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Faut-il participer aux prochaines législatives ?

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  • Faut-il participer aux prochaines législatives ?

    On entend beaucoup de personnes, même du Hirak, parler de la nécessité de participer aux élections législatives pour changer les choses. Deux constitutionalistes, Massensen Cherbi et Réda Deghbar, répondent à ces gens là qui sont tentés de participer à la feuille de route imposée par le pouvoir. Selon ces deux spécialistes, le Parlement algérien n’a aucun pouvoir sérieux pour permettre un changement en concordance avec les aspirations du Hirak.

    Participer à de prochaines élections législatives en vertu de la Constitution autoritaire dans son état de 2016 ou celui de 2020 ne servirait évidemment à rien, si ce n’est à donner du crédit au régime en place. En effet, en vertu de la Constitution dans son état de 2016, de 2020, et à vrai dire depuis 1976, le Parlement n’a pas l’initiative de la révision de la Constitution, initiative monopolisée par le président depuis cette date, fait unique dans toute la Méditerranée en 2020 qui singularise la Constitution algérienne comme la plus ouvertement autoritaire de la région. Le Parlement algérien n’a donc aucun pouvoir sérieux, dans l’état actuel du droit, à même de permettre un changement en concordance avec les aspirations du Hirak.

    Voter pour de telles élections législatives ne servirait d’autant plus à rien que l’Algérie dispose d’un bicaméralisme autoritaire depuis 1996 et quand bien même une nouvelle APN serait élue, resterait le Conseil de la Nation, dont les membres élus l’ont été sous l’ancien président, tandis que le tiers présidentiel est toujours en place, y compris dans la révision de 2020. Or, en vertu de la Constitution autoritaire en vigueur, le Conseil de la Nation est insusceptible de dissolution.

    En revanche, la nouvelle APN serait susceptible d’être dissoute par le président de la République à tout moment, alors même que ni l’APN ni le Conseil de la Nation ne disposent du contre-pouvoir de destituer le président par une procédure d’impeachment ou une motion de censure. Bref, de telles élections ne serviraient à rien et les seules élections qui vaillent sont évidemment celles d’une Assemblée constituante à même de consacrer les aspirations du Hirak de souveraineté populaire et d’Etat civil dans une nouvelle Constitution de rupture radicale avec le système.

    Massensen Cherbi
    Page FB, 22-12-2020
    Dernière modification par shadok, 23 décembre 2020, 18h48.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    ca changera absolument rien.
    Absolument rien ne changera rien pour le mieux en Algérie.

    Commentaire

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