Annonce

Réduire
Aucune annonce.

En reconnaissant Israël, le Maroc a-t-il assassiné une seconde fois Medhi Ben Barka?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • En reconnaissant Israël, le Maroc a-t-il assassiné une seconde fois Medhi Ben Barka?

    Question essentielle dès lors que Medhi Ben Barka (le plus célèbre marocain de tous les temps) avait lui-même insinué: " (..) et fusse-t-il même qu'il faille pactiser avec le diable pour l'instauration d'un Etat démocratique palestinien".

    - La reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental peut s’apparenter à une victoire immédiate de Rabat. Mais les conséquences négatives pour le Maroc et pour la région sur le long terme risquent d’être nombreuses .

    Le tweet de Donald Trump parlant de la normalisation entre le Maroc et Israël comme d’une « avancée historique » et d’une « percée majeure pour la paix au Moyen-Orient » était déjà d’un cynisme absolu – mais venant d’un homme à la vacuité intellectuelle abyssale qui n’était sans doute pas en mesure de situer le Sahara occidental sur une carte il y a à peine quelques semaines, il n’y avait rien de si surprenant.

    Que le roi du Maroc Mohammed VI annonce la nouvelle au président palestinien Mahmoud Abbas, en lui précisant que le Maroc est en faveur d’une solution à deux États, les négociations entre les Palestiniens et Israël étant selon lui la seule manière d’obtenir une issue au conflit, relève aussi du cynisme.

    Après les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn et le Soudan, qui ont récemment normalisé leurs relations avec Israël, c’est donc au tour du Maroc, autre pays « frère », de sacrifier sur l’autel des intérêts personnels la Palestine et les Palestiniens.

    l va sans dire que d’autres pays arabes suivront tôt ou tard, à commencer par l’Arabie saoudite, comme l’indique la récente rencontre « secrète » entre Netanyahou et le prince héritier Mohammed ben Salmane près de la mer Rouge, en présence du secrétaire d’État américain et du chef du Mossad (renseignements israéliens).

    Même si le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhan al-Saoud, a rappelé que Riyad ne signerait un accord de paix avec Israël qu’à la seule condition que celui-ci aboutisse à un État palestinien dans la dignité et une relative souveraineté pour les Palestiniens, on peut penser qu’une fois le moment opportun venu, les autorités saoudiennes sacrifieront elles aussi les Palestiniens et leur cause pour un hypothétique gain national.

    Ce n’est donc qu’une question de temps avant que l’Arabie saoudite n’officialise elle aussi ses relations avec Israël.
    (...).

    Trahisons politiques marocaines

    Si cette annonce représente une étape géopolitique régionale majeure, elle ne doit pas occulter les liens étroits qu’entretiennent depuis des décennies le Maroc et Israël.

    Il est important de rappeler que la débâcle des troupes militaires arabes lors de la guerre des Six jours en 1967 est, entre autres, due à la trahison d’un des leurs, le roi du Maroc Hassan II. En effet, dès 1965, ce dernier enregistrait le contenu de la réunion qui se tenait dans un grand hôtel de Casablanca avec ses « frères » arabes sur la stratégie à emprunter vis-à-vis d’Israël.

    Selon The Times of Israel, le plan initial du roi du Maroc était de loger, à l’étage supérieur où se tenait la réunion, des membres du Shin Bet (service de sécurité intérieure israélien) et du Mossad présents dans le cadre de l’opération The birds afin qu’ils puissent eux-mêmes enregistrer l’entière conversation.

    Hassan II se ravisa toutefois au dernier moment de peur que les Israéliens ne fussent démasqués-.

    MEE (extraits)
Chargement...
X