Le retour en Algérie du général-major à la retraite Khaled Nezzar, qui fait l’objet d’une condamnation de 20 ans de prison ferme et d’un mandat d’arrêt international, continue à susciter les réactions des observateurs sur la scène politique. Interrogé par Radio M, l’opposant politique Karim Tabbou estime que cet événement relève de « la réconciliation des clans du pouvoir contre le Hirak ».
« Je ne peux me prononcer que sur des faits vérifiés et avérés. Est-ce vrai que Nezzar est rentré ? Comment et par quel biais ? Est-ce qu’il y a eu réellement un mandat d’arrêt international contre lui ? » s’est interrogé Karim Tabbou. Pour lui, s’il y a bien eu un mandat d’arrêt, la logique voudrait qu’il soit arrêté dès qu’il met un pied sur le territoire national.
« La situation de Nezzar comme celle d’autres affaires liées aux personnes influentes au sein du système ne relève pas du droit mais de la politique et du fonctionnement obscur des institutions de l’Etat » a déclaré Tabbou. Et d’ajouter : « La manière dont les procédures ont été engagées et par qui elles l’ont été » prouve qu’il y a de l’obscurité, qui ,d’après lui, a placé l’Algérie dans une logique de lutte des clans et de règlements de comptes entre les différentes factions du pouvoir. « Tout se fait contre la démocratie et l’espoir des algériens à mettre en place un Etat démocratique et de droit » a-t-il souligné.
Lors de son passage, mercredi, dans l’émission Offshore de Radio M, Karim Tabbou s’est également exprimé sur ce sujet qui a défrayé la chronique durant les dernières 72 heures. Il a noté que « les différents clans du système pourraient passer des accords, établir des réconciliations et un consensus contre le changement et contre le Hirak ». Car selon lui, l’une des revendications essentielles du Hirak c’est de permettre à l’Algérie de quitter le mode de gouvernance obscure, orchestrée par des cercles restreints, vers la création d’un Etat, qui sera gouverné par le peuple, dans le cadre des fondements de l’Etat de droit et de la justice indépendante. « Tous ces clans ne cherchent que leurs intérêts et non celui de l’Algérie et du Hirak. Il y a un consensus à l’intérieur du système pour l’empêcher de réaliser de la rupture » a martelé Karim Tabbou.
Notons que dans son édition du jeudi 24 décembre 2020, le quotidien El Watan, qui avait révélé le retour de Nezzar, est revenu avec du nouveau dans cette affaire : « Nezzar a été entendu à deux reprises par des magistrats espagnols à Madrid, sur uniquement les faits ayant suscité le mandat d’arrêt lancé par le tribunal de Sidi M’Hamed et qui concernaient la gestion de la société SLC, appartenant à son fils, où il détient 30% des parts et préside son conseil d’administration. Après les deux audiences, les juges espagnols ont estimé que le dossier est purement commercial et ne peut donc être justifié, selon leur législation, l’exécution du mandat d’arrêt et donc l’extradition. Ils ont rejeté la demande de l’Algérie », a rapporté le journal.
Selon la même source, l’ancien ministre de la Défense « s’est présenté d’abord au tribunal militaire de Blida, devant lequel il a comparu. Après des heures d’audition, Nezzar a obtenu l’annulation de la plainte ayant suscité la poursuite et la condamnation par contumace. Le lendemain, il s’est présenté au tribunal de Sidi M’hamed, puis a été déféré devant le juge d’instruction, qui l’a entendu durant trois heures sur l’affaire SLC, avant d’annuler le mandat d’arrêt et le mettre en liberté en attendant la fin de l’instruction ».
Radio M
Lynda Abbou | 24/12/20
« Je ne peux me prononcer que sur des faits vérifiés et avérés. Est-ce vrai que Nezzar est rentré ? Comment et par quel biais ? Est-ce qu’il y a eu réellement un mandat d’arrêt international contre lui ? » s’est interrogé Karim Tabbou. Pour lui, s’il y a bien eu un mandat d’arrêt, la logique voudrait qu’il soit arrêté dès qu’il met un pied sur le territoire national.
« La situation de Nezzar comme celle d’autres affaires liées aux personnes influentes au sein du système ne relève pas du droit mais de la politique et du fonctionnement obscur des institutions de l’Etat » a déclaré Tabbou. Et d’ajouter : « La manière dont les procédures ont été engagées et par qui elles l’ont été » prouve qu’il y a de l’obscurité, qui ,d’après lui, a placé l’Algérie dans une logique de lutte des clans et de règlements de comptes entre les différentes factions du pouvoir. « Tout se fait contre la démocratie et l’espoir des algériens à mettre en place un Etat démocratique et de droit » a-t-il souligné.
Lors de son passage, mercredi, dans l’émission Offshore de Radio M, Karim Tabbou s’est également exprimé sur ce sujet qui a défrayé la chronique durant les dernières 72 heures. Il a noté que « les différents clans du système pourraient passer des accords, établir des réconciliations et un consensus contre le changement et contre le Hirak ». Car selon lui, l’une des revendications essentielles du Hirak c’est de permettre à l’Algérie de quitter le mode de gouvernance obscure, orchestrée par des cercles restreints, vers la création d’un Etat, qui sera gouverné par le peuple, dans le cadre des fondements de l’Etat de droit et de la justice indépendante. « Tous ces clans ne cherchent que leurs intérêts et non celui de l’Algérie et du Hirak. Il y a un consensus à l’intérieur du système pour l’empêcher de réaliser de la rupture » a martelé Karim Tabbou.
Notons que dans son édition du jeudi 24 décembre 2020, le quotidien El Watan, qui avait révélé le retour de Nezzar, est revenu avec du nouveau dans cette affaire : « Nezzar a été entendu à deux reprises par des magistrats espagnols à Madrid, sur uniquement les faits ayant suscité le mandat d’arrêt lancé par le tribunal de Sidi M’Hamed et qui concernaient la gestion de la société SLC, appartenant à son fils, où il détient 30% des parts et préside son conseil d’administration. Après les deux audiences, les juges espagnols ont estimé que le dossier est purement commercial et ne peut donc être justifié, selon leur législation, l’exécution du mandat d’arrêt et donc l’extradition. Ils ont rejeté la demande de l’Algérie », a rapporté le journal.
Selon la même source, l’ancien ministre de la Défense « s’est présenté d’abord au tribunal militaire de Blida, devant lequel il a comparu. Après des heures d’audition, Nezzar a obtenu l’annulation de la plainte ayant suscité la poursuite et la condamnation par contumace. Le lendemain, il s’est présenté au tribunal de Sidi M’hamed, puis a été déféré devant le juge d’instruction, qui l’a entendu durant trois heures sur l’affaire SLC, avant d’annuler le mandat d’arrêt et le mettre en liberté en attendant la fin de l’instruction ».
Radio M
Lynda Abbou | 24/12/20
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