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Eniem, ses sœurs et la nature de l’Etat

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  • Eniem, ses sœurs et la nature de l’Etat


    Les convulsions qui secouent douloureusement de nombreuses entreprises publiques du secteur industriel ne sont que l’expression épisodique d’une longue mort programmée depuis le passage au libéralisme sauvage édulcoré par la violence des années 1990 et accélérée par le régime Bouteflika.


    Pour avoir échappé à la guillotine de ces deux périodes de l’histoire récente de l’Algérie, ces usines «résiduelles», jadis fleurons algériens, ont été soumises à l’usure, trahies par les clercs algérois et livrées à une inexorable et lente agonie.

    L’économie rentière et son alliée, la société de consommation, arrivées à leur apogée, se sont occupées du reste, jusqu’à ce que la collectivité soit rattrapée par l’actualité. Heureusement que les travailleurs de l’Enie, d’Eniem et de German, ces voix prolétaires de Sidi Bel Abbès, de Constantine et de Tizi Ouzou, viennent réveiller nos consciences et rappeler à notre souvenir le sort d’une industrie nationale ciblée par le plan de destruction de l’Etat national. Car le démantèlement de l’outil de production national ne peut être imputé aux seules erreurs d’appréciation des gouvernements successifs, ou à des insuffisances managériales.

    L’Eniem et l’Enie ont été abandonnées par un Etat non protecteur face à une concurrence déloyale des importateurs, bras armé d’une oligarchie issue des institutions et d’une bourgeoisie compradore. Une politique scélérate qui a plongé ces entreprises dans des problèmes structurels inextricables avec des conséquences sociales désastreuses sur des milliers de travailleurs livrés à la précarité.

    Avant l’Enie et l’Eniem, d’autres entreprises ont subi les coups d’une mauvaise transition du modèle socialiste au modèle libéral. Celles qui n’ont pas été liquidées ont été sacrifiées sur l’autel du partenariat, à l’image du complexe Moteurs-tracteurs de Constantine «offert» désavantageusement à l’américain Massey-Fergusson par Abdessalem Bouchouareb.

    Les récents engagements du ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, à relancer ces deux entreprises «sur des bases solides» en les dotant d’«un plan de relance pérenne» et «non un plan de relance d’urgence qui soit conjoncturel» sonnent juste. Mais encore faut-il réunir l’environnement sain, condition sine qua non pour ce faire. Peut-on sérieusement offrir à ces entreprises un autre destin sans la défaite de la mentalité rentière toujours au pouvoir ? Peut-on relancer cette industrie, où le contexte social et politique est défavorable ?

    L’Algérie actuelle ne dispose pas de ces conditions, car la nature du pouvoir l’en empêche encore. Un handicap couplé au rôle mineur de consommateur-fournisseur de matière première que nous assigne le capital international hégémonique et néocolonial. Seul un Etat patriotique, démocratique et en cohésion avec le peuple saura créer ces conditions et braver les défis.

    Nouredine Nesrouche

    26 décembre 2020

    EL WATAN

  • #2
    Le "libéralisme" compradore a détruit ce que le "socialisme" algérien a construit !!

    L'idéologie néocolonialiste du régime est à revoir pour être remplacée par celle de Novembre 1954, celle pour laquelle sont morts nos martyres et pour laquelle a lutté notre peuple durant 132 années !!

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    • #3
      -- Nous avons notre Novembre et ses idéaux.

      -- Nous n'avons pas besoin d'une "démocratie" louche, celle des ONG américaines et sionistes.

      -- Qui cherche à détruire l'état algérien comme elle l'a fait en Libye, et, en Syrie !!

      -- À entendre les discours des Tabbou, de Bouchachi, de Sadi et compagnie, on comprendra vite leurs buts atlantistes (de l'OTAN) de destruction de l'Algérie !!

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