Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Documents exclusifs. Les coulisses secrètes du retour du général Khaled Nezzar en Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Documents exclusifs. Les coulisses secrètes du retour du général Khaled Nezzar en Algérie

    Documents exclusifs. Les coulisses secrètes du retour du général Khaled Nezzar en Algérie

    ALGERIEPART PLUS


    22 DECEMBER 2020

    Le retour de l’ex-ministre de la Défense nationale en Algérie, le général Khaled Nezzar, après un exil à l’étranger qui a duré presque une année et demie, a suscité une très vive polémique en Algérie. Mais les médias algériens ont rapporté, malheureusement, des informations totalement fausses et infondées. Algérie Part a mené une enquête pour dévoiler à ses lectrices et ses lecteurs les véritables coulisses secrètes de ce retour qui a suscité une énorme controverse.

    D’abord, le général Khaled Nezzar, l’ancien chef d’État-major de l’Armée nationale populaire de 1988 à 1990 puis ministre de la Défense nationale entre 1990 et 1993, est effectivement entré le 11 décembre 2020 en Algérie. Ceci dit, il faut savoir qu’un avion présidentiel appartenant à la flotte officielle algérienne gérée par le GLAM, le Groupe de liaisons aériennes ministérielles, a été dépêché jusqu’à Barcelone le vendredi 11 décembre à 7 H 13. A 8 H 45, le général Khaled Nezzar monte à bord du 7T-VPS, le Jet de la présidence algérienne, pour débarquer à l’aéroport militaire de Boufarik à 9 H 42. Sur place, un accueil solennel lui fut réservé par des officiers militaires de l’ANP.

    Depuis juin 2019, Khaled Nezzar s’est établi à Barcelone en Espagne pour fuir les poursuites judiciaires enclenchées à son encontre par le tribunal militaire de Blida dans le sillage de la fameuse affaire de complot contre l’Autorité de l’Etat et de l’Etat-Major de l’ANP impliquant Saïd Bouteflika, les généraux à la retraite Toufik et Tartag ainsi que Louisa Hanoune.

    Le 6 août 2019, le tribunal militaire de Blida a émis des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de Khaled Nezzar, de son fils Lotfi et de Farid Benhamdine, un homme d’affaires proche de Khaled Nezzar. Ils sont accusés de complot contre l’Autorité de l’Etat et de l’Etat-Major de l’ANP. Rappelons que le procès a eu lieu le 23 septembre en l’absence de Khaled Nezzar, de son fils Lotfi Nezzar et de Farid Benhamdine. Considérés en état de fuite, le tribunal militaire de Blida a prononcé une peine de 20 ans de prison à leur encontre.

    Le 18 novembre dernier, coup de théâtre dans cette affaire car la Cour Suprême a décidé d’annuler les premiers jugements rendus par le tribunal militaire de Blida, dans l’affaire des deux ex-patrons du renseignement, Mohamed Mediène, dit Toufik, et Bachir Tartag, la SG du PT Louisa Hanoune, et l’ex conseiller à la Présidence de la République, Saïd Bouteflika, et de reprogrammer le procès toujours à la Cour militaire de Blida, avec cependant une nouvelle composante d’officiers magistrats. Jusqu’à aujourd’hui, la date de de nouveau procès n’a pas été fixée. Khaled Nezzar est également directement concerné par ce nouveau procès.

    Cependant, nous avons appris au cours de nos investigations que le général algérien à la retraite n’a jamais été inquiété particulièrement par le mandat d’arrêt international qui a été délivré à son encontre par le tribunal militaire de Blida. Et son retour en Algérie n’a absolument aucun lien avec cette affaire qui devra aboutir, selon plusieurs sources concordantes, à l’acquittement de tous ses acteurs puisque le principal instigateur de cette affaire rocambolesque, le défunt Chef d’Etat-Major de l’ANP Ahmed Gaid Salah, n’est plus de ce monde.

    Khaled Nezzar faisait l’objet d’un autre mandat d’arrêt international qui a été émis à son encontre par le tribunal civil de Sidi M’hamed à la suite d’une affaire de blanchiment d’argent dont l’instruction judiciaire avait commencé le 22 août 2019. Ce dossier a été initié officiellement par l’OCRC, à savoir l’Office Central de Répression de la Corruption.

    L’enquête a porté officiellement sur la supposée exploitation du réseau de télécommunications de la société privée SLC, le premier fournisseur d’accès à Internet WiMAX en Algérie jusqu’à la cessation de ses activités le 22 août 2019, sans autorisation. Cette enquête a débuté également à la suite d’une plainte déposée par L’Autorité de régulation de la Poste et des communications électroniques (ARPCE), le gendarme des télécoms en Algérie, devant le Procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs. Cette plainte a été instruite par la police judiciaire algérienne qui avait auditionné les représentants de SLC et DIVONA, une autre société appartenant à la famille Nezzar, le 17/07/2019 concernant l’infraction à l’article 172 alinéa 2 de la loi 18-04 modifiant la loi 2000-03 règlementant le secteur des postes et des télécommunications. Il faut savoir que le général à la retraite Khaled Nezzar est le Président du Conseil d’Administration de SLC.

    Ains, l’enquête de l’OCRC se base sur la même plainte déposée le 01/07/2019 devant le Procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Rais. En résumé, l’enquête de l’OCRC a abouti à l’inculpation de Khaled Nezzar pour blanchiment de capitaux à travers le déploiement non-autorisé d’un réseau de télécommunication. Le dossier fut ensuite transmis au tribunal de Sidi M’hamed qui a décidé de lancer un mandat d’arrêt international. Or, cette fois-ci, la justice algérienne va agir concrètement et va saisir le 09 février 2020 les autorités judiciaires espagnoles pour leur demander d’extrader officiellement vers l’Algérie le général à la retraite Khaled Nezzar afin qu’il soit jugé pour ses crimes devant le tribunal de Sidi M’hamed.

    A ce moment-là, comme le démontre le document exclusif obtenu au cours de nos investigations, la justice espagnole ouvre une enquête et notifie officiellement le 20 octobre 2020 à Khaled Nezzar qu’il fait l’objet officiellement d’une demande officielle d’extradition formulée par les autorités algériennes. Le général algérien refuse de se soumettre à cette notification d’extradition et réclame un recours devant les instances de la justice espagnole. Le dossier est entre les mains de l’Audience Nationale, le plus puissant organe juridictionnel de toute l’Espagne qui a son siège à Madrid.

    C’est un organe juridictionnel unique en Espagne avec juridiction sur l’ensemble du territoire national, ce qui constitue un Tribunal centralisé et spécialisé dans la connaissance de matières déterminées que la Loi lui attribue. Concrètement, cette instance juridictionnelle s’occupe des délits de gravité majeure et d’importance sociale comme le sont, entre autres, ceux de terrorisme, de crime organisé, de trafic de drogues, des délits contre la Couronne ou les délits économiques qui causent de graves préjudices à l’économie nationale.

    Un Procureur de l’Audience Nationale examine la demande d’extradition de l’Algérie et rend ses conclusions le 4 novembre 2020. Et ces conclusions sont un véritable désaveu pour la justice algérienne. Et pour cause, le magistrat espagnol a demandé l’invalidation de la demande d’extradition formulée par les autorités algériennes. Le magistrat espagnol explique que dans la législation européenne et espagnole, l’utilisation d’un réseau de télécommunications ou la prestation d’un service de télécommunication sans autorisation n’est pas constitutive d’un délit et ne relève pas d’une activité illicite précédent d’un délit de blanchiment de capitaux.

    Le 4 décembre 2020, Khaled Nezzar se présente devant la 3e section de la chambre pénale de l’Audience Nationale pour plaider sa cause et dénoncer les irrégularités de la procédure judiciaire entamée à son encontre en Algérie. Le 10 décembre, la justice espagnole rend officiellement et définitivement son verdict et invalide ainsi la demande d’extradition formulée par la Justice Algérienne.

    Le lendemain, le 11 décembre, Khaled Nezzar accepte de revenir en Algérie et monte à bord de l’avion présidentiel qui a été dépêché jusqu’à Barcelone pour le rapatrier. Au cours de la semaine qui a suivi son retour à Alger, il se présente devant un juge du tribunal de Sidi M’hamed pour qu’il soit entendu dans le cadre de cette enquête où il est encore accusé de blanchiment d’argent. Il repart du tribunal de Sidi M’hamed libre en attendant que la date officielle de son procès lui soit notifiée, cette fois-ci, par la justice algérienne…

  • #2
    -el mendjel ..........ila el amam ........


    mesquine EL MOUDJAHAD AGS

    Dernière modification par zemfir, 23 décembre 2020, 19h29.
    "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

    Commentaire

    Chargement...
    X