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Par Nicolas HASSON-FAURÉ
Taïwan a enregistré un premier cas de contamination locale au Covid-19 en plus de huit mois, ce mardi, 22 décembre. Voici comment l’île a si bien réussi à juguler la pandémie de coronavirus.
253 jours, soit plus de huit mois consécutifs. Pendant ce laps de temps, les autorités de Taïwan n’ont enregistré aucun cas de transmission locale du Covid-19. Cela signifie que des cas de coronavirus ont bien été décelés chez des personnes arrivant de l’extérieur de l’île, mais qu’elles n’ont pas transmis le virus à des habitants de Taïwan, grâce à des mesures de quarantaine.
Un symbole de la bonne gestion de l’épidémie dans le pays. Mais ce mardi, 22 décembre, tout a changé : les services sanitaires ont recensé un cas d’infection locale au coronavirus. Une première depuis le 12 avril dernier.
Remonter la chaîne de contamination
Les autorités taïwanaises ont rapidement réussi à remonter la chaîne de contamination. La personne infectée par le coronavirus est une trentenaire qui a été « en contact » avec un pilote de ligne néo-zélandais lui-même contaminé par le Covid-19, a dit Chen Shih-chung, le ministre de la Santé taïwanais, lors d’une conférence de presse relayée par l’agence Reuters.
L’homme travaille pour la compagnie aérienne taïwanaise EVA Air, sur des vols transportant des marchandises, précise le quotidien taïwanais de langue anglaise Taiwan News. Le pilote aurait contracté la maladie après avoir effectué des vols aériens aux États-Unis, et serait ensuite rentré à Taïwan.
Des habitants de Taïpei profitent des illuminations de Noël, mardi 22 décembre. (Photo : Ritchie B. Tongo / EPA-EFE)
Le gouvernement a publié une liste des endroits qu’il a fréquenté à Taïpei et alerté les personnes qu’il pourrait avoir croisé ces derniers jours. Elles testent également 167 personnes qui ont été en contact direct avec le pilote de ligne ou la personne infectée à Taïwan.
Cette rapidité d’action, c’est ce qui a permis à Taïwan de contenir si efficacement la pandémie de Covid-19. En réagissant dès le début de l’épidémie, l’île a pu endiguer la progression de la maladie sans confinement généralisé, précise l’agence de presse Bloomberg.
Depuis le début de la pandémie, le pays de 23 millions d’habitants a enregistré 766 contaminations au Covid-19 et sept décès des suites de la maladie.
Cela représente un taux de mortalité de 0,03 décès pour 100 000 habitants : le plus bas du monde, d’après le décompte effectué par les chercheurs de l’université Johns-Hopkins, aux États-Unis.
Des mesures de quarantaine strictes
Dès le 31 décembre, les autorités ont mis en place des contrôles sanitaires pour les passagers aériens en provenance de Wuhan, la grande ville du centre de la Chine qui a été le berceau de l’épidémie de Covid-19.
Dans la foulée, le gouvernement a mis en place une batterie de mesures, dont un suivi à distance des personnes placées en quarantaine avec des téléphones fournis par les autorités, par exemple, détaillait la revue médicale américaine Journal of the American Medical Association au printemps dernier.
Une vue générale de Taïpei, la capitale de Taïwan, en 2018. (Photo : Tyrone Siu / Reuters)
La revue scientifique britannique The Lancet s’est elle aussi intéressée à la manière dont Taïwan a fait face à l’épidémie. Dans un article publié début novembre, des scientifiques néo-zélandais et taïwanais mettaient en avant plusieurs éléments : des infrastructures de santé publique conséquentes, des méthodes de quarantaine particulièrement efficaces, l’utilisation des nouvelles technologies pour identifier des personnes potentiellement infectées, le port du masque de protection très répandu…
« Cette réponse opportune et active a permis à Taïwan d’éviter un confinement national », notaient les auteurs de l’article.
Taïwan contrôle également très strictement les arrivées sur son territoire : la plupart des personnes débarquant sur l’île doivent respecter une quarantaine de deux semaines puis présenter un test de dépistage négatif avant de pouvoir circuler sur le territoire – quarantaine d’ailleurs raccourcie pour les pilotes de ligne.
Et les contrevenants s’exposent à de lourdes sanctions. Un exemple ? Début décembre, un ressortissant philippin a été placé en quarantaine dans une chambre d’hôtel à son arrivée sur l’île, comme c’est la procédure. Il est sorti de l’établissement pendant quelques secondes et a écopé d’une amende de 3 000 €.
Taïwan a enregistré un premier cas de contamination locale au Covid-19 en plus de huit mois, ce mardi, 22 décembre. Voici comment l’île a si bien réussi à juguler la pandémie de coronavirus.
253 jours, soit plus de huit mois consécutifs. Pendant ce laps de temps, les autorités de Taïwan n’ont enregistré aucun cas de transmission locale du Covid-19. Cela signifie que des cas de coronavirus ont bien été décelés chez des personnes arrivant de l’extérieur de l’île, mais qu’elles n’ont pas transmis le virus à des habitants de Taïwan, grâce à des mesures de quarantaine.
Un symbole de la bonne gestion de l’épidémie dans le pays. Mais ce mardi, 22 décembre, tout a changé : les services sanitaires ont recensé un cas d’infection locale au coronavirus. Une première depuis le 12 avril dernier.
Remonter la chaîne de contamination
Les autorités taïwanaises ont rapidement réussi à remonter la chaîne de contamination. La personne infectée par le coronavirus est une trentenaire qui a été « en contact » avec un pilote de ligne néo-zélandais lui-même contaminé par le Covid-19, a dit Chen Shih-chung, le ministre de la Santé taïwanais, lors d’une conférence de presse relayée par l’agence Reuters.
L’homme travaille pour la compagnie aérienne taïwanaise EVA Air, sur des vols transportant des marchandises, précise le quotidien taïwanais de langue anglaise Taiwan News. Le pilote aurait contracté la maladie après avoir effectué des vols aériens aux États-Unis, et serait ensuite rentré à Taïwan.
Des habitants de Taïpei profitent des illuminations de Noël, mardi 22 décembre. (Photo : Ritchie B. Tongo / EPA-EFE)
Le gouvernement a publié une liste des endroits qu’il a fréquenté à Taïpei et alerté les personnes qu’il pourrait avoir croisé ces derniers jours. Elles testent également 167 personnes qui ont été en contact direct avec le pilote de ligne ou la personne infectée à Taïwan.
Cette rapidité d’action, c’est ce qui a permis à Taïwan de contenir si efficacement la pandémie de Covid-19. En réagissant dès le début de l’épidémie, l’île a pu endiguer la progression de la maladie sans confinement généralisé, précise l’agence de presse Bloomberg.
Depuis le début de la pandémie, le pays de 23 millions d’habitants a enregistré 766 contaminations au Covid-19 et sept décès des suites de la maladie.
Cela représente un taux de mortalité de 0,03 décès pour 100 000 habitants : le plus bas du monde, d’après le décompte effectué par les chercheurs de l’université Johns-Hopkins, aux États-Unis.
Des mesures de quarantaine strictes
Dès le 31 décembre, les autorités ont mis en place des contrôles sanitaires pour les passagers aériens en provenance de Wuhan, la grande ville du centre de la Chine qui a été le berceau de l’épidémie de Covid-19.
Dans la foulée, le gouvernement a mis en place une batterie de mesures, dont un suivi à distance des personnes placées en quarantaine avec des téléphones fournis par les autorités, par exemple, détaillait la revue médicale américaine Journal of the American Medical Association au printemps dernier.
Une vue générale de Taïpei, la capitale de Taïwan, en 2018. (Photo : Tyrone Siu / Reuters)
La revue scientifique britannique The Lancet s’est elle aussi intéressée à la manière dont Taïwan a fait face à l’épidémie. Dans un article publié début novembre, des scientifiques néo-zélandais et taïwanais mettaient en avant plusieurs éléments : des infrastructures de santé publique conséquentes, des méthodes de quarantaine particulièrement efficaces, l’utilisation des nouvelles technologies pour identifier des personnes potentiellement infectées, le port du masque de protection très répandu…
« Cette réponse opportune et active a permis à Taïwan d’éviter un confinement national », notaient les auteurs de l’article.
Taïwan contrôle également très strictement les arrivées sur son territoire : la plupart des personnes débarquant sur l’île doivent respecter une quarantaine de deux semaines puis présenter un test de dépistage négatif avant de pouvoir circuler sur le territoire – quarantaine d’ailleurs raccourcie pour les pilotes de ligne.
Et les contrevenants s’exposent à de lourdes sanctions. Un exemple ? Début décembre, un ressortissant philippin a été placé en quarantaine dans une chambre d’hôtel à son arrivée sur l’île, comme c’est la procédure. Il est sorti de l’établissement pendant quelques secondes et a écopé d’une amende de 3 000 €.