Par Dr Mohamed BENABID
29.12.202: Mais où sont donc passés les vaccins annoncés? L’opinion publique s’impatiente alors que les images de démarrage de campagnes de vaccination se multiplient dans le monde. De quoi relancer les spéculations.
Nous voilà dépourvus et à la merci de fournisseurs aux agendas incontrôlables, pensent les uns. C’est probablement en relation avec la fiabilité des produits, répondent les vaccino-sceptiques. Le sujet prend un tour tragique compte tenu des derniers développements: l’apparition d’une souche de virus qui plaide pour l’accélération des vaccinations de manière à éviter des catastrophes plus grandes encore.
Ce n’est pas la première fois que la réponse à la pandémie est conditionnée par une question d’approvisionnement et/ou des stocks disponibles. Souvenons-nous du flottement de démarrage pour la gestion des masques. Sauf que, cette fois-ci, il y a moins d’emprise sur le cours des événements... Là où les textiliens marocains pouvaient sauver l’honneur, la production de vaccins semble, elle, relever du privilège d’une poignée de nations développées.
Il est toujours possible de se consoler en observant que la shortlist des fabricants est peu fournie... Lorsque les interrogations sont loin d’être exotiques et que les enjeux engagent la souveraineté d’un pays, le pire cependant serait de n’en tirer aucun enseignement.
Pendant des années, il a semblé normal d’accréditer l’idée que l’industrie pharmaceutique marocaine pouvait se satisfaire de ses excellents scores en antibiothérapie. Ce n’est plus suffisant. Il est largement temps de voir plus grand, en mobilisant ses Moncef Slaoui, résidants ou exilés, en activité ou en devenir, et de se remettre dans une course où la recherche avec un grand R a de plus en plus son mot à dire. Là où cette filière est jusque-là disqualifiée. Réalisme ne veut pas dire défaitisme.
29.12.202: Mais où sont donc passés les vaccins annoncés? L’opinion publique s’impatiente alors que les images de démarrage de campagnes de vaccination se multiplient dans le monde. De quoi relancer les spéculations.
Nous voilà dépourvus et à la merci de fournisseurs aux agendas incontrôlables, pensent les uns. C’est probablement en relation avec la fiabilité des produits, répondent les vaccino-sceptiques. Le sujet prend un tour tragique compte tenu des derniers développements: l’apparition d’une souche de virus qui plaide pour l’accélération des vaccinations de manière à éviter des catastrophes plus grandes encore.
Ce n’est pas la première fois que la réponse à la pandémie est conditionnée par une question d’approvisionnement et/ou des stocks disponibles. Souvenons-nous du flottement de démarrage pour la gestion des masques. Sauf que, cette fois-ci, il y a moins d’emprise sur le cours des événements... Là où les textiliens marocains pouvaient sauver l’honneur, la production de vaccins semble, elle, relever du privilège d’une poignée de nations développées.
Il est toujours possible de se consoler en observant que la shortlist des fabricants est peu fournie... Lorsque les interrogations sont loin d’être exotiques et que les enjeux engagent la souveraineté d’un pays, le pire cependant serait de n’en tirer aucun enseignement.
Pendant des années, il a semblé normal d’accréditer l’idée que l’industrie pharmaceutique marocaine pouvait se satisfaire de ses excellents scores en antibiothérapie. Ce n’est plus suffisant. Il est largement temps de voir plus grand, en mobilisant ses Moncef Slaoui, résidants ou exilés, en activité ou en devenir, et de se remettre dans une course où la recherche avec un grand R a de plus en plus son mot à dire. Là où cette filière est jusque-là disqualifiée. Réalisme ne veut pas dire défaitisme.
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