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Anniversaire de la mort de Cherif Boubaghla: le héro qui a unifié les Algériens

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  • Anniversaire de la mort de Cherif Boubaghla: le héro qui a unifié les Algériens

    Anniversaire de la mort de Cherif Boubaghla: le héro qui a unifié les Algériens

    APS
    Publié Le : Vendredi, 25 Décembre 2020


    Anniversaire de la mort de Cherif Boubaghla: le héro qui a unifié les Algériens


    ALGER - Samedi marquera la commémoration du 166e anniversaire de la mort du héro de la résistance algérienne à la colonisation française Mohamed Lemdjad Ben Abdelmalek, dit Cherif Boubaghla, tombé au champ d'honneur le 26 décembre 1854 après avoir unifié les Algériens et dont le rapatriement des restes mortuaires de Paris à la veille de la fête de l'indépendance de 2020 a ravivé l'unité nationale.

    L'anniversaire de la mort en martyr de Cherif Boubaghla, qui a irrigué la noble terre d'Algérie de son sang pur et ouvert la voie à une génération qui allait, un siècle plus tard, déclencher la plus grande Révolution dans l'histoire contemporaine, est l'occasion de mettre en avant la mémoire nationale, devenue une priorité qui préside aux orientations de l'Etat algérien et un "devoir national sacré ne tolérant aucun marchandage", comme l'a souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Joignant l'acte à la parole, le chef de l'Etat a présidé, le 3 juillet 2020, à la veille de la célébration du 58e anniversaire de l’indépendance nationale, les funérailles solennelles et l'accueil populaire organisés à l'occasion de l'arrivée des restes mortuaires de 24 martyrs de la Résistance populaire, dont ceux de Boubaghla, pour être inhumés au Carré des Martyrs du cimetière d’El Alia à Alger.

    Boubaghla (l'homme à la mule) qui refusait l'oppression et qui était attaché à l'unité de sang, de religion et de terre a réussi à harceler la soldatesque coloniale malgré le peu d'armes et d'équipements dont il disposait. Lui qui venait de l'ouest algérien pour combattre aux côtés de ses frères du Djurdjura a réussi, en quatre années de lutte, à renforcer la cohésion entre les différentes tribus, qui résistèrent tel un seul homme à l'occupation.


    Boubaghla s'est installé vers 1849 à Sor El Ghozlane dans l'actuelle wilaya de Bouira, qu'il ne tardera pas à quitter pour la Kabylie toute proche pour poser pied à la Kalaâ des Beni Abbès puis à Beni Mlikech, dans l'actuelle wilaya de Béjaia, dont il fera la base arrière de sa résistance.

    Selon certaines sources, son action remonte à 1851 lorsque, suspecté par les autorités coloniales, il dissimula ses activités et prit contact avec les cheikhs de Beni Mlikech, avant d'envoyer des messagers dans différentes régions du pays (Babors, Hodna, Médéa, Miliana et Djurdjura) pour étendre sa révolte. Son mouvement prenant de l'ampleur, surtout dans les régions de Béjaïa et des Babors, il mènera plusieurs batailles contre l'occupant, notamment celle d'Ouzellaguen en juin 1951 où un grand nombre a été tué des deux côtés.



    Rencontre de deux titans



    La première attaque menée par Cherif Boubaghla a eu lieu le mois de mars 1851 à Akbou lorsqu’il a pris pour cible le bachagha Ben Chérif Ali, un féodal serviteur de l’administration française. Il intensifiera par la suite ses attaques contre plusieurs centres français dans la région poussant les autorités françaises, inquiètes de l’ampleur prise par cette résistance, à concentrer leurs efforts pour l’affaiblir. Elles mobilisèrent d’importantes forces armées menées par de grands officiers, à l’instar de Dorel, Blange, Bobbrit, Busky Dubrotal et Camus.

    Juin 1852, au cours d’une bataille qui a éclaté au village Tighilt Mahmoud près de Soukh Lethnin, Chérif Boubaghla fut grièvement blessé au niveau du crâne.

    Rétabli de sa blessure, il conduira en 1853 une autre résistance freinée la mi-1854 par l’expédition montée par le Général Randon, gouverneur de la Région d’Azzaga, pour châtier et mater les tribus qui ont soutenu Chérif Boubaghla.

    La même année, contraint à quitter Beni Mlikech, il traversa le Djurdjura vers le Nord pour s'installer dans le versant Sud de l'actuelle wilaya de Tizi-Ouzou où il a établi son quartier général d'où il planifiât ses attaques contre l'armée d'occupation.

    Ayant fait jonction avec la résistante du Djurdjura, Lalla Fatma N’Soumeur, et profitant de l'engagement des troupes françaises dans la guerre de Crimée, Boubaghla, intensifia ses attaques tout en incitant les tribus de la région à la révolte et à se joindre à sa cause à laquelle il réussit à rallier les Ath Djennad et Ath Idjeur.

    La rencontre entre ces deux symboles de la résistance fut un fait historique majeur. Les historiens rapportent, à ce sujet, la rencontre des deux héros, lorsque Boubaghla, blessé lors d’une bataille en 1854, fut secouru par la Lalla N’Soumer qui lui souffla ce faisant "Chérif, ta barbe ne se transformera jamais en herbe".

    Les révoltes ayant de tout temps été étouffées grâce aux trahisons, la fin de Chérif Boubaghla a été précipitée par les actes de vils délateurs. Sorti le 21 décembre 1854 de ses sites de peur de la trahison, il est rattrapé par les collabos français qui l’ont remis au gouverneur de Bordj Bou Arréridj.

    Sa tête fut décapitée et a été exposée en trophée avec ses habits, ses armes, et son sceau en plein centre de la ville de Bordj Bou Arréridj pour tenter de terroriser les Algériens.

    Les autorités françaises ont décidé, par la suite, de transférer son crâne au musée de l’Homme à Paris, dans une autre tentative de modifier le cours de l’histoire et éteindre la flamme du glorieux Lemdjad.

    Un siècle après, le flambeau est brandi par les compagnons de Larbi ben M’hidi, qui s’est adressé à la France coloniale en déclarant: "Nous vaincrons, car nous représentons les forces de l’avenir radieux, quant à vous, vous serez vaincus, car vous voulez arrêter le cours de l’histoire".

  • #2
    Chérif Boubaghla, la destinée singulière d’un résistant

    Chérif Boubaghla, la destinée singulière d’un résistant



    APS
    Publié Le : Vendredi, 25 Décembre 2020

    TIZI-OUZOU - Résistant héroïque à la conquête française en Kabylie, Mohammed Al Amdjeb Ben Abdelmalek, surnommé Cherif Boubaghla, venu de l’Ouest du pays, consacre par sa destinée, l’unité nationale dans la résistance contre le colonialisme.


    Dérogeant aux parcours des pionniers des résistances populaires d'alors contre cette conquête, dont la plupart avaient combattus parmi leurs tribus et dans leurs régions natales, Boubaghla a organisé sa résistance dont il était devenu le symbole, en terre d'accueil où il était venu se réfugier.

    Arrivé de l’Ouest du pays par Sour El Ghozlane, au Sud-ouest de Bouira, vers 1849, l'homme, alors âgé d'une quarantaine d'années le dit-on, s'est installé auprès des Ath Abbas aux confins nord des Bibans, puis des Ath Mlikech sur le flanc sud du Djurdjura, dont il a fait le point de départ et la base arrière de sa résistance.

    Il fréquenta, d’abord, les marchés de la région à donner des soins aux malades par les pratiques empiriques et les amulettes afin de connaître le pays, sa population et ses mœurs guerrières. Ensuite, il envoya des lettres aux tribus environnantes sollicitant leur aide pour constituer son armée, réussit à convaincre et rallier certains des notables locaux et commença à déranger les intérêts d'autres.

    Après plusieurs batailles, il fut contraint de quitter la région sous la pression des forces françaises. Il gagna le versant nord du Djurdjura et s'est mis à mobiliser les tribus de la région et reprit ses attaques contre l’occupant.



    Une capacité de persuasion



    Cette capacité qu'il avait de rallier la majorité des tribus de la région, qui subissaient les pressions et représailles des forces d'occupation, à sa résistance, dénote d'"une capacité et d'une force de persuasion" fait observer Mezhoura Salhi, enseignante-chercheur en Histoire à l'Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.

    Il était, également, prêcheur d'un discours de guerre sainte contre l'occupant venu d'Europe pour répandre sa religion, qui avait trouvé en écho "un terrain propice à la résistance, les habitants de la région, voyant d'un mauvais œil l'arrivée des français sur leur terres", souligne, pour sa part, l'historien Omar Kerdja.

    Ces deux facteurs ajoutés à sa renommée de "prestidigitateur invulnérable acquise en fréquentant les marchés de la région firent de lui un adversaire de forte personnalité qui réussit vite à établir et d’étendre son influence sur la presque totalité de la Kabylie", souligne-t-il.

    Dépourvu de moyens, "il opta, à l’instar de toutes les révoltes populaires d’alors, pour la mobilisation des populations et tribus autochtones comme seule arme, avec comme nuance qu’il s’établissait rarement pour longtemps au même endroit", note Salhi.

    La même stratégie adoptée quelques années auparavant par l'Emir Abdelkader, dont on le disait être un des cavaliers. "Il était clair et éclair. Pour lui, il fallait attaquer, presser et forcer l’ennemi à refluer", relève de son côté Omar Kerdja.

    Il savait aussi, ajoute l’historien, "profiter des faiblesses de l’armée française pour mener ses assauts contre elle comme lors de l’engagement des troupes françaises dans la guerre de Crimée où il intensifia ses attaques tout en incitant les tribus de la région à la révolte et à se joindre à sa cause".

    Affublé de plusieurs surnoms dont le plus connu, et qui est passé à la postérité est Boubaghla (L'homme à la mule), "bou-Seif" (l’homme à l’épée) ou "moul sa'a" (le maître de l'heure ou celui par qui la délivrance arrivera), Boubaghla "avait une destinée singulière et énigmatique sur certains points", considère Mezhoura Salhi.

    A ce jour, soutient-elle, "les historiens divergent sur sa véritable identité, son origine comme son âge et son parcours antérieur", précisant que certains le décrivent comme "réservé de caractère". De ses traits physiques, peu de descriptions ont aussi filtré. "Il est décrit comme un mystique, d’un teint basané et une barbe fournie, sans plus", dira-t-elle.

    "Quelle que soit son origine, il est le type d'homme-guerrier qui a cherché à combattre l'ennemi rampant sur le pays et qui se révéla un adversaire de forte personnalité", estime, pour sa part, à ce propos, l'historien Kerdja.

    Après une résistance de 4 années durant lesquelles il a croisé le fer avec l’armée française à laquelle il infligea plusieurs défaites, l’obligeant à mobiliser le gros de ses troupes et les meilleurs de ses officiers à sa poursuite, il fut blessé et capturé lors d’une bataille dans la vallée de la Soummam le 26 décembre 1854.

    Décapité, sa tête fut exposée par l'armée d'occupation en trophée dans la ville de Bordj-Bou-Arreridj le 28 décembre, acheminée en France et conservée au Musée d'histoire naturelle de Paris, jusqu'à sa restitution en juillet dernier avec celles de 23 autres résistants à la conquête coloniale française en Algérie.

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    • #3
      Une grande figure de l'histoire algérienne.

      On est tous mis en épreuve et le contexte historique n'est que le contenu de l'examen.
      La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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      • #4
        J'aime l'histoire de l'Algérie , j'en suis passionné.

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        • #5
          Pourquoi rajouter le surnom BOU BAGHLA à son nom ?!

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          • #6
            Envoyé par APS
            Affublé de plusieurs surnoms dont le plus connu, et qui est passé à la postérité est Boubaghla (L'homme à la mule), "bou-Seif" (l’homme à l’épée) ou "moul sa'a" (le maître de l'heure ou celui par qui la délivrance arrivera),
            Un surnom est à l'origine un nom formé, par addition au prénom ou au nom d'une personne, d'un terme mettant généralement en relief ses particularités physiques ou morales. Il ne faut pas confondre le surnom et le pseudonyme. Le surnom peut être une simple façon d'abréger un prénom ou un nom, lui donnant alors une consonance plus familière et/ou amicale.
            Source : Internet.

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            • #7
              Plusieurs n° de la Revue Africaine (2ème moitié du 19ème siècle) rapportent avec beaucoup de détails l'épopée de Chérif Boubaghla
              « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

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              • #8
                Affublé de plusieurs surnoms dont le plus connu, et qui est passé à la postérité est Boubaghla (L'homme à la mule), "bou-Seif" (l’homme à l’épée) ou "moul sa'a" (le maître de l'heure ou celui par qui la délivrance arrivera),

                L'homme de la mule , c'est mieux de le débarrasser de ce surnom , c'est mon avis .

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                • #9
                  Tout dépend du contexte de l'époque , en ces temps les équidés étaient signes de richesses et de notoriétés et de puissances. La mule et le mulet représentent ( représentaient ) la force et l'endurance et une expression très populaire encore en vigueur il n'y a pas longtemps faisait dire d'un homme qu'il était fort comme une mule pour désigner un homme très fort. Actuellement , cette expression est devenue désuète car les équidés ne sont plus utilisés et sont remplacés par la mécanisation .

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                  • #10
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                    • #11
                      Le titre est joli mais il est trompeur puisque Bou Bouglha se réfugie chez les Kabyles qui forment déjà une confédération avec un drapeau parfaitement décrit par le capitaine Wolf et d'autres dans les archives. Tout comme le récit omet de citer Azazga et sa région où il résidait et d'où il organisa la plupart de ses batailles.

                      L'APS étant l'agence de presse algérienne, il serait bien que ses "journalistes" décrivent les faits dans leur réalité plutôt que romancer pour plaire à quelques uns ...
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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