville de Hassi-Messaoud est incontournable notamment pour le recel du "butin". Cette étape coïncide généralement avec des horaires étudiés. Et c'est à juste titre que les unités mobilisées pour cette opération ont entamé leur travail à 17h00 tapantes. Quatre points sensibles ont été au menu. Pour plus d'efficacité, les destinations en question ont été gardées au secret jusqu'à la dernière minute. Il s'agit du boulevard principal de la ville, du marché aux puces, la zone industrielle, ainsi que la station de transport des voyageurs. Les premières infractions ne manquent pas d'être constatées. Il s'agit notamment de deux vendeurs à la sauvette. Les concernés ne disposent pas de laissez-passer en règle. Outre un examen de situation pour voir s'ils ne font pas l'objet d'un bulletin de recherche, les concernés au même titre que les cas similaires sont reconduits vers Ouargla, sans aucune autre mesure coercitive étant donné que ce cas de figure n'est pas passible de sanctions au yeux de la loi. Dans la zone industrielle, c'est un débit de boissons qui attire l’attention. D'une rare insalubrité, mais bondé de monde, le magasin est passé au crible. Les 124 caisses de bière et autres bouteilles de vin disponibles ne manquent pas d'être saisies. La raison est l'inexistence sur place du registre du commerce. Le vendeur s'échine à expliquer que l'établissement est en règle, mais les gendarmes sont intraitables. Le registre du commerce est caché dans le magasin attenant. Ce magasin est fermé à double cadenas et les clés du sésame sont chez le propriétaire, du reste, en voyage. Plus loin, un barrage routier dressé par les unités d'élite, filtre les véhicules. Les voitures tout-terrain sont particulièrement visées. Renseignement pris, il s'avère que les 4x4 sont la cible d'associations de malfaiteurs. Durant le premier trimestre de 2007, treize voitures tout-terrain ont été volées. Deux d'entre elles ont pu être récupérées. En 2006, dix-huit 4x4 sur 40 volés ont été récupérés par la gendarmerie. Ces véhicules, qui en grande majorité, appartiennent aux entreprises, tombent dans des guets-apens aux alentours des puits de pétrole. Le territoire administratif de Hassi-Messaoud en compte 1200. Tous ces puits de pétrole font l'objet de travaux de maintenance quotidiens. Etant couverts par des polices d'assurance tous risques, des instructions ont été données aux passagers des voitures pour ne pas opposer de résistance en cas d'attaque. D'après les officiers de la gendarmerie, ces véhicules sont revendus à des réseaux pour des sommes qui dépassent les 300 millions de centimes. Des indiscrétions affirment que les voitures en question sont souvent acheminées vers l'extrême sud du pays avant d'être introduites dans les pays africains limitrophes. Il n'en demeure pas moins qu'une politique répressive adaptée a permis aux éléments de la gendarmerie de dérouter le plan d'action des voleurs de 4X4. Depuis quelques mois, pas un seul cas de vol n'a été signalé, pendant que des descentes nocturnes ont rendu possible l'arrestation de quelques initiés à ce délit. A l'issue de l'opération, 236 personnes ont subi un examen de situation. Deux d'entre elles faisaient l'objet d'un mandat de justice. 51 véhicules et 22 commerces ont été également inspectés.
- Le Soir
Les motivations diffèrent d'une personne à une autre. Si certains espèrent décrocher un emploi confortablement rémunéré dans l'une des entreprises implantées à Hassi, d'autres voient en cette ville un paradis où le niveau de vie et le pouvoir d'achat sont particulièrement élevés. Il "convient" pour ces derniers de trouver la brèche par laquelle il sera possible de "déplumer" les plus crédules. Les éléments de la gendarmerie de la région sont parfaitement au courant de ces détails. Et c'est en tenant compte de ces aspects que l'action de lutte s'articule. Les spécialistes savent que les initiés aux délits préfèrent commettre leur forfait en dehors de la cité urbaine, là où la vigilance est moindre. Mais le retour vers la ville de Hassi-Messaoud est incontournable notamment pour le recel du "butin". Cette étape coïncide généralement avec des horaires étudiés. Et c'est à juste titre que les unités mobilisées pour cette opération ont entamé leur travail à 17h00 tapantes. Quatre points sensibles ont été au menu. Pour plus d'efficacité, les destinations en question ont été gardées au secret jusqu'à la dernière minute. Il s'agit du boulevard principal de la ville, du marché aux puces, la zone industrielle, ainsi que la station de transport des voyageurs. Les premières infractions ne manquent pas d'être constatées. Il s'agit notamment de deux vendeurs à la sauvette. Les concernés ne disposent pas de laissez-passer en règle. Outre un examen de situation pour voir s'ils ne font pas l'objet d'un bulletin de recherche, les concernés au même titre que les cas similaires sont reconduits vers Ouargla, sans aucune autre mesure coercitive étant donné que ce cas de figure n'est pas passible de sanctions au yeux de la loi. Dans la zone industrielle, c'est un débit de boissons qui attire l’attention. D'une rare insalubrité, mais bondé de monde, le magasin est passé au crible. Les 124 caisses de bière et autres bouteilles de vin disponibles ne manquent pas d'être saisies. La raison est l'inexistence sur place du registre du commerce. Le vendeur s'échine à expliquer que l'établissement est en règle, mais les gendarmes sont intraitables. Le registre du commerce est caché dans le magasin attenant. Ce magasin est fermé à double cadenas et les clés du sésame sont chez le propriétaire, du reste, en voyage. Plus loin, un barrage routier dressé par les unités d'élite, filtre les véhicules. Les voitures tout-terrain sont particulièrement visées. Renseignement pris, il s'avère que les 4x4 sont la cible d'associations de malfaiteurs. Durant le premier trimestre de 2007, treize voitures tout-terrain ont été volées. Deux d'entre elles ont pu être récupérées. En 2006, dix-huit 4x4 sur 40 volés ont été récupérés par la gendarmerie. Ces véhicules, qui en grande majorité, appartiennent aux entreprises, tombent dans des guets-apens aux alentours des puits de pétrole. Le territoire administratif de Hassi-Messaoud en compte 1200. Tous ces puits de pétrole font l'objet de travaux de maintenance quotidiens. Etant couverts par des polices d'assurance tous risques, des instructions ont été données aux passagers des voitures pour ne pas opposer de résistance en cas d'attaque. D'après les officiers de la gendarmerie, ces véhicules sont revendus à des réseaux pour des sommes qui dépassent les 300 millions de centimes. Des indiscrétions affirment que les voitures en question sont souvent acheminées vers l'extrême sud du pays avant d'être introduites dans les pays africains limitrophes. Il n'en demeure pas moins qu'une politique répressive adaptée a permis aux éléments de la gendarmerie de dérouter le plan d'action des voleurs de 4X4. Depuis quelques mois, pas un seul cas de vol n'a été signalé, pendant que des descentes nocturnes ont rendu possible l'arrestation de quelques initiés à ce délit. A l'issue de l'opération, 236 personnes ont subi un examen de situation. Deux d'entre elles faisaient l'objet d'un mandat de justice. 51 véhicules et 22 commerces ont été également inspectés.
- Le Soir