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Le Maroc et le Polisario crient victoire

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  • Le Maroc et le Polisario crient victoire

    Le Maroc et le Polisario ont des lectures différentes de la résolution 1754 du Conseil de sécurité de l’ONU et chacune des parties en conflit s’estime renforcée.
    jeudi 3 mai 2007.

    Des sahraouis du Polisario dénoncent le Maroc (JPEG) Une résolution qui fera perdre du temps à la région et gagner du temps au Maroc. Une résolution qui, peut-être, ne répond pas aux exigences mais qui fait quand même le jeu du trône qui semble justement miser sur le temps pour user et venir à bout de la volonté libératrice sahraouie. Car, en vérité, les Sahraouis s’étaient autodéterminés il y a bientôt trente-quatre ans, lorsque, le 20 mai 1973, ils déclenchèrent leur guerre d’indépendance contre l’occupant... espagnol. Ils s’étaient déterminés aussi, lorsque, après la trahison madrilène, ils n’hésitèrent pas une seconde à s’opposer de manière légendaire à la double invasion des armées de Mauritanie et du Maroc.

    Un peuple qui n’a en guise de moyens que sa volonté mais qui se paye le luxe de mettre deux armées en échec, de proclamer un Etat, de le maintenir et de le renforcer en exil, ne peut que vivre indépendant, souverain sur son sol. Une vérité qui, pourtant, crève les yeux, mais que Rabat refuse de voir même. Pour l’instant du moins, même s’il se doute que briser la volonté sahraouie est une utopie. Le 20 mai prochain, l’intifada sahraouie dans les territoires occupés sahraouis commémorera ses deux ans. Car les Sahraouis qui vivent dans la partie du Sahara occidental sous le contrôle du Maroc ne se croisent pas les bras et persévèrent dans leur lutte contre la présence coloniale marocaine.

    Une lutte conduite jusqu’à présent pacifiquement, malgré la répression sauvage des divers corps marocains de sécurité sur place. Les manifestations des nationalistes sahraouis ne se limitent plus au territoire du Sahara occidental mais s’étendent aux villes du sud du Maroc et dans ses universités du Nord. Le CORCAS pèse-t-il aujourd’hui dans la balance plus que n’avait pesé, hier, le Morehob, l’autre créature fantoche ? Le CORCAS, l’autre « assimilationniste », comme dirait Belaïd Abdesslam, oserait-il se revendiquer du mouvement du 20 mai 1973 ? Est-il libre de commémorer librement cette date pourtant marquante dans l’histoire de la Saguia El-Hamra wa Wadi Edhahab ? Né comme le Morehob, il finira comme le Morehob.
    Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)
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