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MEZIANE ALI 19 DÉCEMBRE 2020
«Le pic des contaminations de la seconde vague de la pandémie semble avoir été dépassé dans beaucoup de régions, et la demande pétrolière en Asie, notamment en Chine et en Inde, continue à évoluer de manière favorable», a soutenu le ministre de l’Energie.
Une hausse de 12% des exportations nationales en hydrocarbures en 2021, avec un volume total atteignant les 92 millions de tonnes équivalent pétrole (tep).
Ce sont les prévisions annoncées mercredi dernier par le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, qui a accordé un entretien à l’agence de presse Bloomberg, dont l’APS a diffusé de large extraits.
Selon lui, «pour l’année 2021, une production primaire d’hydrocarbures attendue de près de 188 millions de TEP et un niveau d’export de l’ordre de 92 millions de TEP, en hausse de 12% par rapport à 2020».
Concernant le pétrole brut, il a indiqué qu’en fonction de l’application du quota OPEP+, la production sera d’environ 912 000 barils/jour, ce qui amènera à exporter, après satisfaction du marché national, autour de 30 millions de tonnes en 2021, le tiers (1/3) des exportations totales des hydrocarbures.
Pour le gaz naturel, M. Attar a affirmé que «le niveau d’exportation pour l’année 2021 s’élèvera à 51 milliards de mètres cubes (m3), dont 37 milliards de m3 par gazoducs et 14 milliards de m3 sous forme de GNL.
La production nationale des hydrocarbures, faut-il rappeler, a enregistré une baisse de 10% entre janvier et septembre 2020 par rapport à la même période en 2019, atteignant ainsi les 103 millions TEP, tandis que le volume des exportations a enregistré une baisse de 14%.
Le ministre est, par ailleurs, revenu sur les mesures prises pour réduire les effets économiques de la Covid-19. Selon lui, ces mesures englobent notamment la réduction de la production du pétrole brut en conformité avec l’accord OPEP+.
Plan d’action
Le groupe Sonatrach, a-t-il expliqué, a mis en place un plan d’action pour faire face à cette situation. Il s’articule autour de plusieurs points, dont la révision à la baisse du programme d’investissement et du budget d’exploitation de l’année 2020 de 35% et de 13% respectivement.
La compagnie nationale, a ajouté le ministre, a également tenu des discussions permanentes avec les clients de l’entreprise sur l’évolution du marché et l’impact de la crise sanitaire, aboutissant à des accords sur des réajustements de volumes et de prix pour l’année 2020 dans un cadre de partenariat gagnant-gagnant à long terme. «Ceci, a-t-il déclaré, a permis à Sonatrach de préserver ses parts de marché dans un contexte particulier et de renforcer ses relations avec ses clients».
Parlant des perspectives et du plan du secteur de l’énergie pour 2021, Abdelmadjid Attar a soutenu qu’en tenant compte d’une reprise progressive de la demande mondiale, les priorités de Sonatrach se résument autour de la mise en production des projets gaziers en cours de réalisation, permettant d’augmenter les volumes de gaz à l’export d’environ 10 milliards de m3 pour l’année 2021. Pour le pétrole brut, la compagnie nationale «poursuivra l’application des accords de l’OPEP+ afin de stabiliser les prix sur le marché mondial».
Il sera aussi question, dit-il, du lancement des travaux de nouveaux projets dans l’amont et dans le raffinage, qui permettront à moyen terme des apports additionnels en production (plus de 30 millions TEP) et une capacité supplémentaire de raffinage qui proviendra essentiellement de la nouvelle raffinerie de pétrole de Hassi Messaoud, d’une capacité annuelle de 5 millions de tonnes, et de l’unité de craquage de fuel de 5 millions de tonnes par an pour la production du gasoil au niveau de la raffinerie de Skikda.
Le groupe Sonatrach procédera aussi à l’adaptation de l’outil de raffinage actuel, notamment pour produire des volumes supplémentaires d’essences à partir de 2021, à travers l’ajustement de la qualité d’essence produite par nos raffineries et la suppression définitive du plomb.
«Cette adaptation permettra de satisfaire totalement les besoins du marché national en essences et d’en exporter le surplus», a expliqué le ministre qui met en perspective «l’amélioration de la capacité financière de l’entreprise en poursuivant l’effort de réduction des coûts et d’optimisation de portefeuille d’investissement».
Abdelmadjid Attar table sur le renforcement des parts de marché, notamment en gaz naturel, en s’appuyant sur les capacités d’export dont dispose Sonatrach à travers les trois gazoducs vers l’Europe, les quatre complexes GNL et la flotte de navires. La flexibilité GN/GNL permet, selon lui, également de «réduire l’impact de fluctuation des prix sur le marché».
Concernant les textes d’application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, M. Attar a indiqué qu’en plus des 25 textes finalisés, 6 autres seront pratiquement fin prêts avant la fin 2020 et les 7 restants le seront au début de 2021. S’agissant de la situation du marché pétrolier en 2021, le ministre s’est dit optimiste en déclarant que «si le mois de janvier est en général difficile du point de la demande pétrolière, les autres mois sont meilleurs en tenant compte de la saisonnalité».
Pour le ministre, «le pic des contaminations de la seconde vague de la pandémie semble avoir été dépassé dans beaucoup de régions, et la demande pétrolière en Asie, notamment en Chine et en Inde, continue à évoluer de manière favorable». Il situe la fourchette du prix d’un baril acceptable pour l’Algérie en 2021 entre 45-55 dollars.
ABDELMADJID ATTAR
EL WATAN
«Le pic des contaminations de la seconde vague de la pandémie semble avoir été dépassé dans beaucoup de régions, et la demande pétrolière en Asie, notamment en Chine et en Inde, continue à évoluer de manière favorable», a soutenu le ministre de l’Energie.
Une hausse de 12% des exportations nationales en hydrocarbures en 2021, avec un volume total atteignant les 92 millions de tonnes équivalent pétrole (tep).
Ce sont les prévisions annoncées mercredi dernier par le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, qui a accordé un entretien à l’agence de presse Bloomberg, dont l’APS a diffusé de large extraits.
Selon lui, «pour l’année 2021, une production primaire d’hydrocarbures attendue de près de 188 millions de TEP et un niveau d’export de l’ordre de 92 millions de TEP, en hausse de 12% par rapport à 2020».
Concernant le pétrole brut, il a indiqué qu’en fonction de l’application du quota OPEP+, la production sera d’environ 912 000 barils/jour, ce qui amènera à exporter, après satisfaction du marché national, autour de 30 millions de tonnes en 2021, le tiers (1/3) des exportations totales des hydrocarbures.
Pour le gaz naturel, M. Attar a affirmé que «le niveau d’exportation pour l’année 2021 s’élèvera à 51 milliards de mètres cubes (m3), dont 37 milliards de m3 par gazoducs et 14 milliards de m3 sous forme de GNL.
La production nationale des hydrocarbures, faut-il rappeler, a enregistré une baisse de 10% entre janvier et septembre 2020 par rapport à la même période en 2019, atteignant ainsi les 103 millions TEP, tandis que le volume des exportations a enregistré une baisse de 14%.
Le ministre est, par ailleurs, revenu sur les mesures prises pour réduire les effets économiques de la Covid-19. Selon lui, ces mesures englobent notamment la réduction de la production du pétrole brut en conformité avec l’accord OPEP+.
Plan d’action
Le groupe Sonatrach, a-t-il expliqué, a mis en place un plan d’action pour faire face à cette situation. Il s’articule autour de plusieurs points, dont la révision à la baisse du programme d’investissement et du budget d’exploitation de l’année 2020 de 35% et de 13% respectivement.
La compagnie nationale, a ajouté le ministre, a également tenu des discussions permanentes avec les clients de l’entreprise sur l’évolution du marché et l’impact de la crise sanitaire, aboutissant à des accords sur des réajustements de volumes et de prix pour l’année 2020 dans un cadre de partenariat gagnant-gagnant à long terme. «Ceci, a-t-il déclaré, a permis à Sonatrach de préserver ses parts de marché dans un contexte particulier et de renforcer ses relations avec ses clients».
Parlant des perspectives et du plan du secteur de l’énergie pour 2021, Abdelmadjid Attar a soutenu qu’en tenant compte d’une reprise progressive de la demande mondiale, les priorités de Sonatrach se résument autour de la mise en production des projets gaziers en cours de réalisation, permettant d’augmenter les volumes de gaz à l’export d’environ 10 milliards de m3 pour l’année 2021. Pour le pétrole brut, la compagnie nationale «poursuivra l’application des accords de l’OPEP+ afin de stabiliser les prix sur le marché mondial».
Il sera aussi question, dit-il, du lancement des travaux de nouveaux projets dans l’amont et dans le raffinage, qui permettront à moyen terme des apports additionnels en production (plus de 30 millions TEP) et une capacité supplémentaire de raffinage qui proviendra essentiellement de la nouvelle raffinerie de pétrole de Hassi Messaoud, d’une capacité annuelle de 5 millions de tonnes, et de l’unité de craquage de fuel de 5 millions de tonnes par an pour la production du gasoil au niveau de la raffinerie de Skikda.
Le groupe Sonatrach procédera aussi à l’adaptation de l’outil de raffinage actuel, notamment pour produire des volumes supplémentaires d’essences à partir de 2021, à travers l’ajustement de la qualité d’essence produite par nos raffineries et la suppression définitive du plomb.
«Cette adaptation permettra de satisfaire totalement les besoins du marché national en essences et d’en exporter le surplus», a expliqué le ministre qui met en perspective «l’amélioration de la capacité financière de l’entreprise en poursuivant l’effort de réduction des coûts et d’optimisation de portefeuille d’investissement».
Abdelmadjid Attar table sur le renforcement des parts de marché, notamment en gaz naturel, en s’appuyant sur les capacités d’export dont dispose Sonatrach à travers les trois gazoducs vers l’Europe, les quatre complexes GNL et la flotte de navires. La flexibilité GN/GNL permet, selon lui, également de «réduire l’impact de fluctuation des prix sur le marché».
Concernant les textes d’application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, M. Attar a indiqué qu’en plus des 25 textes finalisés, 6 autres seront pratiquement fin prêts avant la fin 2020 et les 7 restants le seront au début de 2021. S’agissant de la situation du marché pétrolier en 2021, le ministre s’est dit optimiste en déclarant que «si le mois de janvier est en général difficile du point de la demande pétrolière, les autres mois sont meilleurs en tenant compte de la saisonnalité».
Pour le ministre, «le pic des contaminations de la seconde vague de la pandémie semble avoir été dépassé dans beaucoup de régions, et la demande pétrolière en Asie, notamment en Chine et en Inde, continue à évoluer de manière favorable». Il situe la fourchette du prix d’un baril acceptable pour l’Algérie en 2021 entre 45-55 dollars.
ABDELMADJID ATTAR
EL WATAN
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