décembre 22, 2020 -
Moncef Marzouki et Rached Ghannouchi, deux vassaux de Doha. D. R.
Par Ahmed Bensaada – La récente ressuscitation politique de l’ancien président tunisien en a surpris plus d’un, non seulement par la piètre teneur de son propos mais, surtout, par son insolente immixtion dans les affaires d’autrui. On a ainsi eu droit à Marzouki l’insipide écrivain collabo, Marzouki le pitoyable orateur et Marzouki le médiocre analyste, une triple punition pour les personnes qui ont suivi ses errances cogitatives.
Moncef Marzouki est, en effet, le préfacier du livre commandité par le mouvement Rachad en réponse au mien (Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien ?). Cette ostensible collaboration avec une organisation accusée d’avoir des liens avec la nébuleuse islamiste, et dont l’hyperactivité au sein du Hirak n’est plus à démontrer, met en lumière deux aspects importants. Primo, Marzouki étant lui-même un islamiste avéré, sa contribution à ce travail de pure propagande confirme la nature internationale de l’entité Rachad et du rôle nocif de son internationalisme dans le Hirak. Secundo, elle montre que la «printanisation» de l’Algérie est le but recherché par Rachad et son auteur fétiche. On peut s’en rendre compte en lisant la préface du livre de Rachad. Marzouki y écrit : «Après la première vague du Printemps arabe en Tunisie, en Libye, au Yémen, en Egypte et en Syrie, et malgré les revers et ce que certains ont pris pour des leçons, la deuxième vague est survenue au Soudan, en Algérie, en Irak et au Liban.»
Ainsi, selon Marzouki – et, bien entendu, Rachad –, l’Algérie vit actuellement une deuxième vague de printanisation touchant les pays arabes «rescapés» de la première. Une fatalité concoctée d’après les grimoires d’officines bien connues. Et quand on sait quelle a été la conséquence de cette saison funeste sur la plupart de ces pays, on imagine les images de chaos qui doivent faire saliver Marzouki et ses «rachadiens».
Des villes complètement détruites, des citoyens décimés par centaines de milliers, des réfugiés fuyant la terreur par millions et des rêves évaporés à jamais. Même dans le cas de la Tunisie, il est difficile de comprendre cette propension à idéaliser sa situation. Il est vrai que la condition des libertés démocratiques s’est nettement améliorée. Malgré cela, les observateurs (surtout occidentaux) sont unanimes sur son insuccès, dix ans après la disparition de feu Mohamed Bouazizi. Et les titres des journaux soulignant cet anniversaire sont éloquents : The Guardian (GB): «’He ruined us’: 10 years on, Tunisians curse man who sparked Arab spring» («Il nous a ruinés» : 10 ans plus tard, les Tunisiens maudissent l’homme qui a déclenché le printemps arabe) ; Le Temps (CH) : «Mohamed Bouazizi, le héros maudit de Sidi Bouzid» ; Le Figaro (FR) : «Dix ans après, le goût amer des Printemps arabes» ; Tunisie Numérique (TN) : «Le Monde : techniquement, la Tunisie est quasiment en faillite !», etc.
On constate que ceux-là mêmes qui soutenaient et applaudissaient les «printemps» arabes se rendent compte – un peu trop tard – de leur erreur. Et à quel prix ! Dans le cas tunisien, on peut y ajouter certaines particularités «post-révolution» : la sidérante participation au jihadisme international (premier pourvoyeur de terroristes dans le monde en 2015), l’odieux «jihad al-nikah», le phénomène des harragas , etc.
Alors, au lieu de s’occuper des affaires algériennes, Marzouki devrait plutôt s’intéresser à son pays et mettre ses «immenses» talents au service de son peuple. A moins que le surnom de «Tartour» (pantin) dont il a été affublé par les Tunisiens ne le disqualifie complètement.
Marzouki s’est aussi fait remarquer par sa position anti-algérienne dans le dossier du Sahara Occidental. Une attaque féroce et hostile qui corrobore son rôle collaborationniste dans le Hirak. Il est inutile de discuter plus longuement ce dernier point puisque le professeur Chitour s’en est chargé de manière académique en dressant un tableau peu reluisant du Tartour tuniso-rachadien.
Marzouki ennemi de l’Algérie ? Son rôle dans le Hirak et la virulence de ses récentes sorties médiatiques tendent à le confirmer.
Il est cependant intéressant de noter que cette rencontre, qui a permis à Marzouki de verser tout son venin sur l’Algérie, a été organisée par Shoaa for Human Rights Ltd. Cette ONG récemment incorporée à Londres est présidée par l’Algérien Rachid Aouine. D’après les journaux de l’époque, Ouine est un ancien douanier «abusivement licencié», qui s’est métamorphosé en militant des droits de l’Homme. Après avoir eu maille à partir avec la justice algérienne, il a été défendu par Al-Karama, fondation proche du mouvement Rachad. Il s’est exilé par la suite à Londres où il continue ses activités droit-de-l’hommistes par le biais de cette nouvelle ONG.
Cela explique pourquoi on retrouve Marzouki chez Rachad et chez Shoaa for Human Rights Ltd. Mais cela n’expliquera jamais pourquoi des Algériens qui prétendent défendre leur pays permettent à un étranger de cracher sur l’Algérie.
On se serait contenté d’un seul tartour (fanfaron) produit par notre pays voisin, mais voilà qu’un second fait surface, comme par enchantement. Il s’agit d’Ahmed Ounaies, un ancien ministre des Affaires étrangères de la Tunisie, membre du gouvernement Ghannouchi II. Ce monsieur s’était fait remarquer par ses éloges à l’égard de Michèle Alliot-Marie, son homologue française, celle-là même qui avait proposé «le savoir-faire» des forces de sécurité françaises pour mater la «révolution du Jasmin». Ses propos avaient à l’époque soulevé l’ire des fonctionnaires de son ministère qui l’avaient chahutée et poussée à la démission. Il ne resta finalement à son poste que… 25 jours ! Et c’est ce «grand» diplomate qui vient donner des leçons à l’Algérie, on aura tout vu !
Regardons ça de près. Dans une virulente interview sur IFMTV, il accusa l’Algérie – qu’il désigne par «régime militaire algérien» – d’être la source de tous les maux de la région en plus de s’être accaparé frauduleusement plusieurs «centaines de kilomètres du Sahara tunisien» et d’avoir cassé l’Union du Maghreb arabe, contrairement au Maroc. Il ne se priva pas d’ajouter que la normalisation du Maroc avec l’Etat hébreu n’était pas négative et qu’elle avait été imposée par la position algérienne.
Epargnons-nous les autres inepties de cet acabit proférées par cet analyste digne du café du commerce. On doit se réjouir pour la Tunisie car c’est une chance pour elle que ce Monsieur n’ait pas fini le mois à la tête de sa diplomatie. Il aurait mené son pays dans un gouffre sans fond.
Il n’y a pas que ces deux vieux flibustiers qui ont mis leur nez dans les affaires algériennes. D’autres Tunisiens, plus jeunes et plus sournois, n’ont rien à leur envier. Et on doit encore ceci à Rachid Ouine et à sa fameuse ONG de Londres.
En effet, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, le 10 décembre 2020, Shoaa for Human Rights Ltd organisa une rencontre en-ligne ayant pour thème «La situation des droits de l’Homme en Algérie». Sur la liste des participants, on pouvait lire, entre autres : Mme Nassera Dutour, Abdelghani Badi, Messaoud Romdhani, Samir Bouaziz et Mme Zouhour Ouamara. Ces invités représentaient respectivement les organisations suivantes : CFDA (Collectif des familles de disparus en Algérie), LADDH (Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme), EuroMed Droits, RSF (Reporters sans frontières) et Article 19.
Ça ne vous rappelle rien ? Bien sûr que oui : ce sont cinq des seize organismes qui ont appuyé, dans une déclaration commune, la résolution du Parlement européen contre l’Algérie en date du 25 novembre dernier. S’il y a une chose qu’on ne peut pas leur enlever, c’est leur persévérance acharnée contre l’Algérie. Deux semaines plus tard, ils étaient déjà au boulot. Quelle énergie !
Les connexions entre ces «ONG» et les Fondations Soros et/ou les organisations américaines d’«exportation» de la démocratie ont été récemment discutées dans un article détaillé.
Parmi ces cinq ONG, les deux premières sont algériennes (financées par la NED – National Endowment for Democracy) alors que les trois autres sont internationales, bénéficient d’un statut de lobbyiste auprès de l’Union européenne (UE) et reçoivent des subventions de l’Open Society Foundations (OSF) de George Soros.
Moncef Marzouki et Rached Ghannouchi, deux vassaux de Doha. D. R.
Par Ahmed Bensaada – La récente ressuscitation politique de l’ancien président tunisien en a surpris plus d’un, non seulement par la piètre teneur de son propos mais, surtout, par son insolente immixtion dans les affaires d’autrui. On a ainsi eu droit à Marzouki l’insipide écrivain collabo, Marzouki le pitoyable orateur et Marzouki le médiocre analyste, une triple punition pour les personnes qui ont suivi ses errances cogitatives.
Moncef Marzouki est, en effet, le préfacier du livre commandité par le mouvement Rachad en réponse au mien (Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien ?). Cette ostensible collaboration avec une organisation accusée d’avoir des liens avec la nébuleuse islamiste, et dont l’hyperactivité au sein du Hirak n’est plus à démontrer, met en lumière deux aspects importants. Primo, Marzouki étant lui-même un islamiste avéré, sa contribution à ce travail de pure propagande confirme la nature internationale de l’entité Rachad et du rôle nocif de son internationalisme dans le Hirak. Secundo, elle montre que la «printanisation» de l’Algérie est le but recherché par Rachad et son auteur fétiche. On peut s’en rendre compte en lisant la préface du livre de Rachad. Marzouki y écrit : «Après la première vague du Printemps arabe en Tunisie, en Libye, au Yémen, en Egypte et en Syrie, et malgré les revers et ce que certains ont pris pour des leçons, la deuxième vague est survenue au Soudan, en Algérie, en Irak et au Liban.»
Ainsi, selon Marzouki – et, bien entendu, Rachad –, l’Algérie vit actuellement une deuxième vague de printanisation touchant les pays arabes «rescapés» de la première. Une fatalité concoctée d’après les grimoires d’officines bien connues. Et quand on sait quelle a été la conséquence de cette saison funeste sur la plupart de ces pays, on imagine les images de chaos qui doivent faire saliver Marzouki et ses «rachadiens».
Des villes complètement détruites, des citoyens décimés par centaines de milliers, des réfugiés fuyant la terreur par millions et des rêves évaporés à jamais. Même dans le cas de la Tunisie, il est difficile de comprendre cette propension à idéaliser sa situation. Il est vrai que la condition des libertés démocratiques s’est nettement améliorée. Malgré cela, les observateurs (surtout occidentaux) sont unanimes sur son insuccès, dix ans après la disparition de feu Mohamed Bouazizi. Et les titres des journaux soulignant cet anniversaire sont éloquents : The Guardian (GB): «’He ruined us’: 10 years on, Tunisians curse man who sparked Arab spring» («Il nous a ruinés» : 10 ans plus tard, les Tunisiens maudissent l’homme qui a déclenché le printemps arabe) ; Le Temps (CH) : «Mohamed Bouazizi, le héros maudit de Sidi Bouzid» ; Le Figaro (FR) : «Dix ans après, le goût amer des Printemps arabes» ; Tunisie Numérique (TN) : «Le Monde : techniquement, la Tunisie est quasiment en faillite !», etc.
On constate que ceux-là mêmes qui soutenaient et applaudissaient les «printemps» arabes se rendent compte – un peu trop tard – de leur erreur. Et à quel prix ! Dans le cas tunisien, on peut y ajouter certaines particularités «post-révolution» : la sidérante participation au jihadisme international (premier pourvoyeur de terroristes dans le monde en 2015), l’odieux «jihad al-nikah», le phénomène des harragas , etc.
Alors, au lieu de s’occuper des affaires algériennes, Marzouki devrait plutôt s’intéresser à son pays et mettre ses «immenses» talents au service de son peuple. A moins que le surnom de «Tartour» (pantin) dont il a été affublé par les Tunisiens ne le disqualifie complètement.
Marzouki s’est aussi fait remarquer par sa position anti-algérienne dans le dossier du Sahara Occidental. Une attaque féroce et hostile qui corrobore son rôle collaborationniste dans le Hirak. Il est inutile de discuter plus longuement ce dernier point puisque le professeur Chitour s’en est chargé de manière académique en dressant un tableau peu reluisant du Tartour tuniso-rachadien.
Marzouki ennemi de l’Algérie ? Son rôle dans le Hirak et la virulence de ses récentes sorties médiatiques tendent à le confirmer.
Il est cependant intéressant de noter que cette rencontre, qui a permis à Marzouki de verser tout son venin sur l’Algérie, a été organisée par Shoaa for Human Rights Ltd. Cette ONG récemment incorporée à Londres est présidée par l’Algérien Rachid Aouine. D’après les journaux de l’époque, Ouine est un ancien douanier «abusivement licencié», qui s’est métamorphosé en militant des droits de l’Homme. Après avoir eu maille à partir avec la justice algérienne, il a été défendu par Al-Karama, fondation proche du mouvement Rachad. Il s’est exilé par la suite à Londres où il continue ses activités droit-de-l’hommistes par le biais de cette nouvelle ONG.
Cela explique pourquoi on retrouve Marzouki chez Rachad et chez Shoaa for Human Rights Ltd. Mais cela n’expliquera jamais pourquoi des Algériens qui prétendent défendre leur pays permettent à un étranger de cracher sur l’Algérie.
On se serait contenté d’un seul tartour (fanfaron) produit par notre pays voisin, mais voilà qu’un second fait surface, comme par enchantement. Il s’agit d’Ahmed Ounaies, un ancien ministre des Affaires étrangères de la Tunisie, membre du gouvernement Ghannouchi II. Ce monsieur s’était fait remarquer par ses éloges à l’égard de Michèle Alliot-Marie, son homologue française, celle-là même qui avait proposé «le savoir-faire» des forces de sécurité françaises pour mater la «révolution du Jasmin». Ses propos avaient à l’époque soulevé l’ire des fonctionnaires de son ministère qui l’avaient chahutée et poussée à la démission. Il ne resta finalement à son poste que… 25 jours ! Et c’est ce «grand» diplomate qui vient donner des leçons à l’Algérie, on aura tout vu !
Regardons ça de près. Dans une virulente interview sur IFMTV, il accusa l’Algérie – qu’il désigne par «régime militaire algérien» – d’être la source de tous les maux de la région en plus de s’être accaparé frauduleusement plusieurs «centaines de kilomètres du Sahara tunisien» et d’avoir cassé l’Union du Maghreb arabe, contrairement au Maroc. Il ne se priva pas d’ajouter que la normalisation du Maroc avec l’Etat hébreu n’était pas négative et qu’elle avait été imposée par la position algérienne.
Epargnons-nous les autres inepties de cet acabit proférées par cet analyste digne du café du commerce. On doit se réjouir pour la Tunisie car c’est une chance pour elle que ce Monsieur n’ait pas fini le mois à la tête de sa diplomatie. Il aurait mené son pays dans un gouffre sans fond.
Il n’y a pas que ces deux vieux flibustiers qui ont mis leur nez dans les affaires algériennes. D’autres Tunisiens, plus jeunes et plus sournois, n’ont rien à leur envier. Et on doit encore ceci à Rachid Ouine et à sa fameuse ONG de Londres.
En effet, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, le 10 décembre 2020, Shoaa for Human Rights Ltd organisa une rencontre en-ligne ayant pour thème «La situation des droits de l’Homme en Algérie». Sur la liste des participants, on pouvait lire, entre autres : Mme Nassera Dutour, Abdelghani Badi, Messaoud Romdhani, Samir Bouaziz et Mme Zouhour Ouamara. Ces invités représentaient respectivement les organisations suivantes : CFDA (Collectif des familles de disparus en Algérie), LADDH (Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme), EuroMed Droits, RSF (Reporters sans frontières) et Article 19.
Ça ne vous rappelle rien ? Bien sûr que oui : ce sont cinq des seize organismes qui ont appuyé, dans une déclaration commune, la résolution du Parlement européen contre l’Algérie en date du 25 novembre dernier. S’il y a une chose qu’on ne peut pas leur enlever, c’est leur persévérance acharnée contre l’Algérie. Deux semaines plus tard, ils étaient déjà au boulot. Quelle énergie !
Les connexions entre ces «ONG» et les Fondations Soros et/ou les organisations américaines d’«exportation» de la démocratie ont été récemment discutées dans un article détaillé.
Parmi ces cinq ONG, les deux premières sont algériennes (financées par la NED – National Endowment for Democracy) alors que les trois autres sont internationales, bénéficient d’un statut de lobbyiste auprès de l’Union européenne (UE) et reçoivent des subventions de l’Open Society Foundations (OSF) de George Soros.
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