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Air Algérie, DEMS : les aberrations de la bureaucratie algérienne

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  • Air Algérie, DEMS : les aberrations de la bureaucratie algérienne

    Société Par: Riyad Hamadi 17 Déc. 2020 à 09:56

    C’est à peine croyable, mais cela relève bien de la triste réalité. Au moment où des milliers d’Algériens sont bloqués à l’étranger depuis le début de la pandémie de Covid-19 et sont prêts à tout donner pour pouvoir regagner leurs foyers, des avions d’Air Algérie, mobilisés pour les besoins de l’opération de rapatriement, se permettent de rentrer avec des sièges vides.

    C’est un parlementaire qui dénonce l’aberration. Noureddine Belmeddah, député de la communauté nationale établie à l’étranger, en a fait part au Premier ministre.

    « Un processus compliqué et long et pas pratique qui a conduit à des situations où des avions d’Air Algérie rentrent à Alger avec un nombre considérable de sièges vides, bien que la demande soit importante », écrit-il dans une lettre à Abdelaziz Djerad.

    Le député a bien mis le doigt sur la source du problème. « Un processus compliqué, long et pas pratique ». Autrement dit, le sempiternel problème des tracasseries et lenteurs bureaucratiques qui, hélas, ne se limitent pas à cette opération conjoncturelle.

    Rentrer au pays quand on est en voyage à l’étranger, même en temps de crise sanitaire et de suspension des liaisons aériennes, devait relever de la simple formalité tant que des vols de rapatriement sont organisés.

    S’inscrire sur une liste au niveau du consulat ou du bureau de liaison de la compagnie aérienne, payer son billet, présenter un document de voyage valide et accessoirement les résultats d’un test PCR, c’est à cela qu’aurait dû raisonnablement se limiter la procédure.

    Or, les choses sont bien plus compliquées, selon le même député qui dénonce « un circuit tentaculaire » : introduire des demandes d’autorisation de retour au niveau des consulats qui les transmettent au ministère des Affaires étrangères à Alger et qui, à son tour, les transmet au ministère de l’Intérieur auquel revient le dernier mot.

    Vols de rapatriement d’Air Algérie : l’établissement des listes pose problème

    Autrement dit, c’est à ce niveau qu’on décide qu’un prétendant ouvre-droit ou non au rapatriement suivant les critères établis. S’il est compréhensible qu’une telle procédure soit mise en place à cause de tentatives d’infiltration d’éléments qui ne feraient pas partie de la catégorie de citoyens dont le retour est absolument nécessaire, il est inacceptable que des avions rentrent avec des sièges vides au moment où des Algériens piégés à l’étranger par la pandémie vivent dans des conditions difficiles, risquent de perdre leur emploi où leurs études et restent éloignés de leurs familles pendant de longs mois.

    Un fléau qui freine la marche du pays

    Cette complication d’une opération pourtant simple par la multiplication des intervenants et des étapes bureaucratiques n’est pas propre au rapatriement.

    La bureaucratie est un fléau qui freine tout le pays dans sa marche, cela de l’aveu même des différents gouvernements qui se succèdent et qui, tous, ont fait de la lutte contre le phénomène une priorité, sans que les choses changent sensiblement.

    Que l’on soit opérateur économique, étudiant ou simple citoyen, on est confronté quotidiennement aux embûches, parfois aberrantes, de la machine bureaucratique.

    Il ne s’agit pas de nier que des avancées ont été effectuées grâce à la numérisation, comme la possibilité de se faire délivrer à distance certains documents d’état civil, de justice ou autres, mais quand on exige une photocopie légalisée pour une carte d’identité censée être biométrique, il n’est pas exagéré de parler d’aberration.

    Ou encore quand un postulant à un recrutement est tenu de fournir un tas de paperasse qui lui coûte du temps et de l’argent, ainsi qu’à l’administration, alors que son diplôme peut suffire pour passer le concours et compléter son dossier s’il est retenu.

    Examen DEMS : un nouveau dossier administratif à fournir

    La bureaucratie touche tous les secteurs. Aucun n’est épargné. Les responsables algériens aiment la paperasse. Dans la santé, des résidents en médecine ont dû fournir un dossier administratif (certificat de résidence et extrait de l’acte de naissance) pour passer l’examen de DEMS alors qu’ils poursuivent leurs études de médecine depuis des années.

    Logiquement, l’administration a les dossiers de tous les étudiants et résidents en médecine, pourquoi en demander un nouveau dossier pour l’examen DEMS ? Une carte d’identité aurait suffi largement aux résidents, qui étaient obligés de courir d’administration en administration pour constituer un nouveau dossier administratif, au lieu de se préparer à leur examen, dans la sérénité.

    A l’administration des Impôts, les aberrations ne manquent pas non plus. Comme par exemple demander de légaliser à la mairie un document établi par le responsable d’une entreprise qui a pignon sur rue.

    La bureaucratie tatillonne à l’algérienne ne constitue pas seulement une source de stress et de préoccupation pour les citoyens, elle a un coût économique colossal. Les retards de l’administration algérienne obligent les citoyens à perdre un temps précieux pour constituer des dossiers administratifs, souvent inutiles, et les entreprises à recruter spécialement des agents pour s’occuper des démarches administratives, sans compter l’énorme consommation de papier destiné à l’impression, et qui est importé en devises fortes.

    Et bien sûr qui dit bureaucratie, dit corruption et favoritisme, des fléaux qui ravagent la société algérienne. Devant les tribunaux, beaucoup d’affaires de corruption sont jugées quotidiennement et, dans bien des cas, le recours à ce procédé délictuel naît des entraves bureaucratiques qui se dressent devant les opérateurs.

    L’Algérie gagnerait à faire de la lutte contre la bureaucratie une priorité pour faciliter la vie à ses citoyens et favoriser la relance de l’économie par l’investissement productif. C’est surtout un moyen efficace pour lutter en amont contre la corruption dont on parle tant.

    TSA

  • #2
    selon le même député qui dénonce « un circuit tentaculaire » : introduire des demandes d’autorisation de retour au niveau des consulats qui les transmettent au ministère des Affaires étrangères à Alger et qui, à son tour, les transmet au ministère de l’Intérieur auquel revient le dernier mot.
    L'Algérie nouvelle !

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    • #3
      Or, les choses sont bien plus compliquées, selon le même député qui dénonce « un circuit tentaculaire » : introduire des demandes d’autorisation de retour au niveau des consulats qui les transmettent au ministère des Affaires étrangères à Alger et qui, à son tour, les transmet au ministère de l’Intérieur auquel revient le dernier mot.
      si au moins c'était vrai que les demandes se font au niveau des consulats. Mis à part les résidents temporaires inscrits auprès des services consulaires, les autres résidents permanents et binationaux doivent faire leurs demandes directement auprès du ministère de l'intérieurs...par quel biais, baaah , si on se fie à ce qui a été déclaré, le seul moyen proposé, c'est de trouver quelqu'un sur place pour le faire pour vous...auprès de quel service ? ..bah, il faut aller sur place et demander au 3assas, parce personne ne sait encore ou se font les demandes.


      je dis ça, mais les connaissant, wellah je suis sure qu'ils sont capable de demander que la demande soit déposée, en personne, auprès du ministère par le concernée lol
      Dernière modification par sammy, 18 décembre 2020, 03h07.

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      • #4
        les autres résidents permanents et binationaux doivent faire leurs demandes directement auprès du ministère de l'intérieurs..
        ils viennent faire quoi eux dans cette histoire ce la ?? on parle de rapatriement d'algériens coincés en france.....
        tu tombe je tombe car mane e mane
        après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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        • #5
          depuis des années, l'état fait des annonces pour la modernisation, simplification ou digitalisation de l'administration, mais quand vient l moment de prendre des décisions, c'est tout a fait le contraire qui se produit. On a l'impression qu'il n y a aucune coordination et chacun fait ce qu,il veut (ou ce qu'il peut). il est temps que les ministres et les administrateurs se parlent et alignent leuts actions sur une vision (s'il y en a biensure)

          à titre d'exemple, récement, dans le domaine de l,habitat, il y a eu le nouveau décret portant le n 20-342 modifie et complète certaines dispositions du décret exécutif n 15-19 du 25 janvier 2015. Ce decret stipule que les chefs d'APC divent transmettre sept (7) copies au service de l,état. Pourquoi 7 copies ?

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          • #6
            Alors là pas de doutes, le millefeuille administratif, c'est bien l'héritage de la France
            Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
            Mahomet

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            • #7
              La plupart, si ce n'est la totalité, ont été déjà rapatriés depuis belle lurette, suite à des centaines de vols/navires de rapatriement depuis Mars 2020, d’où les sièges vides, sauf ceux qui ne voulaient pas rentrer. Je ne comprends pas pourquoi on continue de programmer ces vols.

              Ceux qui veulent aller en Algérie et n’arrêtent pas d’harceler les Consulats, ce sont les résidents à l’étranger.

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              • #8
                c'est bien l'héritage de la France

                Et fait partie de la mission civilisatrice de la mère patrie , paperasse , bâtons dans les roues , mais aussi interventionnisme , clientélisme , passe droits et j'en passe .

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                • #9
                  @ Arhas paperasse , bâtons dans les roues , mais aussi interventionnisme , clientélisme , passe droits et j'en passe

                  paperasse, batons dans les roues d'accord, clientélisme oui mais surtout au niveau municipal (cf les subventions accordées à des associations confessionnelles) passe droits de moins en moins car ça fait des vagues depuis un bout de temps
                  Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
                  Mahomet

                  Commentaire


                  • #10
                    il est inacceptable que des avions rentrent avec des sièges vides au moment où des Algériens piégés
                    Ces vols ont juste été programmés pour emmener les enfants de la nomenklatura faire leurs emplettes et passer les fêtes de fin d'année fi frança.
                    Les autres les" gueux "coincés en France et désireux rentrer au pays n'ont qu'à prendre leurs mal en patience.
                    Air couscous par ces temps de covid est au service de la nomenklatura.
                    cqfd
                    J'ai appris que le courage n 'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. Nelson Mandela

                    Commentaire


                    • #11
                      a plupart, si ce n'est la totalité, ont été déjà rapatriés depuis belle lurette, suite à des centaines de vols/navires de rapatriement depuis Mars 2020, d’où les sièges vides, sauf ceux qui ne voulaient pas rentrer. Je ne comprends pas pourquoi on continue de programmer ces vols.

                      Ceux qui veulent aller en Algérie et n’arrêtent pas d’harceler les Consulats, ce sont les résidents à l’étranger.
                      Et puis?
                      Vous connaissez, vous, un autre pays, membre de la societe des nations, qui interdit a ses citoyens residents a l'etranger de rentrer dans leur pays d'origine?

                      Yakhi 3aqlia, yakhi.
                      Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

                      Commentaire


                      • #12
                        Gedesmon

                        cf les subventions accordées à des associations confessionnelles

                        Peux tu développer , je ne vois pas le rapport avec la bureaucratie , et c'est quoi ces associations confessionnelles ?

                        Commentaire


                        • #13
                          Envoyé par emyou
                          Et puis?
                          Vous connaissez, vous, un autre pays, membre de la societe des nations, qui interdit a ses citoyens residents a l'etranger de rentrer dans leur pays d'origine?

                          Yakhi 3aqlia, yakhi.
                          Le Covid 19 nous a été importé par "un citoyen résident à l’étranger, rentré dans son pays d'origine" pour célébrer un mariage, la suite on la connait, il a décimé la ville de Blida, sa propre famille et propagé le virus dans tout le pays. Connaissant les faibles capacités sanitaires de l'Algérie, on a pas les moyens pour faire face à une flambée similaire à ce qui se passe en Europe, la fermeture des frontières est justifiée, pour le bien commun de tous.

                          P.S. :
                          La société des nations n'existe plus, au passage, dissoute en 1946.

                          Commentaire


                          • #14
                            hi tracks

                            ils viennent faire quoi eux dans cette histoire ce la ?? on parle de rapatriement d'algériens coincés en france.....
                            les visiteurs coincés y'en a presque plus, ou ne demandent pas à rentrer, ce sont les autres qui cherchent ou on besoin de rentrer. On peut avoir le statut de résident ou la citoyenneté d'un autre pays et faire la navette ou travailler dans les deux pays voir être résident de son pays d'origine, certains ont laissé femme et enfants en Algérie, et d'autres ont besoin de rentrer pour un moyen/long séjour et ne peuvent pas le faire sauf autorisation expresse du ministère de l'intérieur, ce qui est incroyable de devoir avoir une sorte de visa pour entrer dans son propre pays !!

                            La ou je suis , les citoyens, les résidents et leurs parents directs sont exclus des restrictions de voyage, qui ne sont appliqués qu'aux visiteurs étrangers, qui doivent justifier les motifs de leur voyage.

                            Bref, ON NE VEUT PLUS ENTENDRE PARLER DE CES VOLS DE "RAPATRIEMENT"...ON VEUT RENTRER CHEZ NOUS YA KLAB


                            Le Covid 19 nous a été importé par "un citoyen résident à l’étranger, rentré dans son pays d'origine" pour célébrer un mariage, la suite on la connait, il a décimé la ville de Blida, sa propre famille et propagé le virus dans tout le pays. Connaissant les faibles capacités sanitaires de l'Algérie, on a pas les moyens pour faire face à une flambée similaire à ce qui se passe en Europe, la fermeture des frontières est justifiée, pour le bien commun de tous.
                            la situation n'est plus la meme, à l'époque on ne connaissait pas l'existence du virus et des risques de contamination. Aujourd"hui, le pcr et les tests rapide et un examen clinique ou du moins une mesure de la température avant l'embarquement et après débarquement sont largement suffisant pour éliminer tout risque d'importation de nouveaux cas. Si on rajoute à cela un plan de confinement de 15 jours (avec visite surprise par les policiers du quartier), ça devrait etre laaargement suffisant pour reprendre les vols sans risque.

                            personnellement je serais preste à signer un engagement de ne pas aller me soigner à l’hôpital en cas de contamination ( toute façon y'a pas de place)
                            Dernière modification par sammy, 19 décembre 2020, 00h58.

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